La petite fille a 10 ans, des taches de rousseur, des yeux verts et des cheveux roux coiffés en deux petits chignons au-dessus des oreilles. Elle va à l’école à vélo en traversant chaque jour la forêt où, un jour, près d’un grand hêtre, elle croise un renard. Tous deux se fixent avec surprise quelques secondes, puis l’animal prend peur et s’enfuit.
« J’avais décidé que ce renard-là, j’allais l’apprivoiser », dit la petite fille devenue femme et qui raconte l’histoire à son fils par la voix off d’Isabelle Carré.
La fillette revient le lendemain, puis tous les jours, le guette près du grand hêtre, monte au sommet de la colline, retrouve ses traces, l’hiver venu, dans la neige parmi celles des lièvres, des chevreuils et des sangliers. Mais toujours pas de renard à l’horizon.
Ce n’est qu’après un long hiver que la petite fille apercevra à nouveau « son » renard. Elle va le suivre jusqu’à son terrier, l’attendre patiemment. C’est le printemps. L’apprivoisement commence. Mais le renard est méfiant et, pour la petite fille, c’est un travail de longue haleine…
Ce film, aux paroles rares, vit par l’image, la nature (on croise, au milieu de paysages superbes, sangliers, pies, mulots, hérissons, loups et lynx, chevreuils et cerfs, grenouilles, loutres, couleuvres, hiboux, lièvres, écureuils, lucioles, coccinelles et même un ours. Mais pas de Gégé ni de mouton avec ou sans baignoire !), la musique (superbe) et l’émotion de ces rencontres, de cet apprivoisement. On n’est loin du Petit Prince et pourtant si près…
Je ne vous raconte pas la fin, mais sachez que la morale parle de l’amour, un sentiment bien loin de la possession, bien proche de la liberté.
Une bonne idée de sortie en famille.
« Le renard et l’enfant » sera dans toutes les bonnes salles dès le mercredi 12 décembre. En attendant, passez faire un tour sur le site du film !
A demain. Nous resterons les deux pieds dans l’herbe et le tête dans les arbres avec le projet de « Jardin sans fin » de Dominique Perben. Qui sait, nous croiserons peut-être un renard…
Ce renard a l'¶uil curieux et vif. Et la queue fournie. Ce n'est donc qu'un lointain parent de celui d'hier soir…
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Begag, l'auteur du pamphlet anti Sarko « Un mouton dans la baignoire » vient, une nouvelle fois, de se retirer avant même que l'élection ait lieu ! Preuve de son inconstance et de sa fri(vo ou lo)sité !
Je lui conseille de relire le Petit Prince de St EX. J'y ai trouvé cette citation qui lui va comme un gant en peau de mouton…
« Pour vous qui aimez aussi le petit prince, comme pour moi, rien de l’univers n’est semblable si quelque part, on ne sait où, un mouton que nous ne connaissons pas a, oui ou non, mangé une rose… Regardez le ciel. Demandez-vous : le mouton oui ou non a-t-il mangé la fleur ? Et vous verrez comme tout change… Et aucune grande personne ne comprendra jamais que ça a tellement d’importance ! »
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Erick, tu me scies.
Après l'élégance du Hérisson, (excellent livre, fort bien écrit, mais de là à faire un post extasié sur un best seller de vacances que tout le monde a lu cet été et avant), l'expo des artisans d'art à la Mairie du 6ème (????), la visite guidée et outrée de la biennale d'art Contemporain , on a droit aujourd'hui à une critique d'un charmant film « animalier » réalisé par un Lyonnais. Tu as raison, j'y emmenerai surement mes enfants. Mais c'est ça le nouvel horizon culturel des troupes d'élites de M. Perben, qui va enfin donner à notre ville endormie un statut international ??? Et maintenant un jardin sans fin. c'est à dire ? jusqu'à Châlon ? Et tout ça sans augmenter les impots locaux, sans rogner sur le stationnement et en rendant la circulation plus fluide? quel génie ce Dominique…
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Ah, enfin le post de Mimisos… Je dois vous avouer que j'attends maintenant avec délectation la petite dose d'acidité, certains diront de fiel, qui se déverse au détour de ses lignes…
La différence entre vous et moi, à lire vos post, c'est que je ne me réfugie pas derrière une pudeur de fausse vierge ou de bien pensant. Lorsque j'aime quelque chose, je l'écris. Et lorsque je n'aime pas.. aussi !
Mimisos, qui doit cultiver des penchants maso, me fait une visite régulière. Pour me lire et critiquer. Bienvenue ! Chez moi, la critique est libre, parce que la parole est libre.
Sur la Biennale, relisez mon post. Il n'était pas outré. J'y suis même retourné et je vous ai encouragé à visiter Dock Art Fair. Sur l'expo des artisans d'art, je ne retiendrai qu'une phrase, prononcée hier soir en conseil d'arrondissement par un artisan d'art et un représentant de la chambre des métiers « c'est la seule mairie d'arrondissement qui nous reconnaisse et nous valorise… ».
Sur mes lectures, eh oui, je ne suis peut être pas une fashion victime à lire toutes les têtes de gondoles, mais au moins je lis.
Quant au jardin sans fin, lisez mon dernier post. Il y a de la poésie dans ce projet, tout comme dans « Le renard et l'enfant » qui est loin d'être un film animalier. Allez Mimisos, un peu de c¶ur à l'ouvrage. Oh pardon, de c¶ur dans l'ouvrage, et ça ira mieux. Vous verrez, c'est mieux que le Maalox contre l'acidité gastrique !
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