Entre palet et Athos

Soirée à la fois virile, sportive et emplie de méditation, aux confins de la Grèce orthodoxe. Entre palet et Athos…

« Rugir avec les lions ». Le slogan est efficace. J’étais ce soir à la patinoire Charlemagne pour encourager les Lions pour un match d’anthologie face aux joueurs du Mont-Blanc. Une équipe de la ligue Magnus (l’élite du hockey sur glace, au-dessus de la D1) alors que nous évoluons en tête de la D2.
François Sionnière, le directeur général de La Reine Astrid, boulevard des Belges, et sponsor de l’équipe, avait eu l’excellente idée d’inviter les membres de l’équipe Facebook 6è au match. De quoi s’échauffer un peu le gosier avant les échéances futures…
Cela faisait plus de deux ans que je n’avais pas assisté à un match des Lions. Et même si nous avons perdu 5 à 3, la défaite fut plus qu’honorable. Notre attaque, permanente, a laissé des traces. Ce fut un beau combat. Crosse contre crosse, à la poursuite du palet. Je vous conseille le commentaire de Romain Blachier sur son blog. Il l’a écrit à la vitesse de l’éclair. AFP Romain !

Je profite de cette fin de soirée pour terminer Ap. J.-C. de Vassilis Alexakis.
Samedi matin, 7h30, je branche RTL dans la voiture. Présentation d’un livre par son auteur. Vassilis Alexakis a tellement bien su parler de son ouvrage que je me suis précipité chez Virgin, sur les Champs Elysées, pour l’acheter.
Je vous fait partager la première page… C’est toujours passionnant de lire les premières lignes d’un livre. Vais-je être pris dans une histoire ou pas ? J’ai été pris…
« L’Église orthodoxe célèbre aujourd’hui la mémoire de Laurent de Mégare, d’Éphraïm et d’Eugène. Je ne connais aucun des trois. Je suppose qu’ils ont vécu à la même époque puisqu’on les célèbre le même jour. Je les imagine au centre d’une arène romaine, en plein midi. Les saints meurent rarement dans leur lit, de vieillesse. Éphraïm, qui se tient au milieu, prend les deux autres par la main pour leur insuffler du courage. Ils ne paraissent pourtant nullement impressionnés par les rugissements des fauves qui sont cantonnés derrière une grille de fer. La plèbe s’impatiente. Les trompettes retentissent. César incline légèrement la tête. La grille s’élève peu à peu dans un long grincement. J’observe le spectacle à travers les fentes d’une porte de bois vermoulue. Les légionnaires ne me prêtent aucune attention en raison de mon jeune âge. Bientôt, je courrai porter les mauvaises nouvelles à la mère d’Éphraïm.

Sur le côté gauche de mon bureau se dresse une pile de livres consacrés au mont Athos, certains rédigés par des moines, d’autres par des historiens. Ce sont pour la plupart des ouvrages reliés, à couverture rigide, noire ou bleu sombre. Peut-être découvrirai-je en les lisant qui étaient Laurent, Eugène et Éphraïm. Je ne suis pas pressé de le savoir. J’ai déjà jeté un coup d’oeil à deux ou trois volumes, mais je n’en ai étudié aucun avec application, comme me l’a demandé ma logeuse, Nausicaa Nicolaïdis. »

Pour complaire à sa logeuse, Nausicaa Nicolaïdis, qui souhaite faire don de son imposante fortune, le narrateur – jeune étudiant en histoire – délaisse ses cours sur les philosophes présocratiques afin d’enquêter sur les célèbres religieux du mont Athos. Sa mission ? Evaluer le degré de sainteté de ces curieux orthodoxes.
Au fil de ses lectures et rencontres, l’apprenti limier lève le voile sur le monde secret des Athonites et de leur péninsule sacrée, créée, selon la mythologie, par le géant Athos, alors qu’il tentait de tuer Poséidon avec un énorme bloc de pierre. C’est en 963 que saint Athanase y fit construire le premier monastère, bientôt suivi de nombreux autres, financés le plus souvent par de riches familles d’Orient et d’Occident. Une opulence et un sens de l’opportunisme qui demeurent la marque de cette communauté autocratique d’hommes dotée de nombreux privilèges, auxquels aucun gouvernement grec n’a jamais osé s’attaquer.
Passionnant. Pas étonnant que ce livre ait reçu récemment le Grand Prix du Roman de l’Académie Française 2007. A lire en ce long week-end de Toussaint.

Ap. J.-C., de Vassilis Alexakis. Paru chez Stock, 20,99 euros.

Les Commentaires ( 3 )

  1. de JP
    posté le 31 oct 2007

    Cher Erick,
    Elever les c¶urs et le niveau de conscience de ce que l'on est et pouvons faire reste le principe de vie de l'Homme Juste (appelé sans lui conférer d'étiquette confessionnelle ou philosophique). Ou pour aussi pouvoir aborder, d'une manière détournée, une autre facette de la théorie de la relativité.
    Et précisément quoi de plus intéressant que de gloser sur l'objectivité de l'historien face à l'Histoire ?(beau sujet de Bac ou de propédeutique …..)
    Quoi qu'il en soit ,ça peut aider à remettre les pendules à l'heure. J'ai donc envie de le lire ce livre.
    Cela comblera avantageusement la vacuité de l'existence d'un « jeune con… sultant » qui commence sa 1ère mission solo début novembre dans l'Est…

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  2. de Eric26
    posté le 1 nov 2007

    Monsieur Roux de Bezieux et autres internautes de ce site, que pensez vous des premières idées de Perben, qui sont dévoilées par Lyon Capitale ?

    http://www.lyoncapitale.fr/index.php?menu=2&article=3267

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  3. de nelly
    posté le 2 nov 2007

    croyez vous que la droite Lyonnaise est attendue Perben pour avoir des idées?
    moi je voudrais surtout savoir où il va être tête de liste ? on l'annonce un coup dans le 3, après dans le 7 et maintenant dans le 6 ce qu'il lui ferait pas prendre trop de risque ? que devons nous penser? de ce genre d'attitude ?

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