Collomb scotché dans le second

Soirée au pas de course, de réception en réception, de vernissage en vernissage. Jusqu’à un tapis rouge qui colle. Il faut que je vous raconte…

Soirée Tapis Rouge de la rue Auguste Comte. Foule des soirs de beau temps. L’occasion d’un vrai bain de mondanité. Les élus sont en campagne, les électeurs sont là. Tout va bien.
20 heures. Premiers pas sur le tapis rouge. Un journaliste m’indique que Dominique Perben est du côté droit, Gérard Collomb du côté gauche. Jusque là, rien d’anormal. Le temps de saluer quelques amis et me voilà face à un Dominique Perben très en forme, sans cravate. A son aise, arrêté tous les mètres. Denis Broliquier, le maire de l’arrondissement, arrive sur ces entrefaits. Lyon People a sorti l’appareil photo. Tout est sous contrôle…
Quelques antiquaires plus loin, Gérard Collomb et sa cour, dirigée par les deux inséparables Nadine G. et Evelyne H., joue au maire-candidat-vainqueur. On dirait Chirac au salon de l’Agriculture. Une bise par ci, une poignée de main par là. Sauf qu’en guise de fermières, on avait droit à un beau défilé permanent de mannequins habillées de robes de mariées signées Max Chaoul.
Tout à coup, patatras. Collomb ne regarde pas où il met les pieds et marche sur un gros chewing-gum lâchement abandonné sur le sol. La jambe gauche en extension, il ne parvient pas à décoller l’objet du délit. Encore plus tenace qu’un Etienne Tête devant un tribunal administratif. La jambe en l’air, il vitupère. Marco, de Lyon People, caméra en main, ne perd pas le fil d’un millimètre. Evelyne H. tente de s’interposer, faisant barrage de son corps face au paparazzi indélicat. Mais rien n’y fait. Ouf, le Malabar cède devant l’opiniâtreté du maire-candidat. Qui, de rage, décide de quitter la soirée. Officiellement, lancent ses groupies, pour cause d’agenda chargé.
La morale de cette historiette filandreuse, c’est que parfois, un grain de sable peut enrayer une belle mécanique et qu’aucune situation n’est acquise.
L’autre morale, c’est que Lyon n’est pas si propre que Collomb le dit.
La troisième, c’est que rue Auguste Comte, comme en politique, il faut toujours regarder où on met les pieds si on veut aller loin.

Deux vernissages ce soir. L’un de Pascale Décieux, ma copine élue qui siège à côté de moi au conseil municipal. Elle montre une trentaine de tableaux, gros plans de fruits, de légumes, d’épices, de macarons… On ne peint que ce que l’on aime. Il y a, sous les soies des pinceaux, une épicurienne qui vibre. Les toiles étaient vendues au profit de l’association Ella (association européenne contre les leucodystrophies). A mon départ, la moitié avait trouvé un nouveau mur d’attache.

A deux pas de mon bureau, dans le 3è arrondissement, Jean-Louis Azoulay a créé une belle galerie, Nuances et Lumière. Ce soir, il exposait des toiles de Marie Schem. Je suis tombé en arrêt devant les sculptures de Dorit Levi-Nstein. Cette artiste vit et travaille en Israël. Superbe ! Pour Jean-Louis, « elles ont les formes innocentes et naïves du bonheur ». Il m’annonce une grande expo des œuvres de Dorit sur le thème des grands artistes : Monet, Manet, Botticelli… Un livre est en préparation. Vivement l’année prochaine que l’on en prenne plein les yeux.
Et c’est aussi valable pour la politique. Avec ou sans chewing-gum !

Les Commentaires ( 8 )

  1. de Amaury
    posté le 5 oct 2007

    les sculptures de Niki de Saint-Phalle!

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  2. de Erick Roux de Bézieux
    posté le 5 oct 2007

    Salut Amaury,

    bonne pioche… J'ai moi même cru que les statues étaient de Niki de Saint Phalle, grande artiste décédée il y a 5 ans. mais non. Il y a des similitudes, une envie commune de couleurs, mais beaucoup de choses diffèrent à y regarder de plus près. Notamment le travail sur la finesse de la matière, NdeSP aimant plutôt travailler sur la rondeur, sur les formes.
    Pour en savoir plus (et surtout voir), son site officiel est http://www.nikidesaintphalle.com
    Merci de ton post…

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  3. de Marc
    posté le 5 oct 2007

    Après les Pintades à Téhééran, les pintades de la basse-cour de Collomb ? Ouaf !

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  4. de Steph
    posté le 6 oct 2007

    Un qui doit ruminer s'il a lu ce papier, c'est GG ! Le plus drole, c'est que le malabar, c'est rose…

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  5. de Alain T.
    posté le 6 oct 2007

    Question cour, ça se pose la. J'ai vu Perben entouré de ses nouveaux fans du parti villieriste. Accrochés à ses basques, se filmant, se photographiant, c'était pathétique. Pourquoi Perben accepte-t-il ce genre de mascarade politicienne alors qu'il a, dans LNH, des gens de qualité comme Sébastien Duc tout a fait qualifié pour le driver dans le milieu des antiquaires !
    Et je ne parle pas de droopy Huguet qui balladait sa mélancolie et son air de cocker trois pas derrière.

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  6. de Jeronimo
    posté le 6 oct 2007

    Bravo pour cette description qui rappelle les Marx Brothers ….je croyais la politique triste mais je révise mon jugement : cette scène digne de vidéo-gag me réconcilie avec l'humanité politique …le sourire et le rire après tout il n'y a que cela de vrai…!!!!!
    http://lyon.noosblog.fr

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  7. de un électeur de nul part...
    posté le 12 oct 2007

    tant de caractères pour si peu…
    ça c'est de la vision politique et ça propose de belles alternatives pour Lyon

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  8. de Max F.
    posté le 3 jan 2008

    Enfin monsieur Roux de Bezieux, je vous croyais plus attaché à la politique que cela. Vous qui avez commencé à militer dès l'âge de 15 ans, je trouve vos arguments, ou plus simplement votre récit, indigne d'un homme politique.
    Nous vous lisons en tant que noble animateur de la vie politique lyonnaise et non en tant que piètre colporteur de ragots.
    Cordialement.

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