Union Jack

Même si ce titre démarre par Union, point d’annonce d’alliance avec un mystérieux Jack. Avec le reconnu Dominique, ça discute encore… Mais pour l’instant, circulez, y’a rien à dire !
Non, Union Jack tout simplement en clin d’œil aux européens d’outre-manche. Je reviens de trois jours à Londres. Rapport d’étonnement à l’usage de certains candidats aux élections municipales…

Arrivée de l’Eurostar à Waterloo Station. Ca démarre mal ! Une défaite en guise d’accueil… Heureusement, dans les jours prochains, la gare d’arrivée sera désormais St Pancras Station. Histoire de ne pas nous froisser d’entrée !
Les premiers fans de rugby (écossais) croisés au pub situé face à l’hôtel sont fair play, et very friendship avec les froggys que nous sommes. D’autant qu’à deux jours du match face à la Georgie, tout était encore possible. Du coup, j’ai acheté un maillot de l’Ecosse. Vieux réflexe complice anti-brit !
Londres est une ville fantastique. Je n’y étais pas retourné depuis près de 17 ans et, en l’espace de quelques minutes, tout est revenu. En boomerang. Les stations de métro, les souvenirs des quartiers de Blackheath, à l’Ouest, près de Greenwich où j’ai passé tant de semaines, la vie douce de Mayfair, le bonheur de pouvoir marcher sur les pelouses d’Hyde Park ou de St James Park, les sorties de bureau de la City, les allées cavalières, la custard…

Custard ? Tiens, chassons une première idée reçue. Non, on ne mange pas mal en Angleterre. Il faut juste connaître les bonnes adresses. D’autant que la ville est envahie par les boutiques de « junk food ». Pizzas, sandwiches, poulet frit, nouilles sautées… ont remplacé les traditionnels fish & chips. Mais le cholestérol est toujours là. Tous les 100 mètres, on croise un Starbuck Coffee (le premier va s’implanter à Lyon dans les prochaines semaines) et un « Prêt à manger ». Temple de la malbouffe sous couvert de gastronomie so typically french.
Allez, une adresse que j’apprécie particulièrement : The Guinea, à deux pas de la station de métro Bond Street. Ce pub est LE spécialiste du traditionnel steak & kidney pie, une tourte au bœuf et aux rognons à tomber de sa chaise. Le tout suivi d’un merveilleux triffle aux fruits rouges ou d’une apple pie de compétition. A tel point que l’établissement est lauréat de nombreux prix…Et les tarifs sont très raisonnables, effaçant la parité euros/livres, particulièrement défavorable.

La ville n’a pas fondamentalement changé. Et pourtant… Un immeuble, superbe, capte les regards. Celui de la Swiss Reinsurance, imaginé par Sir Norman Foster, surnommé « affectueusement » par les londoniens « le concombre «  (l’immeuble, pas l’architecte !).

Le concombre est le premier gratte-ciel écologique du Royaume-Uni. Haut de 180 mètres et de 41 étages, sa forme aérodynamique (certains le comparent à… !) permet d’utiliser le vent dans le système de ventilation de l’immeuble, été comme hiver. Idée innovante : la quasi-absence de parcs de stationnement auto (18 places) au profit d’un grand parc pour vélos.
Et les projets architecturaux déments sont partout. L’un des premiers gros building vu depuis les fenêtres de l’Eurostar, à gauche, est une sorte d’éléphant à l’envers : la Battersea Power Station . Ce bâtiment en briques de 150 000 m2 –le plus grand d’Europe- devrait devenir un véritable pôle de vie comprenant hôtels, théâtre, appartements… Ou comment reconvertir intelligemment un patrimoine industriel.
Tiens, justement, en parlant de reconversion, les docks, dont j’avais visité les premiers appartements témoins il y a 20 ans, chers et très m’as-tu-vu, sont aujourd’hui terminés. Et si on peut regretter l’appauvrissement du Design Museum, situé à proximité, l’ensemble a bien vieilli ! C’est un pôle de vie très active.
Autant de références de rénovation urbaine dont Gérard Collomb ferait bien de s’inspirer. Lui qui ne jure que par Barcelone, à juste titre. Un petit séjour à Londres pourrait lui donner bien des idées. Et lui ouvrir l’esprit, d’autant que son anglais isn’t so fluent, malgré les cours réguliers dispensés depuis 6 ans !
Comme ces parcmètres, progressivement remplacés par un numéro de téléphone à appeler et un débit immédiat, via son cellulaire, des heures passées à stationner. A raison de 4 pounds de l’heure (6 euros environ) pour 4 heures maxi de stationnement. Les panneaux sont en cours d’installation (voir photo). Enfin, la chasse aux pièces terminée !
Autre idée qui, fortement impopulaire à ses débuts, fait aujourd’hui référence : le péage urbain. J’ai rencontré des londoniens ravis de la diminution palpable de la pollution de l’air. Pour un coût par foyer équipé d’une automobile sommes toutes relativement minime.
Et la propreté. Parlons-en. Londres est propre. 3 jours sans regarder chaque mètre carré arpenté. 3 jours sans que mon pied gauche me porte chance ! Tous les 500 mètres, un cantonnier est chargé de nettoyer les quartiers passants. Quatre poubelles, une par type de déchet, et la chasse aux mégots, papiers… démarre. Le résultat est visible à l’œil nu.
Tiens, à l’heure ou le maire PS de Lyon s’auto-congratule du rayonnement de Lyon dans le monde, un souvenir de Harrod’s. La vitrine Vuitton présentait une malle à chaussures. Chaque compartiment, luxueusement paré de cuir et de galuchat, portait le nom d’une ville du monde. Pour la France, Saint-Tropez, Paris, Courchevel, Marseille, Deauville, Lille, Bordeaux. De Lyon point. Même en tout petit. Je vous jure, j’ai vérifié le nez collé à la vitrine. On a encore des progrès à faire !

Bien entendu, il n’a (presque) pas plu. Encore une idée reçue qui tombe. J’ai quand même acheté un parapluie, pour le premier jour, déclenchant l’hilarité de mon chauffeur de cab à l’accent cockney plus vrai que nature : « Is it raining on the froggy’s country ? »
Deux jours en bras de chemise à faire du shopping, à se promener, à respirer la vie trépidante de Londres. A entendre parler français à chaque coin de rue, ou presque. Touristes ? Non. Immigrés pour la plupart. Profitant d’un système britannique où il est autorisé de démarrer dans la vie, où un travail se trouve facilement, où créer son entreprise est simple. Mais où, revers de la médaille, le filet de protection si français, est bien loin. Ceci expliquant cela !

Retour à Lyon, via Paris, hier soir. En descendant attraper le RER, gare du Nord, les escalators étaient en panne. Idem gare de Lyon. Ca fait du bien d’être en France !

Les Commentaires ( 1 )

  1. de Marc Aurèle
    posté le 3 oct 2007

    Ou quand Eric laisse des traces !
    Les effluves d’une décoction de piments ont déclenché, lundi soir, une alerte terroriste en plein centre de la capitale britannique…

    Tout un quartier de Londres bouclé, des magasins vidés de leurs clients, des appartements évacués… Soho était en en état d’alerte lundi soir. Et ce pendant trois heures. La raison de cette panique ? Un nuage toxiqueŸ, selon la police, qui s’est révélé être… les effluves d’une préparation à base de piments.

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