Au centre des convoitises…

…ou comment le centre se cherche un espace ?

Telle semble être la question que se posent nombre d’entre nous depuis l’explosion de l’UDF en minuscules chapelles et sa victoire idéologique sur le « bonapartisme ».

Avec une question subsidiaire : le centre est-il soluble dans le sarkozysme ?

Solide, comme Solidaire, Libéral et Démocrate. C’est, semble-t-il, le nom choisi par les responsables du Nouveau Centre. Vous savez, ce parti né au lendemain de la décision de François Bayrou de ne pas voter Nicolas Sarkozy. Le Nouveau Centre, ou Solide, c’est un peu l’UDF d’antan. Les leaders en moins. D’où cette ambition affichée de se dire Solide, histoire de masquer ses points de faiblesse, à commencer par l’idéologie*.
Eh oui, chers lecteurs, j’ai écrit le mot tabou : idéologie. Il fleure bon les années passées, celles où l’on croyait en quelque chose de grand, où l’on voulait changer le monde. Il est temps que ce mot revienne au centre. Et que la politique redevienne synonyme d’espoir.
Je me souviens de mes premiers pas à l’UDF giscardienne. J’avais 15 ans. C’était juste avant le 10 mai 1981. Nous nous définissions comme libéraux, sociaux, décentralisateurs et européen. Une véritable ligne directrice politique, que le sociologue René Rémond, dans « Les droites en France« , qualifiait de courant « Orléaniste », par opposition aux « Bonapartistes », plus conservateurs, illustrés par le RPR.
Qu’en est-il de ces courants aujourd’hui ? Les idées, l’idéologie, de l’UDF giscardienne ont progressivement été adoptées par la quasi totalité de la droite, Nicolas Sarkozy se chargeant d’en faire une synthèse ébouriffante ces 5 dernières années. C’est pourquoi, d’ailleurs, la majeure partie des giscardiens historiques se sont reconnus dans la plateforme de l’UMP.

Dans un monde politique qui tend à la bipolarisation sans s’en donner les moyens, je crois que le centre a toute sa place à jouer. En effet, face à un Parti Socialiste qui préfère la chasse au présidentiable à la reconstruction d’un socle idéologique social-démocrate, moderne et tourné vers l’avenir, et une UMP qui hésite entre être le fer de lance de la réforme et être un vassal marquée au fer du sarkozysme, l’espace du « oui mais » est de nouveau ouvert. D’autant que les courants et le débat d’idée ne semblent pas marquer culturellement l’UMP d’aujourd’hui…
« Oui mais », comme l’expression de Giscard en 1959. Alliés oui, muets non. Républicains et indépendants ! Nicolas Sarkozy, comme tous les politiques, ne comprends que le rapport de force. Mais le Nouveau Centre aura-t-il le courage d’assumer son histoire ? Car l’indépendance ne se décrète pas, elle se prouve. Le « oui, mais » est aujourd’hui plus du côté d’une Rama Yade, d’un Bernard Kouchner ou d’un Christian Estrosi, même si je ne suis pas dupe des postures tactiques

La force en politique, ce n’est pas forcément d’avoir « la plus grosse ». Pardonnez-moi cette expression triviale, mais elle est parlante. « Le Centre, combien de bataillons ? » serait-on tentés de dire. Mais la force ne se mesure pas qu’en nombre. Elle se mesure aussi en termes d’idées et de stratégie. S’il est vrai que le succès en politique repose plus sur le charisme que sur la pertinence des projets, Nicolas Sarkozy a aussi remis les idées au centre du combat politique. Au risque d’ailleurs, à force d’emprunter dans tous les sens, de ne plus s’y retrouver après… Mais c’est là une autre histoire !
Avant de pouvoir l’ouvrir à bon escient, il faut donc que le centre (re)trouve ce socle idéologique qui, aujourd’hui, lui fait défaut. Nos idées ont imprimé la droite, tant mieux. Qu’avons-nous alors à offrir de différent, de nouveau ? J’ai beau chercher, je ne trouve rien de frappant sur le marché. L’anti-sarkozysme de l’un, tout occupé à sa guerre de mouvement, l’anti-bayroutisme de l’autre. Bref, rien de neuf, petites guéguerres sans grand intérêt. Il y a mieux à faire.
Pour être franc et tempérer mon propos, le discours prononcé hier à Nîmes par le président du Nouveau Centre, l’actuel ministre de la Défense, est un bon début de socle idéologique. En tous les cas meilleur que l’onglet « Nos idées » sur son site ! Il mériterait maintenant de méditer la phrase de René Char : « Agir en primitif et prévoir en stratège ». Le primitif étant celui qui a totalement intégré son idéologie. Elle en est son moteur et son carburant.

J’employais il y a quelques lignes le mot réforme. Observons de manière dépassionnée le septennat de VGE. Sous son impulsion, d’importantes réformes législatives ont modifié la société en profondeur : divorce par consentement mutuel, légalisation de l’avortement, abaissement de l’âge légal de majorité de 21 à 18 ans, loi informatique et libertés, création du Système Monétaire Européen et du Conseil Européen, renforcement des pouvoirs du Parlement Européen, lancement du TGV, déploiement d’une politique énergétique fondée sur le nucléaire civil…
Cette volonté de réformer est aujourd’hui portée par Nicolas Sarkozy.
On a souvent comparé le Centre (forcément mou !) aux indécis, façon 4è République, un coup à gauche, un coup à droite. L’histoire a pourtant démontré que les centristes, lorsqu’ils disposaient d’un leader et d’un socle idéologique, étaient tout sauf des hommes de paille. Et que la victoire de leurs idées et/ou de leur champion pouvait être au rendez-vous.
L’actuel balancier induit par François Bayrou ressemble fort aux démons décrits par les plus farouches adversaires du centrisme. Un coup à droite, un coup à gauche. Soit disant en fonction des programmes, en réalité en fonction des hommes, donc des intérêts à court terme. Les siens compris. Les siens d’abord. Je me souviens d’un ex-maire de Lyon qui parlait d’élections et d’âmes…
Non, je crois que le mouvement de balancier doit se faire pour trouver un équilibre. Equilibre ne rimant pas, en l’espèce, avec immobilisme. L’équilibre entre le libéralisme à tous crins et l’attention portée à l’individu, l’équilibre entre une mondialisation qui échappe à tous et la construction d’un monde multipolaire dans lequel la Francophonie a un rôle décisif à jouer, la réforme juste et non juste la réforme…
Je crois que c’est Charles Millon qui m’avait raconté la parabole de l’arbre. Un homme plante au fond de son jardin deux arbres côte-à-côte. Mais l’un pousse plus vite que l’autre. Il existe alors deux attitudes. Soit on coupe celui qui pousse le plus vite, soit on aide le plus faible à pousser. Deux attitudes qui conditionnent un engagement politique. « Le notre consiste à aider le plus faible, car le plus fort est souvent au cœur du pouvoir. C’est ça le rôle d’un politique, à fortiori de droite, car nous devons placer l’homme et non la collectivité au cœur du projet. » Je ne renie rien de cet engagement, bien au contraire… Mais aujourd’hui, force est de constater que le centre, s’il a un rôle d’aiguillon de la réforme à jouer (oui, mais !), ne pique pas plus qu’un moucheron. Faute d’une véritable ligne idéologique, de leaders charismatiques et, il faut bien le dire, de courage (ou d’indépendance !). Et un simple nom, si solide soit-il, ne pourra masquer ces deux insuffisances de poids.

* Idéologie (du grec idea, idée, et logos, science) est un ensemble d’idées, de pensées philosophiques, sociales, politiques, morales, religieuses, propre à un groupe, à une classe sociale ou à une époque. C’est un système d’idées, d’opinions et de croyances qui forme une doctrine pouvant influencer les comportements individuels ou collectifs.
Une autre façon de définir le terme idéologie est d’y voir une doctrine politique qui propose un système unique et cohérent de représentation et d’explication du monde qui est accepté sans réflexion critique.
Pour moi, le terme idéologie regroupe des fondamentaux, un ensemble de principes qui guident une politique et non pas un ensemble fermé, sans réflexion critique.

Les Commentaires ( 10 )

  1. de Phil
    posté le 18 mai 2008

    Analyse intéressante. Vaut-elle pour le centre lyonnais, empêtré dans ses querelles de personnes entre la jeune garde et les Mercier et autres Durand ! Que des chevaux de l’année… 1974 !

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  2. de jerome manin
    posté le 18 mai 2008

    Il existe un centre « ni ni » et un centre centre « oui mais ».

    Le premier, en fuite perpétuelle, ne se définit que par opposition, se dépouillant des idées et des hommes dés qu’ils s’ouvrent, comme un oignon qui se protégerais en se débarrassant de ses pelures qu’il pense souillées. Sa seule cohérence étant une systématique du refus, il rédige son idéologie et un profil d’adhérent par défaut.

    Le second fait feu de tous bois et s’enrichit à grande vitesse, d’apparence brouillon, il doit faire face à de nombreuses contradictions. L’idéologie en continu renouvellement sera une réflexion sur la somme des actes et des idées des sympathisants.

    Imaginez un match de football où la balle reste au centre…

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  3. posté le 19 mai 2008

    Pour qu’il y ait un « centre », ce dont vous parlez, il faut qu’il y ait une droite et une gauche bien établies et bien tangibles.
    Or, les déchirements de la droite, y compris à Lyon, et ceux de la gauche (idem), montre que ce n’est pas le cas. Tout simplement parce qu’il y a un vrai « conservatisme de gauche » au PS, et, à droite, une contradiction entre les tenants du libéralisme et ceux du conservatisme le plus absolu, pour ne s’en tenir qu’aux aspects moraux. Et je ne parle pas là des divergences économiques.
    Par défaut et historiquement, on continuera malheureusement à placer le MODEM au centre. Mais, en réalité, c’est une refonte complète de la vie politique française – pour coller à la société – qui est à l’origine du succès (certes relatif) de ce parti et de son leader.

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  4. de Paul6
    posté le 19 mai 2008

    @ El Desdichado
    Tout à fait d’accord avec vous, même si nos options politiques divergent… D’ailleurs, erb l’a bien écrit : « Dans un monde politique qui tend à la bipolarisation sans s’en donner les moyens, je crois que le centre a toute sa place à jouer. »
    Cette bipolarisation, souhaitée (espérée ?) par le PS et l’UMP n’est pas prete de voir le jour, sauf à instaurer le scrutin uninominal à un tour ! A l’anglaise…

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  5. de Jean-François DEBIOL
    posté le 19 mai 2008

    Chers amis,

    Au risque de lancer un pavé dans la mare du Centre, je suis au regret de vous dire que je ne partage votre enthousiasme et votre analyse lorsque vous répétez à l’encan, comme pour mieux vous en convaincre style méthode Coué : « Dans un monde politique qui tend à la bipolarisation sans s’en donner les moyens, le centre a toute sa place à jouer ».
    Je ne suis pas d’accord pour plusieurs raisons :
    _ La première, c’est que le quinquénat, contre lequel je m’étais d’ailleurs élevé en son temps, est un facteur irrépressible de bipolarisation. La superposition des élections Présidentielles et Législatives rémène ces 2 échéances à une seule et signifie que pour exister au plus haut niveau de la vie politique nationale, il faut être véritablement un parti de gouvernement et être en situation de gagner les Présidentielles. Or je ne vois pas comment, face au PS et à l’UMP, le Modem ou tout autre parti du Centre, pourra un jour (sauf par accident de l’histoire, ainsi que le FN en 2002 mais pour le perdre, se retrouver au 2nd tour d’une élection présidentielle).
    _ La seconde, c’est que l’UMP (qui est en avance sur le PS sur ce point) se présente comme une Union de partis (parti radical, Forum des Républicains Sociaux qui lui amène 10.000 adhérents, Gayib, Mouvement d’Hervé de Charette, etc…), ce qui en fait un outil de phagocitage redoutable pour toutes les petites formations qui, soyez-en sûrs, y trouvent leur compte. Le PS tente la même chose avec beaucoup plus de maladresse, mais y viendra probablement.
    _ Enfin, pour exeister et ainsi que vous le décrivez très bien, il fait un socle idéologique. Mais où est l’espace entre le programme du PS (certes assez inexistant en ce moment, mais ils corrigeront) et celui de l’UMP (au contraire très structuré et très précis) ? Regardez en Angleterre, aux USA, en Espagne et dans les grands pays démocratiques : vous ne trouvez nul part de 3ème voie crédible. Certes la France est un pays très créatif, mais de là à réussir ce qui a échoué partout, je laisse cette option à ceux qui ont beaucoup d’illusions et, surtout, de temps à perdre…

    Je termine par une note de satisfaction. En tant que Président du Forum des Républicains Sociaux du Rhône, parti politique fondé par Christine BOUTIN, parti associé et même fondateur de l’UMP (ce qui en dit long sur le sens politique de cette femme que beaucoup se sont complus à réduire à une catho anti-Pacs, et qui est pourtant à la tête de la 6ème formation politique de France en nombre d’adhérents…), notre slogan fondateur est, depuis 2002 : « placer l’Homme au cente de toute décision politique ». Donc, lorsque je lis dans l’édito d’Erick :  » Notre engagement politique consiste à aider le plus faible, car le plus fort est souvent au cœur du pouvoir. C’est ça le rôle d’un politique, à fortiori de droite, car nous devons placer l’homme et non la collectivité au cœur du projet. Je ne renie rien de cet engagement, bien au contraire. », je me dis : « Où est l’écart entre nos convictions fondamentales ? Il ne semble pas qu’il soit important au point de ne pas travailler ensemble. Donc j’invite tous ceux qui partagent ces convictions à se rendre sur le site Internet du FRS, à adhérer pour enrichir de leur présence ce parti encore jeune, et à venir nous rencontrer pour construire l’avenir (y compris l’avenir électoral avec nous).
    Très cordialement.

    Jean-FRançois DEBIOL
    Président du FRS 69
    Candidat aux élections législatives dans la 7è circonscription du Rhône
    Candidat aux élections munnicipales à Rillieux la Pape, allié avec le Modem au 2nd tour.

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  6. posté le 19 mai 2008

    Cher Jean-François,

    Trop heureux de pouvoir vous servir de vitrine publicitaire ! ;-)
    Quelques réponses ou commentaires

    • Bien entendu, je ne partage pas toute votre analyse. Le quinquennat est effectivement une prime au Président élu, puisque les élections législatives (sauf dissolution) ont lieu dans la foulée des présidentielles. En revanche, la bipolarisation n’est pas une conséquence inéluctable, d’autant qu’il est arrivé que des soit disant outsider de qualité battent des candidats labellisés UMP ou PS…
    Par ailleurs, même sans machine de guerre, je reste persuadé qu’un candidat peut accéder au pouvoir par ses idées et son charisme. VGE en est d’ailleurs la preuve.
    • Ce n’est pas parce que l’on pratique l’hégémonie que les autres partis, certes plus petits, ne sont pas des partis de gouvernement. Ou alors, il faudra m’expliquer à quoi cela sert de garder votre chapelle. Si vous faites de la politique, c’est bien parce que vous espérez arriver un jour au pouvoir. D’ailleurs, il me semble bien que votre présidente est ministre ! Donc au pouvoir.
    • Il ne me semble pas que l’UMP (dont je suis adhérent) soit une union de partis. Une fédération ou un rassemblement à l’extrême limite. Un peu comme les poissons qui survivent dans le sillage du grand requin, les satellites y « trouvent leur compte » comme vous dites. Mais à abandonner le « oui, mais » au profit du « oui oui », il peuvent se trouver en posture délicate. Tout ça pour un maroquin et l’argent qui va avec (collaborateurs, espérance d’alliances…). Dommage…
    • Ne comparez pas, de grâce, la France aux USA ou à l’Angleterre où le tour unique est de rigueur. Favorisant ainsi la bipolarisation de la vie politique comme je l’indiquais dans mon papier.
    • Lorsque vous parlez de 3è voix, vous faites référence à François Bayrou et aux tenants de « ni droite ni gauche ». Si vous relisez bien mon article, ce n’est pas l’objet de mon propos, le centre ayant, à mon sens, pour objet d’induire un mouvement de balancier qui « doit se faire pour trouver un équilibre. Equilibre ne rimant pas, en l’espèce, avec immobilisme. »
    • Quant à votre plaidoyer en faveur du FRS. Juste une question : pourquoi ne pas vous dissoudre dans l’UMP, « outil de phagocytage redoutable » (je vous cite) ? Il vaut mieux une grande cathédrale que des petites chapelles.
    • Quant à votre proposition de travailler ensemble, il est naturel chez les UDF de l’ancienne école de tendre la main. Car dès lors que les convictions sont bien étayées, il ne peut être que satisfaisant de les frotter à d’autres et de trouver ainsi des points de convergence ou de divergence. Je sais les deux nombreux…

    Amitiés

    Erick

      Répondre

  7. de jerome manin
    posté le 19 mai 2008

    Bien dit Erick.

    « Si tu vas à Rillieux »
    N’oublie pas de monter là-haut
    Dans un petit village
    Caché sous les fleurs sauvages
    Sur le versant d’un côteau. »

      Répondre

  8. de Caton de Lyon
    posté le 19 mai 2008

    Centre acte 1 :

    Cher ERdB,

    Le centre…beau sujet, dont nous reparlerons sans doute.

    Même si je souscris à votre analyse relative aux fondements historiques des courants politiques à droite – bonapartisme et orléanisme – et partage votre sentiment selon lequel une ossature idéologique peut-être un des préalables à une résurgence d’un mouvement centriste fort, je chercherais du côté de la démocratie chrétienne, cette substance idéologique.

    Mettre l’homme au centre des ses préoccupations, rappeler qu’entre le riche et le pauvre – comme entre le faible et le fort – c’est la liberté qui opprime et la loi qui protège, le tout en accompagnant et favorisant une économie de marché qui, à juste titre, repose sur l’initiative individuelle sont des antiennes tellement battues et rebattues qu’elles peuvent être reprises en chœur ou contre champ par toutes les voix ; de gauche à droite, du nouveau centre à l’ancienne UDF, de Boutin à Aubry, de Bayrou à DSK.

    Libéraux avant les autres, démocrates sociaux sans interruption, européens de toujours … et traditionnellement modérés dans leur expression, les centristes avaient su regrouper des femmes et des hommes qu’ils proviennent d’un courant démocrate chrétien ou radicaux plus laïques au sein d’un pacte syncrétique qui fonctionnait tant bien que mal.

    La création d’un parti unique – ce concept ayant montré « ses limites » même dans les pays non démocratiques – a, pour l’instant réduit le champ d’expression de ce courant politique et vassalisé ses différentes composantes ainsi qu’à plus d’un sens du terme, satellisé ses alliés de la 25e heure.

    Pour autant, l’inconsistance idéologique nationale des socialistes (même si localement certains savent bien y faire – bravo Gérard … ;-) ) favorisera la réémergence de cette famille politique dès lors qu’elle recommencera à penser et parler par elle-même et …mieux structurer ses approches électorales – François Bayrou restant un personnage « attachant » mais pour l’instant d’avantage en voie de devenir un avatar d’un Mendès version modem plus qu’un leader sachant conduire ses « troupes » à la victoire.

    A Lyon, il y a une vraie carte à jouer.

    Un centre nouveau … avec des hommes nouveaux.
    Dieu merci, ces dernières municipales auront en deux tours liquidé les anciens, les plus récents et les sortis du chapeau de dernière minute…

      Répondre

  9. de Phil
    posté le 19 mai 2008

    Et que proposez vous, Monsieur Caton de Lyon ? Car si vous faites de belles phrases, je n’y vois point de solution, en tout cas idéologique…
    A moins que les mots ne soient pour vous un jeu. Dans ce cas, n’oubliez pas l’affirmation de votre lointain parent, Caton le Jeune : « Vider un principe de son sens, c’est confier la liberté à l’arbitraire. »
    Alors ?

      Répondre

  10. de jerome manin
    posté le 21 mai 2008

    La question de la solubilité du centre dans le Sarkosysme masque-t-elle celle de la solvabilité du centre en matière d’idées ?

    En tous cas, cette question m’a fait penser à un petit ouvrage rigolo qui circulait au début des années 80, avec de nombreuses petites perles…

    Comme disait l’agent : On va s’occuper de vot’cas

    http://www.bibliopoche.com/edition/Le_communisme_est-il_soluble_dans_l_alcool_/9915.html

      Répondre

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