6 jours

Certains d’entre vous, chers lecteurs, s’étaient inquiétés de mon absence de papiers sur ce blog par téléphone ou par mail. D’autres devaient sûrement pousser un ouf de soulagement. Enfin, il arrête de nous em… avec son blog. Tant pis pour eux, je suis de retour ! Et ce dimanche soir, c’est 6 jours en vrac !

Lundi soir. Un reportage sur LCI m’apprends qu’un certain André Kas, un homme d’affaires de Rouen qui avait été détenu à tort pendant plus de trois ans, entre 1993 et 1996, a touché 103 000 euros de dommages et intérêts par la Commission nationale d’indemnisation de la détention provisoire. Accusé à tort de l’assassinat de son épouse, il est aujourd’hui ruiné. Il porte encore beau et refait progressivement surface professionnellement. Son avenir : un immeuble en cours de construction dans une station balnéaire de Bretagne. Espérons que l’immobilier continue de grimper, car 103 000 euros pour réparer une erreur et une vie brisée, c’est pas grand chose…
Mardi. Le maire socialiste de Lyon (je ne dis plus le sénateur-maire tellement il sèche les bancs de la haute assemblée) présente son bilan financier. Au même moment, Patrick Huguet, le maire UMP du 3è arrondissement, pousse un « coup de gueule » contre, je le cite, « l’utilisation de moyens publics à des fins électorales » par Gérard Collomb. Il faut dire que Collomb venait de présenter son projet pour la friche RVI. Une présentation qualifiée par le maire du 3è « d’opération électorale à laquelle sont associés les moyens humains, techniques et financiers du Grand Lyon, ce qui est bien évidemment contraire à l’éthique politique, mais surtout à la loi électorale. »
Bon jusque là, rien de bien nouveau sous le soleil lyonnais. Le lendemain, mercredi donc, je reçois sur mon mail la revue de presse officielle de la ville de Lyon. Et là, oh divine surprise, l’article du Progrès du jour relatant le coup de gueule d’Huguet ne figure pas. En revanche, l’article sur le maire socialiste de Lyon est en bonne place. Hasard ? Non, pas vraiment. J’avais déjà remarqué ce type d’oubli à de nombreuses reprises. D’autant que le lendemain, l’oubli n’était pas réparé… Mais de la à penser que le cabinet du maire est en campagne… Un oubli, je vous dis !
Mercredi. C’est l’inauguration du Progrès. L’occasion d’un bain de foule pour les élus présents. Marrant de voir les deux prétendants abordés par les mêmes personnes à quelques minutes d’intervalle. Quand l’écart se resserre, il vaut mieux jouer placé et miser sur les deux chevaux.
Jeudi soir. Institut Vatel. Denis Broliquier et Albéric de Lavernée avaient conviés les habitants à un échange sur la presqu’île, que Denis persiste à appeler le centre ville ! Pour mémoire, le centre ville d’une cité comme Lyon va bien au-delà, englobant une partie de la rive gauche et St Jean.
La présentation était intéressante, basée d’abord sur une ville pour et par les hommes. Plus de 200 personnes assistaient à la présentation. L’occasion de pointer des actions positives de Collomb (le réaménagement des Jacobins par exemple, annoncé dans les mois qui viennent) et aussi des points d’inaction, comme la place Bellecour, ou le manque de vision d’ensemble sur le Confluent. L’occasion pour Albéric, très en verve, de dénoncer le choix de l’exécutif de « proposer un produit urbain standard, un lieu de consommation plutôt qu’un lieu de vie. Oubliant, comme dans de nombreux autres domaines, qu’un projet ne vaut que s’il a du sens, que s’il est porté par une vision prospective de la cité. Notre projet pour la Confluence, dans la droite ligne de celui de Raymond Barre, pense d’abord la ville pour l’Homme. Comme un espace retrouvé, pour et par les lyonnais. »
Vendredi. Relâche. Je m’occupe de mes enfants !
Samedi. Comme pour tromper les cassandres de tous poils qui nous prédisaient un échec face au match de l’OL ou aux parties de chasse de certains le samedi, la permanence du 6è arrondissement, située rue Bossuet à deux pas de la mairie, est noire de monde. Plus de 250 personnes ont bravé le froid. Laurence Balas, notre tête de liste, prends la parole avant Dominique Perben. Premier test de candidate devant une foule compacte (la permanence est grande, mais là, c’était collé-serré comme on dit dans les îles !). Elle parle de continuité, saluant le travail de l’équipe sortante, mais aussi de rupture. Une soirée bien sympa. A 21 heures, il restait encore 150 personnes. Il faut dire que les buffets préparés par les militants (j’avais fait des fougasses aux pignons de pin et aux lardons englouties en 5mn !) étaient alléchants !
Tien à propos des cassandres, les campagnes sont marrantes car on peut y croiser tous les caractères : les ronchons, ceux qui critiquent tout le temps (ils se reconnaîtront !), les béni-oui-oui, ceux qui savent, ceux qui font croire que, ceux qui auraient préféré que… Et le plus drôle, c’est qu’en fonction des moments, nous allons tous traverser plus ou moins rapidement ces états… d’âmes. Ils sont révélateurs du doute permanent. Le seul élément fiable d’une bonne campagne.

Les Commentaires ( 1 )

  1. de Noel
    posté le 17 déc 2007

    Il parait que « qui part à la chasse perd sa place… » En l'occurrence, qui part à la chasse, gagne une place (et non une glace !) au chaud dans le 6ème arrondissement. Comprenne qui pourra !

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