S’il est une posture communément admise depuis des centaines d’années, c’est la rébellion des grands féodaux contre la mainmise royale.
Nous avons beau être en république, dans le Grand Lyon comme ailleurs, les vieilles habitudes ont la vie dure. Jusqu’à demander la rupture d’un jeter de gant. C’est apparemment le cas depuis ce week-end si j’en crois Lyon Mag. Meyzieu demanderait à quitter l’empire et à reprendre son indépendance. Ultime rodomontade contre le projet OL Land de Michel Forissier, secrétaire départemental de l’UMP et maire de la dite ville de l’Est lyonnais ? Pas si simple…
J’ai lu cette information samedi matin sur le site de Lyon Mag : le maire de Meyzieu demanderait dans les jours qui viennent au ministre de l’Intérieur de cesser de faire partie de la communauté urbaine de Lyon. La raison : Gérard Collomb ne prendrait pas en compte l’avis des élus municipaux dans les décisions d’aménagement du territoire.
Je dois vous avouer que je n’ai pas pris très au sérieux la conséquence, la cause étant entendue depuis longtemps, mais nous aurons l’occasion d’y revenir.
Mon camarade Rugissant, parpaillot et libéral de gauche (trois circonstances peu atténuantes pour la gauche plurielle bien pensante) Romain vient de publier un papier sur le sujet. Ou plutôt sur la conséquence, oubliant la cause, en petit coquin qu’il est !
Meyzieu va-t-elle quitter la communauté urbaine ? Je suis sûr que non ! Située entre Décines-Charpieu et Jonage, elle n’aurait aucun intérêt financier et organisationnel à déserter le Grand Lyon. Sinon, adieu mutualisation des services comme l’enlèvement des ordures, adieu les économies d’échelle, adieu même les bénéfices de la mutualisation de la taxe professionnelle… Bref, bonjour les impôts ! En revanche, Romain se trompe lorsqu’il évoque que la « loi exige une continuité dans les communauté urbaine », donc rend cette démarche légalement impossible. Ce n’est plus vrai depuis quelques années. Témoin Grigny et Givors qui ont rejoint le Grand Lyon en 2007 alors que 5 communes les séparent du reste du territoire.
Foin de la conséquence donc. Etudions plutôt la cause… « Gérard Collomb ne prendrait pas en compte l’avis des élus municipaux dans les décisions d’aménagement du territoire. » C’est un constat dressé par de nombreux élus depuis 9 ans, de gauche comme de droite. On se souvient encore des éclats de voix d’André Gérin (PC), puis de sa démission de son poste de vice-président au Grand Lyon en 2006 après le double revers essuyé par sa commune concernant l’installation du stade de l’OL au Puisoz (déjà !) puis d’une enceinte sportive pour le Lou Rugby sur ce même terrain.
Plus près de nous, Jean-Paul Bret, maire PS de Villeurbanne, rue dans les brancards face au départ annoncé de l’Asvel de sa commune. Une décision prise par le président du Grand Lyon… Les panneaux Decaux de Villeurbanne reprennent en bouche ce chiffre : 79% des habitants du Grand Lyon pensent que l’Asvel doit rester à Villeurbanne. Une démarche soutenue par Jean-Jack Queyranne, le président PS de la région. Et je ne vous parle pas de la ville de Lyon où les adjoints filent doux comme des agneaux lorsque le maire pique une sainte colère. Même Libération en a parlé, c’est dire !
Lyon Capitale, en 2002, titrait : « Collomb est autocrate à la Ville, séducteur au Grand Lyon ». Depuis, l’eau du Rhône a coulé sous les ponts et Collomb, enhardi par sa victoire nette aux municipales puis à la présidence du Grand Lyon, tranche, décide, acte sans faire preuve de beaucoup d’esprit de concertation, voire d’équipe. Il se proclamait descendant adoubé de Barre, l’histoire lui renvoie comme en écho son manque d’esprit centriste, voire son absence de jeu collectif. Un comble pour un socialiste qui aime se dire au centre… du monde !
coquin mais Forissier parle de plusieurs causes, oas seulement celle que tu évoques, dont aucune ne mérite tant d’excés!bisous ami rugissant et à bientot
Comme tu as pu le lire ici (http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/lyon/article/1808150,185/Rien-ne-justifie-le-depart-du-stade-de-Gerland.html), j’ai au nom de notre association exprimé notre point de vue et surtout notre mécontentement quant à un éventuel départ de l’OL vers d’autres cieux.
Romain, n’aie pas peur : je ne demande pas le séparation de Gerland du 7ème arrondissement et de Lyon en une entité locale indépendante.
J’ai bien lu le papier concernant Michel Forissier et ceci m’améne à plusieurs remarques.
La premiere remarque est qu’il convient de rappeler, tout d’abord, certains principes : » La France est une République une et indivisible, surtout dans ses territoires »De même, que « la Loi, texte écrit et voté par le Parlement, est impersonnel et de porté générale » Cela veut dire qu’on ne peut exiger la modification d’un texte législatif au gré des humeurs. Chaque citoyen , surtout les Elus doivent accepter qu’en démocratie, on ne peut être toujours satisfait des décisions de porté générale.
Ma deuxième remarque : Nous ne sommes plus sous l’ancien régime où l’organisation politique et administrative de la France était composée de fiefs et de comtés où le seigneur menait à sa guise la gestion de son territoire.
Ma troisième remarque est plus politique. Michel Forissier est le Secrétaire départemetal de l’UMP. En tant que tel, il devrait d’abord commencer à demander des comptes à certains de ses amis politiques qui se comporté comme Ponce-Pilate en s’en lavant les mains. C’est ainsi, que deux parlementaires lyonnais, en l’occurence Mrs Perben et Havard, député de la 1ére Circonscription abritant le siège de l’OL, n’ont même daigné être présents à l’Assemblée Nationale lors du vote sur les projets des grands stades. Seul Philippe Meunier s’est débattu comme un beau diable, mais malheureusement seul, abandonné par les autres Parlementaires de son Mouvement par leur abstention.
Courage, fuyons !!!
Ma dernière remarque : Michel Forissier, Secrétaire départemental de l’UMP sait mieux que quiconque que dans le projet Balladur sur la Réforme des collectivités locales et voulu par NS, la mise en place de métropoles ( une dizaine environ) au nom d’une rationalité administrative et comptable pour leur donner une envergure internationale est une volonté politique affirmée . Meyzieu dans cette affaire, aurait gros à perdre en se retirant du Grand Lyon et par ailleurs va à l’encontre de la volonté présidentielle.
Faut-il rappeler que le 6 juillet dernier au Grand Lyon lors de la séance générale fut voté à l’unanimité le projet de Contribution du Conseil de Développement du Grand Lyon sur le projet de réforme territoriale, dans lequel fut affirmé la volonté de la société civile, accepté par l’ensem ble des Elus, la mise en place de la Métropole lyonnaise.
En conclusion, si je comprends la mauvaise humeur du Maire de Meyzieu ,il me semble qu’il doit d’abord s’en prendre à ses propres amis politiques, lesquels, outre leur flou dans ce dossier ne l’ont surtout pas aidé dans son combat légitime contre le projet qui se trame à Décines.
Salutations gaullistes
Claude JEANDEL
Et quant à la réforme des Collectivités locales
Garder les départements, la nature même de notre Etat-Nation maintient l’unité de la République, tout en réformant.
lire la suite……..sur http://cjeandelcogito.hautetfort.com/
Avec des libéraux comme Romain et une droite comme Jeandel, notre bon Gégé n’a pas fini de régner….
ah j’avais pas vu un aspect de ton billet:Non je ne me plante pas, la loi a en effet été modifiée maisi fait obligation d’une continuité territoriale si celle-ci était acquise auparavant.Ce n’est pas le cas pour les exemples que tu cites comme Grigny ou Givors qui sont arrivés après bien entendu et qui ne sont pas concernés par cette obligation.
@ Romain : tu as raison. Et si on demandait son avis à Lucien Barge, le maire de Jonage. Il a peut-être envie de faire une interco avec Forrissier !
Forissier en dit plus à Lyon Capitale…
http://www.lyoncapitale.fr/index.php?menu=02&article=8349
Bonne analyse