Tempête au sommet du PS

De retour de Paris où j'ai assisté à la présentation de la "copie stratégique" (nom barbare donné par les spécialistes de la communication à une analyse qualitative des attentes des français, des forces et des faiblesses d'un candidat) de la campagne de Nicolas Sarkozy au siège de l'UMP, je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager une contribution d'Hubert Jamault, Jeune Populaire (nom des adhérents jeunes de l'UMP) du 15e arrondissement de Paris…

Un texte qui illustre fort bien la répartition des rôles au sein du tandem Hollande-Royal, elle penche à droite, il tire à gauche, elle dit ce qu'il plait, il dit ce qui fâche. Pendant qu'elle esquive et montre ses contradictions, il affirme et propose. (lire la suite en cliquant ci-dessous)

"Pendant que Ségolène Royal rassemble son équipe de campagne pour faire les plans de table et organiser, selon ses termes "une campagne festive ", son conjoint François Hollande ressort sa rengaine de social-radical en annonçant la suppression de toutes les baisses d’impôt consenties par la droite depuis 2002 et la création d’un nouvel impôt (spécialité locale au PS) "la CSG-retraite".
Embarras du côté de l’équipe de Ségolène Royal qui ne comprend pas très bien le calcul du premier secrétaire. En effet, la candidate PS ne désespère pas de séduire sur sa droite et se fait plomber par son propre conjoint sur une question sensible qu’elle n’a jamais abordée publiquement.
La mascarade ne s’arrête pas là. Après s’être fait remonter les bretelles par François Hollande au sujet de la Banque centrale européenne qu’elle avait copieusement critiquée, Ségolène Royal est contrainte d’annuler deux conférences de presse, incapable de s’expliquer sur la politique fiscale prévue par le PS.
Les désamorceurs de la présidente Poitevine se sont alors démultipliés pour apporter des nouvelles rassurantes au sujet de la cohésion au sommet du parti, dont plus personne ne sait qui a les clés. Julien Dray s’est même hasardé dans une comparaison audacieuse : "Hollande fait office d’Airbag pour Ségolène". Pas rassurant l’Airbag…
Du côté du premier secrétaire même son de cloche. Selon, Bruno Le Roux ,"dans cette campagne, il y a deux paroles légitimes. Il n'y a pas une feuille de papier à cigarette entre les deux" . A l’amour quand tu nous tiens…
Pendant ce temps là, les éléphants déchus reprennent du poil de la bête. Chez les amis de Laurent Fabius, on se gausse : "Le problème, c'est qu'il y a trois évangiles : le projet du PS, discuté et adopté ; le projet du premier secrétaire, présenté par lui et discuté nulle part ; et la plate-forme présidentielle de la candidate, annoncée mais présentée nulle part. On ne peut imaginer que la politique fiscale soit définie sans l'aval de la candidate". Quand on vous dit qu’ils sont tous en rang d’oignon derrière la dame blanche…
Mais de tout ceci Ségolène Royal n’en a que faire. Elle préfère montrer à ses amis son diaporama "avec des diapositives que j'ai faites de mes blanches mains." Pour passer de l'une à l'autre, « c'est très facile, il suffit que votre assistant parlementaire appuie sur le bouton », insiste t-elle. La démocratie participative s’est simple comme un diaporama…"
 
Au dernières nouvelles (ce matin sur RTL), Ségolène Royal, par la voie de son directeur de campagne, Jean-Louis Bianco, assure que "la gauche n'augmentera pas les prélèvements si elle l'emporte en 2007", mais supprimera "les baisses d'impôts pour les plus riches". Apparemment, l'airbag a explosé en vol !
Et dire que Monsieur Royal se voit à la tête du ministère de l'Economie et des Finances… La cohabitation promet d'être chaude ! 

 

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