Moins de trois ans plus tard, l'entourage de Sa Bravitude cachait mal son désappointement de n'avoir pu rencontrer le président… Malchance, les chinois ont de la mémoire ! Et comme ce sujet n’a pas vraiment évolué depuis trois ans, le président Hu Jintao a dû se dire que ce n’était pas la peine de recevoir Ségolène, même si elle a déclaré qu’elle ne venait pas à Pékin "en donneuse de leçons".
D'ailleurs, ce voyage d'études n'a pas été organisé à l'invitation du gouvernement chinois, mais à celui du parti communiste local. Nuance qui replace cette escapade à son véritable rang…
Mais revenons à François Bayrou. Ulcérée par ses critiques, Sa Bravitude vitupère depuis Pékin ! "Tout est bon pour faire de la polémique. Ce type de critique m'atteint moins que les responsables chinois. C'est tout à fait désagréable pour eux d'entendre de telles choses alors qu'ils ont fait des efforts considérables." Les défenseurs des droits de l'homme apprécieront l'évolution des propos ! Et la candidate de poursuivre : "Je m'abstiens toujours de critiques sur un autre responsable politique, même d'un autre bord."
Dans le même temps, au siège du PS, Monsieur Royal-Hollande annonce à la presse la publication mercredi matin d'un ouvrage de plus de 100 pages au doux nom de "L'inquiétante rupture tranquille de Monsieur Sarkozy".
Inutile de vous dire que le brûlot n'y va pas de main morte. Pour le PS, "cet ouvrage cherche à démontrer que non seulement, ne lui en déplaise, Nicolas Sarkozy est bien libéral, atlantiste et communautariste, mais qu'il est devenu une sorte de filiale française de la Bush & Cie, un néo-conservateur américain à passeport français."
Le secrétaire national du PS, Eric Besson, dénonce même l'"extravagant voyage du ministre de l'Intérieur en septembre 2006, le spectacle d'un candidat à la présidentielle supposé issu de la famille gaulliste quémandant un rendez-vous dans un bureau attenant à celui du président des Etats-Unis."
Rien que ça ! Il faut dire que Ségolène attend toujours son rendez-vous avec Hillary Clinton… Faute d'USA, elle s'est rabattue sur la Chine, au risque de se prendre les pieds dans le tapis de ses précédentes déclarations…
Pendant que la main droite du couple Royal explique depuis la Chine "Je m'abstiens toujours de critiques sur un autre responsable politique", la main gauche, depuis Paris, fait l'inverse. Sacré François ! Ils se sont bien répartis les rôles. Elle rassure, il inquiète…
On avait déjà eu droit à la même scène avec la hausse des impôts (lire ma chronique "Tempête au sommet du PS"), voilà qu'ils recommencent.
Si, par malheur Ségolène devient présidente de la République, à Noël, je suis prêt à parier qu'elle jouera le rôle de Saint-Nicolas (!) et lui, celui du Père Fouettard !
Bravo ! Article juste. C'est vrai qu'ils se sont répartis les rôles, ce qui fait que quand lui critique à outrance elle se permet d'affirmer qu'elle ne critique pas. navrant !
Ashoka.
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Bonne année 2007!
Un blog libéral : http://legauchisterepenti.oldiblog.com
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Superbe démonstration de ce qui attendrait la France si elle choisissait le PS, car il s'agit bien de cela : une image fabriquée de toutes pièces d'une soi-disant perfection pour occulter la vrai nature des vrais décideurs du PS en l'occurence F. Hollande et ses acolytes.
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je viens de lire les propos concernant le livre de BESSON …que dire …Il faut malgré tout le lire il dit quelques vérités concernant Mr Sarkozy..
Sur son « EGO » surdimensionné ce n'est pas tout à fait faux…
Sur sa relative réussite en temps que ministre de l'économie…et de l'intérieur…et c'est normal,
Une réussite à 100% cela n'existe pas.
Si Mr Sarkozy devient président de la République, j'ose espérer qu'il ne remettra pas en cause les lois de 1905 concernant la laïcité…
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