Très vite, la discussion tourne autour des présidentielles et des programmes. Une seule phrase à retenir : auront-ils le courage ?
Premier chantier : la dette de la France. Comment la diminuer, alors que beaucoup a déjà été tenté ? Il faudra un vrai courage et des idées non-conformistes pour y arriver. Impossible ? Pas si sûr. Tant Charles Millon que Giscard, invité de Jean-Pierre Elkabbach ce dimanche, estiment que c'est possible. Et même obligatoire. Le Canada, en son temps, alors en faillite, a pu redresser la situation en trois ans en coupant dans les dépenses inutiles, en proposant de vrais choix aux habitants. Et, plus près de nous, l'Allemagne est engagée dans un programme drastique de réduction de sa dette. Et les premiers résultats se font déjà sentir…
Second chantier : notre productivité. Qui dit aux Français que nous sommes passés du 6e au 12e rang des pays développés ? Qui aura le courage de dire que le coût du travail est aujourd'hui trop cher ? Que nos entreprises croulent sous les charges, que nous arrivons de moins en moins à exporter ?
Troisième chantier : la liberté de travailler et de gagner plus. Qui osera dire que tout le monde devrait pouvoir travailler plus pour gagner plus ? Qui osera mettre fin à l'ISF, impôt certes symbolique mais dévastateur. Qui osera dire que nombre d'investisseurs préfèrent rejoindre la Belgique, l'Irlande ou la Grande-Bretagne pour fuir l'impôt ? Et que sans eux, pas d'entreprises, pas d'investissements. D'autant que souvent, ils trouvent en Europe, et pas si loin de nous, des pays bien plus compétitifs économiquement, où leurs investissements rimeront avec rentabilité.
Nous sommes d'ailleurs l'un des plus mauvais élèves de l'OCDE pour le niveau des investissements. Encore un signe. Qui osera tirer la sonnette d'alarme ? Et qui osera réintroduire en France les Fonds de Capitalisation pour la retraite, initiés par Charles Millon et supprimés par la gauche en 1998 ? Et qui osera dire que face à nous, et à l'Europe, les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) préparent déjà le prochain siècle en investissant dans la recherche et le développement. Et que nous sommes bien loin, même au niveau européen, d'être aujourd'hui à armes égales.
Et la liste est longue. Tant de questions… Alors j'entends certains me dire que les Français sont incapables de comprendre tout cela. Et qu'il vaut mieux leur promettre du pain et des jeux. Politique de l'autruche. Celle dont on ne voit que le postérieur !
Pour être élu il faut faire rêver ! Ils pensent que le travail ne fait pas rêver, cependant 2 500 000 Français rêvent nuit et jour de trouver un emploi !
Mais je rajouterai un 4ème chantier : reconnaissance du travail au même titre que le capital !
Pour pêcher il faut le CAPITAL pour acheter la barque mais aussi LES BRAS pour la manoeuvrer !
A méditer pour un liberal !
A une prochaine fois.
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Bonjour Nicole,
J'ai écrit dans ma bio que je me sens libéral et social… Et libéral ne veut pas dire que l'on sacrifie tout au capital. Bien au contraire. Car le capital sans le travail n'est pas grand chose, juste de l'argent. Il ne prend sa réelle valeur que par son utilisation.
Et tout comme vous, je suppose, je suis extrêmement favorable à la montée en puissance des salariés des entreprises dans le capital. Tout comme je soutiens sans réserve les fonds de pension, dès lors où leurs investissements sont de nature industrielle, c'est-à-dire privilégiant le long terme sur le court terme.
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Bref, si j'en crois ta démonstration tu es un Savalien … partisan de la socio-économie.
Remarque, c'est une bonne théorie…trop peu appliquée dans la pratique.
Cordialement
François
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