Pour qui sonne le glas ?

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les résultats des législatives lyonnaises sont une déculottée pour la droite. A croire que la dynamique Sarkozy s'est arrêtée aux portes de la capitale des Gaules. A moins que l'on n'ait pas compris deux ou trois choses…

 
Pour avoir vécu la campagne des présidentielles de l'intérieur, à la fois au QG de campagne, avec les soutiers, et sur le terrain, Nicolas Sarkozy a su, accompagné en cela par Sa Bravitude et le Béarnais, donner une bonne leçon au personnel politique. En fait, pour la plupart, ils se sont considérablement démodés dès les lumières de la présidentielle éteintes. Façon soldes 3è démarque. Tant par le discours, la prise en compte des attentes de l'opinion, la volonté de rompre avec le passé, la volonté de tout dire avant et de tout faire après, nous sommes entrés dans une nouvelle ère (et aire) politique.
Partout, sauf dans un petit camp retranché où l'on a cru que la politique de papa et le fait d'être un notable suffirait pour inspirer confiance.
La déculottée de Dubernard, l'échec désolant d'Emmanuel Hamelin, le score pour le moins peu éclatant de Dominique Perben dans une circonscription taillée sur mesure pour un leader, sont autant de signes qu'il est temps de penser au Lyon d'après ! Même le score de Carignon (36%) devrait faire comprendre à certains que les neurones des électeurs sont désormais branchés sur une nouvelle fréquence !

Heureusement, des jeunes aux parcours différents, à la volonté forte, sont élus. Et je pense à Michel Havard (51,5%) ou à Philippe Meunier (57%) qui ont clairement affiché la couleur et osé faire une campagne de droite. Ils sont, l'un comme l'autre, des espoirs de la droite à Lyon et au Grand Lyon.

Cela fait 10 ans que nous sommes un certain nombre à réclamer que la droite se refonde, qu'elle retrouve à la fois ses racines et le courage de l'innovation. Charles Millon avait justement créé La Droite sur cette ambition. Et nous sommes nombreux à avoir rejoint très tôt Nicolas Sarkozy pour ces raisons. Tout en regrettant qu'à Lyon, l'on ne donne pas des signes forts à notre électorat. Des signes que l'on avait compris les raisons de notre échec de 2001, des signes que l'on avait compris que Lyon est une ville rebelle, des signes qui montrent que Lyon a envie qu'on l'aime et qu'on le lui dise, des signes qui montrent que Lyon mérite une belle aventure et une belle ambition !

Pendant ce temps, je regarde Collomb à la télé. Il plastronne. Pensez-donc, deux députés PS à Lyon. Même dans ses rêves les plus fous… Et il annonce, en parallèle, sa volonté d'ouvrir ses listes à la jeunesse, au dynamisme, à l'innovation. Une fois de plus, il démontre qu'il est en phase avec les tendances. Fashion Collomb !

Tout n'est cependant pas aujourd'hui perdu. Pour les japonais, le mot crise a un double sens puisqu'il signifie aussi opportunité pour l'action. Espérons que ce gros coup de semonce suffira à mettre du plomb dans la cervelle de ceux qui ont l'ambition de nous indiquer le chemin… A moins qu'il ne signe leur défaite future.

Les Commentaires ( 17 )

  1. de Erwan
    posté le 18 juin 2007

    Ben alors, t'annonce ta candidature ?
    Plus sérieusement, quand la droite comprendra-t-elle que face à un GC omniprésent, au bilan satisfaisant pour la majeure partie des habitants, et à l'image centriste, il est temps de s' »affirmer de droite et de jouer la carte de l'innovation et du renouvellement. D'autant que GC est loin de faire le poids sur tous les dossiers…

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  2. de Erick Roux de Bézieux
    posté le 18 juin 2007

    Erwan, un peu de sérieux… D'autant qu'à 41 ans, je fais déjà partie des (presque) vieux !
    Je partage ton analyse… Et c'est vrai que Collomb, s'il est habile, est loin d'être un « cador ». Il est possible de le battre. Il faut simplement (c'est vite dit !) s'en donner les moyens….

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  3. de christine
    posté le 18 juin 2007

    Effectivement la droite lyonnaise vient de se prendre une décalottée.
    Ce n'est pas une surprise !
    Je me suis attirée les foudres de plusieurs personnes quand je disais que je ne voterais pas pour le candidat UMP de la 4ème circonscription. La tendance générale démontre que j'avais raison et sans aucune prétention de ma part.

    Il faut arrêter de prendre les électeurs pour des benêts. On veut faire du neuf avec du vieux, malheureusement cela ne marche plus comme ça, la preuve ces élections.
    Je tire mon chapeau à DP qui a su avec brio rediviser la droite d'une manière encore plus éclatante, car à l'époque où Charles Millon était présent n'avons rien perdu.

    Je suis contente que les électeurs aient réagit et montré leur mécontentement face aux candidats d'une autre époque.

    Alors vas t'on continuer encore à suivre un leader qui n'en est pas un, simplement parce qu'il a une étiquette UMP collé sur le front ? C'est pitoyable, il faut réagir et mettre un candidat pour la droite qui ai un vrai charisme !

    Qu'il continue et dans cinq ans, Najat reprend la circonscription soit disant la plus à droite, sans aucun problème.

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  4. de Pascale
    posté le 18 juin 2007

    C'est la dernière réflexion à la mode: il faut des jeunes en politique !
    La jeunesse en politique n'est pas une question de date de naissance, c'est sutout une question d' »envie »;
    Envie de renouveller l'esprit, envie de voir s'éloigner ceux ou celles qui a Lyon ont commencé leur mandat sous Collomb(Francisque)et qui ont déjà derrière eux 25 ans de (bons et loyaux services !!!), ceux qui briguent un mandat plus par habitude que par envie (sauf celes des indemnités)
    L'envie c'est prendre son courage à deux mains , affirmer ses idées, les faire partager,dire ce que l'on fait et faire ce que l'on dit ,innover, rassembler les générations,créer enfin une dynamique, celle qui peut enfin donner ENVIE aux électeurs de nous rejoindre
    cette jeunesse là est celle que je souhaiterais !

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  5. de une (trop) vieille en politiqu
    posté le 18 juin 2007

    Offre publique de renouvellement

    -Cherche jeunes femmes et hommes de toutes origines, nés après 1970 (les autre sont trop vieux)

    -ayant la volonté de travailler beaucoup, tard ,sans remerciements, souvent dans l'ombre,pour constiuer les futures liste de la droite lyonnaise

    -les députés de moins de 49 ans seront admis !

    -un minimum de connaissances politiques est requis

    -toutes les (bonnes )idées seront étudièes

    -depêcher vous…. il y aura du monde

    -m'avertir des résultats des prochaines municipales !

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  6. de Xavier MARTI
    posté le 18 juin 2007

    Permanence D' Emmanuel HAMELIN hier soir, je dois etre un des seuls à ne pa s etre triste.

    Alors qu'avance la soirée sa défaite se confirme.

    La porte de l'arrière du QG s'ouvre et le battu va parler.

    A titre personnel, je n'ai rien contre Emmanuel, mais au fur et à mesure de son discours je ne peux m'empecher de penser : Quel gachis !

    J'aurais préféré que la gauche ne passe pas , mais en voyant Mr Noir ( encore .. ) , et sur l'écran où TLM est allumée, Mrs Chabert et Dubernard, qui ont eux aussi passent une mauvaise soirée, je me dis que c'est finalement un gros mal pour un bien !

    Lyon ,comme Grenoble, vient enfin (j'espère ) de tourner la page du siècle dernier !

    Michel HAVARD, et la 1 iere circo ont déjà suivi cette voie avec le succes que l'on sait.

    Apres ce reveil citoyen, une seule question demeure ?

    A qui le tour ?

    Soit comme nouveau candidat pour Lyon, tant l'évidence est apparue hier, soit comme futur battu ?

    Désormais, peut etre que les millonistes seront un peu plus écoutés ,afin de rénover tous ensemble la politique lyonnaise et présenter un candidat crédible.

    Soit Gégé 1ier ,Duc de Vaise, sabrera de nouveau le champagne l'année prochaine !

    Trois défaites en 2001, 2004 et 2007 , mais combien en faudra-t-il encore ?

    Mr Perben, vs avez reussi l'exploit non pas de diviser mais d'exploser la droite lyonnaise, d'etre le député le plus mal élu à Lyon et ds un bastion, d'avoir perdu 2 circonscriptions !

    Souhaitez-vs perdre en 2008 ?

    En tout cas, Nadjat est votre premier soutient !
    Vs etes en train de lui offrir la Mairie du 3 ieme sur un plateau et pourquoi pas le 4 ieme circonscription la prochaine fois ????

    BRAVO !

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  7. de NEWSROOM
    posté le 18 juin 2007

    C'est vrai que vous collez à merveille avec l'actualité !! C'est une excellent blog! Bravo et bonne continuation!

    Si l'actualité vous intéresse, vous la retrouverez traitée simplement et de façon complète sur http://newsroom.zeblog.com/. Nous vous attendons!

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  8. de Elodie
    posté le 18 juin 2007

    Au lendemain de ces élections législatives, la droite Lyonnaise se réveille groggy (du moins je l'espère).
    Je fais partie de ces jeunes qui ont eu la chance d'être élue grâce à Charles Millon.
    Nous avons vécu une très belle aventure en 2001 qui s'est malheureusement arrêtée à la porte de la Mairie… pour 201 voix….à cause des divisions de la droite (Merci Monsieur Mercier, Merci Max..!)

    Aujourd'hui je suis heureuse de voir Michel Havard, Patrice Verchère et Philippe Meunier accéder au Palais Bourbon, bravo à eux…Je suis triste de voir Emmanuel le quitter mais je n'arrive pas à pleurer la défaite de Dub…

    Je regarde aussi avec attention le score de Dominique Perben, et je me dis quel gâchis!!!
    Et si seulement il avait accepté d'aller se présenter sur la 3ème circonscription au lieu de laisser JM Dubernard faire l'élection de trop et de diviser la 4ème, la face de Lyon aujourd'hui en serait sans doute changée.

    Mais ne pleurons pas sur le lait renversé. Aujourd'hui la droite a l'obligation de se reconstruire, en laissant au vestiaire tous ces vieux politicards dont on ne veut plus, et en pansant définitivement ses plaies, si elle veut reconquérir Lyon!

      Répondre

  9. de Jean-Luc
    posté le 18 juin 2007

    S'il est bon de faire son autocritique et un peu d'introspection, il s'agit d'en tirer très vite les leçons pour repartir au combat.

    Lorsqu'un cavalier débutant tombe de son cheval, on lui dit de remonter immédiatement en selle. Nous sommes tous tombés de cheval dimanche, alors en selle la droite !

    Une dernière question reste posée : avons-nous choisi le bon cheval dans l'écurie?

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  10. de Marine
    posté le 18 juin 2007

    Est ce le cheval qui guide ou le cavalier?

    Il st temps que le cheva Perben apprenne que pour gagner une course, il faut d'abord s'entraîner beaucoup, faire confiance à son cavalier et à son entraîneur, négliger le picotin d'avoie et surtout avoir envie de faire la course en tête.

    Je crois que son véritable problème, c'est que s'il a envie, cela ne se voit pas !

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  11. de Marc
    posté le 18 juin 2007

    Je vous trouve injustes pour Dominique Perben. S'il a une part de responsabilité dans le résultat lyonnais, n'oublions pas que le mouvement de balancier a été national et que l'usure, voire l'absence sur le terrain des élus sortants a compté dans leur défaite !

    Je pense, hélas, que Gérard Collomb est aujourd'hui réélu parce que je sens qu'en face le rassemblement attendu n'existe pas.

    Certains s'imaginent déjà califes, ils risquent de tomber de leurs mûles avec la même précipitation qu'ils ont enfilé leurs turbans de Grand Purfandeur de Perben 1er !

      Répondre

  12. de Pascal
    posté le 18 juin 2007

    Quand un fervent électeur sarkozyste – en l'occurrence votre serviteur – en vient à sabler le champagne (et je n'ai pas dû être le seul) à l'annonce de la défaite du sortant de la 3ème circonscription de Lyon, ne serait-il pas temps pour l'UMP de prendre l'engagement de toiletter ses listes de candidats avant que les électeurs socialistes ne s'en chargent dans les urnes ?
    Quel malheur d'avoir un Président qui a « tout compris », alors qu'au même moment l'UMP lyonnaise continue à adouber des politicards douteux et fourbus, aussi charismatiques qu'une bourriche d'huîtes !

      Répondre

  13. de christine
    posté le 18 juin 2007

    D'accord sur le fait que cela a été national, mais Lyon a été au dessus de la moyenne nationale pour les élections présidentielles.
    Le rôle du chef de file d'un parti est de définir quel cavalier va avec le bon cheval, et de couper des têtes si nécessaire dans l'intérêt général que j'ai entendu rabâcher tout le long de la campagne. malheureusement DP ne s'est préoccupé que d'avoir son os à ronger, peu importe les dégâts colatéraux.
    Il aurait dû avoir le courage d'aller se battre dans la 3ème que nous aurions gardée, Emmanuel HAMELIN aurait pu solliciter de l'aide également de ses collègues et des équipes se seraient mobilisées, le résultat serait totalement différent : la 1ère, la 2ème ??, la 3ème et la 4ème.
    Si nous avions été tous réunis. Mais la politique de DP est diviser pour mieux régner.
    Son raisonnement est obsolète comme lui.
    Aujourd'hui il ne nous reste plus qu'à dire : zut c'est la merde !
    Certes Christian PHILIP a soulevé le problème tout le long de la campagne, malheureusement il s'est retrouvé seul.
    Je pense qu'au lieu de nous lamenter il faut nous trouver un autre chef de file qui ai le courage de se battre comme Juppé l'a fait.

      Répondre

  14. de Jean-Yves Sécheresse
    posté le 19 juin 2007

    Cher Erick, une bonne analyse, je l'imagine écrite à chaud, qui mérite tout de même d'être tempérée.
    En effet « fashion Collomb », pour reprendre ton expression n'est pas seulement en phase avec les tendances. Je crois que nous franchissons humblement les étapes les unes après les autres avec un fort désir de rassemblement. Ce « modèle lyonnais », comme l'écrit parfois la presse, est avant tout l'expression d'une politique qui fédère bien au-dela de sa traditionnelle zone d'influence. C'est ainsi que des lyonnais, probablement électeurs de Nicolas sarkozy lors des présidentielles, se reconnaisent déjà dans la conduite des affaires municipales de notre équipe.Ce n'est bien entendu, de ma part, pas faire offense à la droite lyonnaise que de le dire. Chacun le reconnait, la ville bouge sur un ensemble de plans. Je crois qu'en s'opposant assez systématiquement et parfois de manière « folle » à notre politique, l'Ump fait une erreur fondamentale d'analyse sur le cours des choses à Lyon depuis au moins 10 ans. Sans vouloir donner des leçons je pense qu'en condamnant par exemple les berges du Rhône, en refusant d'apporter son soutien au festival Quai du polar, en menant des batailles incongrues sur le Mémorial Arménien, en moulinant des argumentaires sectaires sur notre politique urbaine ou économique, la droite lyonnaise n'est plus comme tu peux l'écrire « en phase ». Je dois te confesser que ton groupe, malgré certains débordements qui sont souvent le fruit de délimitations idéologiques datées, me semble plus à l'écoute du réel et des évolutions sociologiques lyonnaises. A contrario, j'ai le sentiment que l'Ump n'a qu'un seul objectif « récupérer une ville ». Fondamentalement en décidant de faire don de son corps à Lyon, Dominique Perben s'est autorisé à penser que la chose allait être une formalité comme si une telle perspective pouvait suffire à donner sens à un parachutage. Aujourd'hui dire aux lyonnais supposés à droite, que le sens d'une candidature c'est de « chasser l'usurpateur Collomb » pour que la ville revienne naturellement dans le giron de la droite repose sur une erreur d'analyse mais aussi une sacré dose de suffisance.
    Je crois que le deuxième tour des législatives à Lyon c'est aussi cela même si mon grain de sel n'invalide pas ton propos.
    Désolé pour la longueur du commentaire. A bientôt. Très cordialement.
    Jean-Yves Sécheresse (www.jysecheresse.com)

      Répondre

  15. de Mouche du coche
    posté le 20 juin 2007

    en lisant quelques uns des commentaires ci-dessus, j'ai un peu l'impression que la « pensée unique médiatique » a fait son oeuvre: l'UMP a bien la majorité absolue à la chambre et la perte d'une cinquantaine de députés par rapport au scrutin précédent trouve sa logique dans la défection « républicaine » des candidats socialistes en 2002 pour éviter l'élection de députés FN. Affirme-t-on symétriquement que Sarkozy aurait-été mal élu parce que son score est de 53% là où Chirac avait réalisé quelques 82% en 2002 ?
    Allons, revenons sur terre et souhaitons que la majorité réalise le même score en 2012, ce ne sera déjà pas si mal…

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  16. de A qui le tour
    posté le 4 juil 2007

    Si on veut gagner ou regagner cette ville, je pense qu'il faut savoir décoder quelques signes venus d'en haut. où est allé le Président pour ces deux visites Lyonnaises de vendredi? dans la circonscription de Havard. Et sincèrement vu le découpage du Grand Charles (non l'autre!), se promener à Lyon une demi journée sans sortir d'une circo il faut le faire. Je crois qu'à l'Elysée on fait la même analyse que nous, Perben ne peut malheureusement plus gagner Lyon. Lyon n'est pas perdue pour autant si Havard y va, même s'il ne gagne pas il fera mieux que Perben. Et alors la rampe de lancement pour la victoire en 2014 sera installée… Mais il peut gagner dès 2008… qu'on se le dise !

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  17. de Hélène
    posté le 12 juil 2007

    Compte tenu de la situation dans laquelle les responsables politiques de tous bords ont mis la FRANCE, la question qui se pose est celle de l'éthique en politique….

    Face à la situation, il ne s'est pas agi de sauver la FRANCE mais de sauver les postes….et le grand parti de l'UMP ne s'en est pas mal sorti en ce domaine….

    Souhaitons que ceux qui ont été élus contribuent, avec le concours de la Société Civile, la seule sans faute dans le destin commun, au salut du pays….

      Répondre

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