Ah les cons !

Je sais pas vous, mais moi ce fut ma première réaction lorsque j’ai allumé ma radio vendredi matin. Ah les cons ! Faut-il être si éloigné du monde pour ne pas comprendre l’effet dévastateur de cette annonce.

Toutes les radios de France et de Navarre en ont fait leurs choux gras. Pensez-donc, le conseil d’administration de la Société Générale a approuvé le 9 mars dernier un plan de stock-options destiné à ses mandataires sociaux, a annoncé la banque dans un communiqué.
En vertu de ce plan, le président du groupe, Daniel Bouton, se verra attribuer 70 000 stock-options conditionnelles, tandis que le directeur général Frédéric Oudéa en recevra 150 000.
Didier Alix et Séverin Cabannes, tous deux directeurs généraux délégués, se verront quant à eux en attribuer 50 000. Le tout pour une valeur de 24,45 euros l’action. Pour mémoire, vendredi, l’action cotait 29 euros…
Quelques heures plus tard, la banque, comme si c’était une excuse, avançait que ce plan bénéficierait aussi à 4 800 autres collaborateurs du Groupe.
Pour info, une stock-option est un élément de rémunération des managers. Cela donne au bénéficiaire le droit d’acheter à une date prévue, un nombre prévu d’actions à un prix convenu d’avance, bien évidemment plus faible que le cours d’achat. Autrement dit, le dirigeant sera récompensé puisqu’en exerçant ses options, il empochera une plus-value.
Quelques heures plus tard encore, les quatre dirigeants déclaraient dans un communiqué de presse : « afin de favoriser un retour à une plus grande sérénité (sic !) dans le débat sur la rémunération à long terme des dirigeants, les mandataires sociaux du groupe s’engagent à renoncer à lever ces stock-options tant que Société Générale bénéficie d’un appui en fonds propres de l’Etat ». Soit 1,7 milliards d’euros.
Dernier acte : demain lundi, dans un courrier à leurs collaborateurs, les quatre dirigeants renonceront à leurs stock-options. Oserais-je écrire 13 jours trop tard. Le mal est fait !
Trois commentaires.
On est d’abord en droit de se demander qui pilote la communication de ces entreprises ? Cela me rappelle Michelin annonçant un plan social le même jour que ses bénéfices ou encore Total et consorts… On notera le sens certain du tempo !
Dans quel monde vivent les administrateurs de cette banque ? Loin de la rue ou des difficultés de leurs propres salariés. Imaginer qu’une telle décision allait passer comme une lettre à la poste est énorme. Et en dit long sur le déphasage de certaines élites…
Par ailleurs, ces sympathiques patrons semblent totalement ignorer le problème éthique soulevé par ce plan, se contentant d’admettre à mi-mots le besoin d’un « retour à une plus grande sérénité ».
Il ne me semble pas que la distribution de stock-option aux mandataires sociaux soit logique. Outre qu’elle renforce la financiarisation de la gestion des entreprises, elle pose la question de la rémunération des dirigeants. Pour ma part, je suis favorable aux stock-options si ces mécanismes concernent tout le personnel, hors mandataires sociaux, dans le cadre de la participation par exemple. En effet, seul un capitalisme populaire pourra changer progressivement l’image des entreprises –et de ses dirigeants- dans l’esprit des français. En effet, 97% des patrons sont bien loin du capitalisme financier. D’ailleurs,la majeure partie des patrons en France touchent moins de 4 000 euros par mois. C’est vous dire !

**

Ah les cons encore en entendant tous ces ministres hausser le ton et lever le menton. Dans le collimateur, trop facile, le Medef et sa présidente. Eh alors, dès qu’un conseil d’administration fait une connerie, c’est la faute à Parisot ? Que le gouvernement balaye d’abord devant sa porte. Depuis 6 mois, il joue au chat et à la souris avec la thématique de l’éthique et des rémunérations des dirigeants. Au lieu de crier au loup, il ferait mieux de le chasser. On attend encore le projet de loi et le débat qui s’ensuivra.

**

Ah les cons ! Dieudonné, entouré de quelques comparses (Alain Soral, ancienne plume de Jean-Marie Le Pen, le fondateur du groupuscule noir ultra-radical dissous Tribu Ka, Thierry Messan, auteur de « L’effroyable imposture », qui conteste la version officielle des attentats du 11 septembre 2001…) vient d’annoncer sa candidature aux européennes. Sur une liste au programme bien indigeste : l’anti-sionisme. Dire qu’il démarré en faisant de l’humour aux côtés d’un juif !
« Il faut se battre contre le système béké. On l’appelle comme ça en Guadeloupe. En France c’est le système sioniste, c’est exactement la même chose. Ce sont les esclavagistes. Il faut qu’on se libère! », a-t-il lancé, affirmant que « le sionisme gangrène la France, c’est un danger. Il faut que la République retrouve son sens et que nous chassions toutes les organisations mafieuses du type le Conseil représentatif des institutions juives de France, de la République. » Et ce n’est pas de l’humour !

**

Ah les cons ! Toujours vendredi matin. Sur Europe 1. Luc Chatel, porte parole du gouvernement annonce un scoop au micro de Marc-Olivier Faugiel. « Renault va annoncer le rapatriement de la production d’un véhicule à l’usine de Flins. » Avec, à la clé, la création de 400 emplois. C’est ce qui s’appelle une bonne bourde pour le plaisir de tirer la couverture à soi. Reprise en boucle, l’information est saluée par tous les politiques invités sur les différentes radios. Pensez-donc, pour une fois que l’on a une bonne nouvelle ! Renault, prise de cours, a bien été obligée de tempérer les ardeurs militantes de Chatel.
Renault va bien transférer la production de 8 000 Clio Campus de son usine slovène de Novo Mesto vers celle de Flins. Mais la mesure ne durera que de juin à octobre. Et elle résulte d’un besoin de soulager la Slovénie. En effet, l’usine est surchargée car les commandes de Twingo, qu’elle produit, ont explosé grâce aux primes à la casse française et allemande. Novo Mesto doit donc se délester temporairement de l’assemblage de la Clio Campus. Mais ne boudons pas notre plaisir. C’est quand même une bonne nouvelle. La prochaine fois, que le gouvernement laisse les chefs d’entreprise faire les effets d’annonce. Ce sera sûrement plus efficace !

Les Commentaires ( 15 )

  1. de Jérôme Manin
    posté le 22 mar 2009

    in http://fr.wikipedia.org/wiki/Con

    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve). Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux, pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin, attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart. Le nom de l’animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais, konijn en néerlandais. Il a d’ailleurs été emprunté par l’anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l’ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l’équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire ; coney ou cony possède aujourd’hui cette acception en sus du sens animalier. Le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n’a pas cette signification.

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L’emploi était alors misogyne, exploitant l’impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd’hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par exemple Elle est con.) rappelle l’origine nominale de l’expression, sans qu’il soit toutefois fait référence consciente à la vulve. L’ancienne acception physiologique est aujourd’hui en voie d’obsolescence.

    « On est toujours le con de quelqu’un, et tant pis pour lui. » J. Dion

      Répondre

  2. posté le 22 mar 2009

    Con-court de Wikipédia et de citations avec JM !

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C’est injuste, Madame, et c’est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu’une foule de gens.
    Georges Brassens

    « J’ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard
    « Quand vous citez un texte con, n’oubliez pas le contexte », Jacques Prévert
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu’ils le sont », Les Inconnus.
    « La mort c’est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck
    « Si un con admet qu’il est con, c’est qu’il ne l’est pas vraiment. Or s’il ne l’est pas, et qu’il admet qu’il l’est, c’est qu’il est con quand même », Carali
    « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît », Michel Audiard[38].
     » – À quoi je le reconnaîtrai ?
    - Un beau brun avec des petites bacchantes, grand, l’air con.
    - Ça court les rues les grands cons.
    - Oui mais, celui-là, c’est un gabarit exceptionnel. Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon, il serait à Sèvres », Michel Audiard

      Répondre

  3. de charlotte dameron
    posté le 22 mar 2009

    Ils ne sont pas cons, ils sont cyniques … et nous ne voyons pas ce qui pourrait les stopper…
    puisque rien ni personne ne les arrête… ou bien ils savent que leur marge d’action est comptée et
    ils en profitent avant que l’opinion publique n’oblige à l’action…

      Répondre

  4. de Conne chita
    posté le 22 mar 2009

    Eh les garçon si vous voulez jouer à celui qui a la plus longue (citation bien sûr),
    et bien moi la Conne Chita, je joue aussi :
    - Patrick Timsit : « Comme disait mon grand-père tous les ans il y a de plus en plus de cons, mais cette année j’ai l’impression que les cons de l’année prochaine sont déja là. »
    - Frédéric Beigbeder « A New York les taxis sont jaunes, à Londres ils sont noirs et à Paris ils sont cons.  »
    - Serge Gainsbourg : « La queue c’est féminin. Le con masculin. Question de chance »
    - Frédéric Dard : « Un homme intelligent n’est rien d’autre qu’un con raté. »
    - Léon Campion « Un con est un imbécile qui n’a de cet organe ni la profondeur, ni la saveur. »

    et bien sûr Michel Audiard :
    - Un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche.
    - Faut pas parler aux cons, ça les instruit.
    - Quand on mettra les cons sur orbite, la terre n’aura pas fini de tourner.

      Répondre

  5. de Jérôme Manin
    posté le 22 mar 2009

    Le préfixe « con » signifie ensemble. C’est déjà quelque chose que de sentir moins seul. Merci Erick, merci à tous :-)

      Répondre

  6. posté le 22 mar 2009

    Fogiel Erick! Fogiel pas Faugiel

      Répondre

  7. posté le 23 mar 2009

    Merci Romain. Pour une fois… ;-)

      Répondre

  8. de david jourdes
    posté le 23 mar 2009

    ¡ ˙˙˙ sǝsɹnoq sǝl sɐd ɐɹɹǝʌ ınl ǝu uo ǝlqɐʇ à sıssɐ ˙˙˙ ǝʌnɐs ɐɹǝs ǝlɐɹoɯ ɐl ‘ǝɔuǝɔépuı,p ʇuɐʇ ʇuɐʌǝp ‘ʇuǝɯǝsnǝɹnǝɥ ˙˙˙ sǝıɯouoɔé soʌ ɹǝʌıssǝl ɹnod sésıʌɐ slıǝsuoɔ sǝs ɐɹǝuuop snoʌ lı (éʇıʌuı ǝɹʇoʌ ǝp sʇûoƃ sǝl uolǝs uopuıp ǝl no) ıɔɹɐɟ uoǝƃıd ǝl zǝɹǝʇsnƃép snoʌ ǝnb ʇuɐpuǝd ʇǝ ˙˙˙ ǝlqɐʇ à ɹǝınbuɐq ǝɹʇoʌ zǝʇıʌuı ˙˙˙ 9002 ǝéuuɐ,p uıɟ ǝp suoɔ ǝp sɹǝdnos soʌ ɹnod ǝépı ǝuuoq ǝun ˙˙˙ uılɐɯ ǝl ǝɯôɹéɾ ǝp sǝépı sǝuuoq sǝl ǝɹʌıns sɐʌ uǝ,ɯ ǝɾ ‘suǝıʇ uǝq

      Répondre

  9. de padec
    posté le 23 mar 2009

    Pour information: certaines entreprises françaises donnent à leurs salariés en fin d’année des actions de la société , en prime annuelle
    Ces sociétés ont du travail, un très grand nombre de salariés et ne font pas parler d’elles.
    De plus leurs salariés sont satisfaits
    Essayons aussi de voir ce qui marche en France et regardons le verre à moitié plein et non à moitié vide

      Répondre

  10. de Emmanuel Struet
    posté le 23 mar 2009

    Lettre ouverte à mes amis de la classe dirigeante
    Par Alain Minc dans Le Figaro.

    Nul ne peut me soupçonner d’être votre ennemi : c’est plutôt le reproche inverse que je subis à longueur de colonnes dans les journaux. Mais je suis aujourd’hui inquiet pour vous car je ne comprends ni vos réactions, ni vos raisonnements, ni – pardonnez-moi le mot – votre autisme. La France n’est pas l’Allemagne : elle a toujours eu des difficultés à établir sur des bases claires un contrat social entre patrons, salariés et pouvoirs publics. De là le poids des symboles. Les syndicats essaient de canaliser tant bien que mal le mécontentement et donc de préserver l’ordre social. Les pouvoirs publics s’efforcent de tenir l’équilibre entre les dépenses nécessaires pour aider les plus malheureux et l’obligation de ne pas déstabiliser, au-delà du raisonnable, les règles de bonne gestion. Les petits patrons se battent pour leur carnet de commandes, courent derrière leurs lignes de trésorerie et sont en fait, face à la crise, du même côté que leurs salariés. Et pendant ce temps, vous qui avez les yeux fixés au-delà du Rhin pour y chercher l’exemple de la modération salariale, vous n’avez pas remarqué le code de conduite en temps de crise signé par le patronat et le gouvernement de Berlin !

    Au lieu de s’engager dans cette voie, quelle image avez-vous donnée la semaine dernière ? Vous empochez la décision du gouvernement de ne pas toucher au bouclier fiscal dont vous êtes parmi d’autres les bénéficiaires mais vous ne comprenez pas l’obligation, en contrepartie, de modérer la distribution des revenus primaires pour les dirigeants les plus favorisés. Brice Hortefeux et Christine Lagarde adressent au Medef une lettre nuancée demandant, de la part des dirigeants qui recourent à un chômage partiel important ou à des licenciements massifs non de baisser leurs rémunérations, mais de renoncer à leur part variable.

    Que leur répond la présidente du Medef ? Qu’elle n’a ni le pouvoir – c’est exact – ni le désir – c’est une provocation – de le faire. Passons sur les stock-options distribuées au plus bas des cours de Bourse par une banque qui doit, comme toutes ses collègues, sa survie à l’intervention publique. Que penser de la manière dont la première entreprise française perçoit ses relations avec la société environnante, au-delà de ses maladresses de communication, en se contentant, comme seul geste de bonne volonté, de verser une prime à la cuve dont on oublie qu’elle est une simple avance sur l’impôt sur les sociétés et dont l’effort contributif se limite au coût correspondant de la trésorerie, qui plus est, avant impôts ?

    Mesurez-vous que le pays a les nerfs à fleur de peau, que les citoyens ont le sentiment, fût-il erroné, de subir une crise dont nous sommes tous à leurs yeux les fautifs ? Comprenez-vous qu’aux aguets de l’opinion, comme l’exige leur métier, les parlementaires n’ont qu’une envie : prendre des dispositions sur les rémunérations qui seraient à terme aussi destructrices pour l’efficacité économique que la loi de 1947 sur les loyers a pu l’être, pendant des décennies, sur l’immobilier ? Ignorez-vous que la quête de boucs émissaires est une constante de notre histoire et que 1789 se joue en 1788 ? Sentez-vous le grondement populiste, la rancœur des aigris mais aussi le sentiment d’iniquité qui parcourt, comme une lame de fond, le pays ? Acceptez-vous de méditer ce mot de la comtesse de Boigne, une habituée des révolutions : «Les peuples ont l’instinct de leur approche ; ils éprouvent un malaise général. Mais les personnes haut placées n’aperçoivent le danger que lorsqu’il est devenu irrésistible» ?

    Un léger «retard à l’allumage» est pardonnable ; un excès d’inconscience, non, surtout quand il s’assimile à une pulsion suicidaire.

    Amis, de grâce, reprenez vos esprits !

      Répondre

  11. de michel
    posté le 24 mar 2009

    cela fait 30 ans que cela dur,et nous allons droit dans le mur,
    faute a ces politiciens de tout bords qui ne savent que distribuer de l »argent emprunter
    heureusement qu »ils ne gère pas nos entreprises du priver,sinon c »est la faillite pour tous
    il faut regarder les problèmes en face,et parler vrais,sans tabous
    la France est un ètat socialiste depuis 1945 et l »est toujours
    donc,personne ne peut la rèforme,triste,mais vrais
    l »Europe fut une connerie de nos politiciens de tout bords,d »abord l »euros qui a fait exploser le coût de la vie,et le plus dur,nous n »étions pas prêt pour affronter la concurrence dans tout les domaines
    trop de taxes,de charges,d »impôts,d »obligations,de règles,de nombreux pays était plus attractifs pour les entreprises,
    les bénéficies,les multinationales et la finance,eux la seul patrie,c »est le tiroir caisse,point barre
    oui,a tout moment le couvercle peut sauter,et alors ,??
    faut t »il en arriver la,de façons a remettre tout le monde a sa place et remettre tout a plat
    c »est a ceux qui détienne le pouvoir de reprendre leurs esprits

      Répondre

  12. de airports
    posté le 24 mar 2009

    alors mon cher erick, peut-on aussi classer parmi les cons ceux qui ont décidé de dépenser des fortunes pour rebaptiser nos aéroports bien lyonnais Lyon AIrports (voir Les Potins d’Angèle qui ont dénoncé le scandale). Dommage que le francophone que tu es n’ait pas réagi. Rassure toi, le préfet vient de le faire en demandant à l’aéroport de renoncer à cette connerie.

      Répondre

  13. posté le 24 mar 2009

    Bonjour Aiports,

    j’ai bien entendu suivi ce changement de nom avec attention, d’autant qu’il fait grincer bien des dents depuis quelques semaines. J’en ai encore parlé pas plus tard qu’hier avec le président de la CCI…
    Pour mémoire, il s’agit du nom de la « holding de tête » couvrant St Exupéry et Bron…
    Sur le coût, je n’en connais pas les montants exacts et le détail, mais il y a eu un appel d’offres donc, si chacun peut epprouver le droit de critiquer, pour ma part je n’ai rien à y redire. Ceux qui estiment que l’on pouvait faire mieux et moins cher n’avaient qu’à candidater !
    Sur le nom, Lyon Saint Exupéry me semble très bien, d’autant que « Le petit Prince » est le livre le plus vendu au monde avec la Bible et Le Capital. Par ailleurs, nous avons ainsi un nom différenciant face aux Dubai Airports et autres Los Angeles Airport !
    En prime, le communiqué du Préfet de Région, Jacques Gérault, dont je partage toutes les lignes !


    Le préfet demande le retrait de l’appellation « Lyon airports »

    Dans un courrier qu’il a adressé le 20 mars dernier au président du directoire de la société Aéroports de Lyon, Jacques Gérault, préfet de la région Rhône-Alpes et préfet du Rhône, s’élève contre le changement de nom de la société Aéroports de Lyon (dont l’Etat est actionnaire à 60 %), devenu Lyon airports et demande le retrait de cette nouvelle appellation.
    Le préfet estime en effet qu’il est aujourd’hui plus essentiel d’ouvrir davantage Aéroports de Lyon à l’international, par une politique commerciale dynamique, que de n’engager qu’un simple changement de nom. Le choix de cette nouvelle signature, calquée sur les codes anglo-saxons, ne peut évidemment pas constituer une stratégie de communication adaptée aux enjeux d’un territoire dont l’économie représente 10 % du produit intérieur brut français. De plus, il juge inadmissible que certaines institutions sous-estiment à ce point le poids économique et culturel de la langue française et les valeurs qu’elle véhicule.
    Par ailleurs, cette démarche conduira inéluctablement à terme à effacer l’appellation et le logo Aéroport Lyon Saint-Exupéry et à se priver du coup de l’ensemble des symboles véhiculés par ce nom.

    Enfin, le préfet s’interroge sur le coût probablement élevé de ce changement de nom et l’opportunité d’une telle dépense en cette période de crise économique.

      Répondre

  14. de Jérôme Manin
    posté le 25 mar 2009

    Aux esprits chagrins l’internationalisme veut que l’on traduise l’incompréhensible « Aéroports de Lyon » par “Lyon airports” ce qui en plus à l’avantage de supprimer l’accent trop frenchy et laisser un brin de poésie dans la prononciation « Lyon Air Portes » qui ouvres sur l’idée des portes de l’air que n’aurait pas renié Antoine de Lyon Satolas.

    Dans la même veine d’efficience nous pouvons rétorquer à Lyon Airports : Quel beau pied !
    que nous traduirons avec notre bel accent lyonnais par « What a fair foot » !

      Répondre

  15. posté le 9 avr 2009

    Ah les cons!!!

    Comme vous le dites. Et si au final, les français qui ont voté pour les spécialistes politiques des effets d’annonce tonitruants, des fanfaronades et autres gesticulations mediatiques… si tous ces français donc, disaient « Ah les cons! On a vraiment joué aux cons! »…

      Répondre

Poster un commentaire


2 − deux =