Désolé de mon retard, mais des déplacements à Paris, à Belfort et ailleurs m’ont éloigné du clavier. J’ai néanmoins suivi, parfois à distance, les derniers événements lyonnais…
Notre défaite, somme toute honorable car nous étions en finale, au titre de Capitale Européenne de la Culture, m’a, comme tout un chacun, déçu. Mais pour être totalement honnête avec vous, elle était malheureusement écrite. J’avais d’ailleurs eu l’occasion de pronostiquer la victoire de Marseille à de nombreuses reprise ces dernières semaines. Cadeau politique ? Je ne le crois pas. Même si les investissements de l’Etat risquent fort d’être colossaux dans la capitale phocéenne.
Simplement, leur dossier « collait » bien mieux que celui de Lyon aux choix stratégiques de la France et de l’Europe (l’Union Euro-Méditerranée). Par ailleurs, la mayonnaise n’a jamais vraiment pris entre Rhône et Saône. La communication déployée, de bâches en kakémonos, n’a pas suffit à masquer la froideur d’une population peu au fait des enjeux d’une telle désignation.
Seuls les professionnels de la profession (comme on dit à Cannes) s’étaient mobilisés. Trop peu (ou trop nombreux) pour que la vie passe dans un dossier aussi techno qu’un rapport du conseil d’Etat sur les enjeux culturels ! C’est vous dire.
Même les élus, de la majorité comme de l’opposition, ont été tenus à l’écart. Sous le précédent mandat (nous avions eu l’occasion de le regretter publiquement en conseil municipal lors d’une interpellation de l’adjoint à la culture de l’époque, Patrice Béghain) comme sous celui-ci. Mais le secret n’a jamais servi de passeport pour la gloire. Si les règles de la compétition imposent la prudence sur le contenu des offres, ce dossier était l’occasion rêvée de démontrer qu’au travers de ses élus comme de ses habitants, une ville transcendait les clivages au profit d’une ambition. Une posture très barriste que Collomb à, pour une fois, loupée !
Justement, en parlant de Raymond Barre, il faisait l’actu de Lyon cette semaine. Un hommage mérité tant il a su, en seulement 6 années, faire décoller Lyon.
J’étais en séminaire à Paris et je n’ai donc pu assister à l’inauguration de l’esplanade Raymond Barre à la Cité Internationale, au pied de la salle 3000 (je sais, on dit l’Amphithéâtre, mais je n’arrive pas à m’y faire !). En revanche, la veille, l’Institut Aspen organisait, dans les salons du Conseil Général, une soirée hommage sous la forme de témoignages. J’ai particulièrement apprécié celui de Michel Pébereau, président de BNP Paribas, qui, avec la retenue et la pudeur que le caractérisent, a su tracer à grands traits d’esprit la personnalité de Barre. Il nous a confié avoir, comme toute une génération d’étudiants, planché sur les bouquins d’économie politique du Prof de Sciences Po. « Et je les ai trouvé particulièrement longs et ennuyeux. » Pas de langue de bois ! C’est d’ailleurs Barre qui, premier Ministre, avait demandé au jeune inspecteur des finances, de devenir directeur de cabinet du ministre des Finances de l’époque, René Monory. « Raymond Barre avait un comportement très Aspennien qui consistait à écouter les autres davantage que soi-même avant de prendre, seul, une décision. » Avant de rappeler les nombreux grands chantiers, comme la Transalpine, dont Barre avait été l’initiateur. « Il a toujours participé avec une grande gourmandise, aux aventures intellectuelles et aux grands projets politiques et entrepreneuriaux. »
Pour ma part, je retiens une facette de sa personnalité peu connue : son humour. Lors des municipales de 1995, il m’avait demandé de mettre un peu de vie dans une campagne trop « plan plan ». Nous avions tenté l’humour, notamment avec des tee-shirts détournant les slogans publicitaires de l’époque au profit de Barre. Il avait immédiatement accepté en riant de bon cœur. Pas sûr que d’autres que lui aient accepté…
Barre nous a quand même fait le cadeau inestimable de son successeur. Peut-être qu’il faut être du petit cercle des initiés de la loge de la culture 2013 pour y voir de l’humour ?
Une esplanade… Quel ingratitude, Collomb aurait-il après les affiches monstrueuses représentant Barre osé l’impasse ?
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Ne t’inqiètes pas Erick : Elodie t’a remplacé avantageusement…
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barre de bons souvenirs
artisans et président de notre syndicat,j »ai eu affaire a lui,
un homme attentif,et ses petits yeux pétillants de malice,
pas facile,mais de l »humour;
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