La rentrée s’annonce chargée tant du côté politique que du côté économique. Tout le monde se bat sur son propre front. Les entreprises –et notamment les PME – face à leurs banquiers pour des lignes de crédit, le gouvernement pour faire sortir la tête de l’eau à notre pays, le PS et la gauche de plus en plus plurielle pour savoir qui sera le héraut d’armes face à Sarko.
Les deux vedettes de ce premier papier de la rentrée seront deux femmes. Martine Aubry et Elisabeth Coleman. Elles ont en commun d’être ballottées par les éléments (ou les événements, c’est selon !)…
Cette affaire des primaires organisées pour choisir le candidat de gauche face à Nicolas Sarkozy est pour le moins étonnante. Pendant que l’on parle technique, périmètre de la gauche… les roses-verts-rouges-oranges en oublient les questions essentielles : Pourquoi faire ? Sur quel projet commun ? Et sur quels fondamentaux ? Au risque de désespérer encore plus Billancourt ! Patatras, au lieu de poser les bonnes questions, Martine acquiesce. Pendant que François Hollande lui envoie un tacle dans le dos. Ambiance…
Ce que certains élus locaux ont réussi à faire n’est pas si simplement modélisable au niveau national. D’autant que les expériences d’unions larges locales se sont faites autour d’un patron qui avait un projet et non autour d’une ambition, dézinguer le prédécesseur. Itou au niveau national avec l’ouverture à la Sarkozy dont nous venons d’avoir encore un nouvel exemple avec l’installation de la commission sur le grand emprunt.
Les différents partisans de cette primaire ont, à l’heure où j’écris ces lignes, pour seul viatique un anti-sakkozysme parfois… primaire. Témoin l’exclamation de certains socialistes : si François Bayrou est anti-sarozyste, alors il est dans l’opposition et donc on peut s’allier avec lui !
En attendant, Mélenchon ronchonne et dit non, comme à son habitude. Les Verts sourient en espérant une alliance avec le Modem pour mieux enfumer un PS sclérosé, le PC n’en peut mais… Et Cécile Duflot, la patronne des Verts ce matin dans Le Figaro, revient aux fondamentaux :
« Qui peut croire qu’il suffira d’élaborer une nouvelle mécanique pour changer la donne ? Je suis ni pour, ni contre les primaires, je veux surtout qu’on soit capable de donner un contenu à l’alternative. La seule chose que je me dis en voyant l’état du débat actuel c’est : trois ans à ne parler que de ça, c’est la déprime assurée. (…)Je ne crois pas que les simples opérations de mécano électoral vont redonner de l’espoir. Il est hors de question d’effectuer un renversement d’alliance et d’échanger le PCF contre le MoDem. Mais aucune alliance n’est automatique ou refusée d’autorité, voyons d’abord si l’on est capable de s’entendre sur un projet. »
En attendant la fumée blanche sur la cité de La Rochelle, c’est embrassons-nous Folleville, on n’est pas loin de la partouze ou de l’orgasme à deux balles ! Pour le projet commun, on verra demain, pour les idées, ce sera après-demain. A chaque jour suffit sa coupe, et sa tempête dans un verre d’eau !
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C’était il y a un an. En septembre 2008. La FED (la banque centrale américaine) avouait avoir paumé dans ses livres de compte 9 000 milliards de dollars. Soit 600 dollars par américain, enfants compris ! Une paille…
Pour mémoire, à l’époque, la dette américaine s’élevait à quelques 11 300 milliards de dollars (sans parles des 9 000 perdus).
Le 5 mai 2009, soit 7 mois après l’affaire, le Congrès auditionne la FED, et plus particulièrement Elisabeth Coleman, inspectrice générale de l’institution. Alan Grayson, un membre du congrès, démocrate représentant le 8è district de Floride (Harvard, Lawyer of the Year, ancien chef d’entreprise…) pose des questions simples du style : A qui la faute ? Où est passé l’argent ?
Il veut des noms. Elisabeth Coleman hésite. Tous les noms ? Les noms. Elle jette une mine interloquée et explique que son autorité ne recouvre pas le domaine de la question. L’élu lui demande si elle a fait procéder à une estimation des pertes de la Fed. « C’est vous qui dites qu’il y a des pertes » répond l’auditionnée avec lenteur, ses conseillers s’agitant derrière elle. Le membre du Congrès cite une dépêche Bloomberg qui parle d’un montant hors bilan de 9,7 trillions. Elle balbutie qu’elle n’a pas eu l’article entre les mains…
Autant vous le dire tout de go, vous n’allez pas être déçu des réponses. On rigole au début puis le sourire se transforme en rictus. Pathétique, et effrayant à la fois (la vidéo est consultable d’un clic ici, elle est traduite pour ceux qui n’auraient pas l’habitude de l’accent américain à couper au couteau. Vue plus de 2 millions de fois sur YouTubes). Nous sommes en septembre, soit un an après la découverte de ce trou abyssal, et on attends encore les réponses ! Mais il faut dire qu’à l’époque, cette affaire n’a pas fait la une de la presse mondiale. Verre d’eau dans la tempête financière !
Illustration de l’article : « Tempête dans un verre d’eau », un tableau de Marleen Provençal, artiste québécoise.
Le professeur Ben Bernanke, républicain et libéral, vient d’être renouvelé par Barack Obama comme gouverneur de la FED. Nul ne doute qu’entre temps il a du apporter quelques réponses à l’administration démocrate ! Mais là encore nulle trace sur internet… Il n’en reste pas moins qu’au delà du fond cette audition est consternante sur la forme.
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Une fois de plus la parabole de la paille et de la poutre est à l’honneur…. Heureusement en local personne ne peut poser de question sur l’argent disparu et puis on se sent tellement petits avec nos millions faces au milliards…
Quand Bayrou aura gagné les primaires de la gauche, on y verra plus clair…. Sauf à Lyon mais ceci est une autre histoire.
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Toujours la monarchie élective commentée de notre province féodale
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Eric, bonsoir
Et les vacances sont bien terminées !!!
Je voudrais faire diverses rermarques sur ton billet.
Le problème que tu poses concernant des projets politiques du PS comme ceux de la droite sont mal vus. Si l’on ne parle que des primaires concernant le PS, je ne suis pas son défenseur mais il faut admettre que ce problème interesse plus les médias, principalement les salles de rédaction et éditorialistes parisiens qui sont la plupart à la botte de Sarkozy.
La France souffre actuellement d’une partie de la presse, malheureusement de plus en plus grande, devient de moins en moins interessante où le sensationel, l’image l’emportent sur le contenu, sur l’éveil de l’esprit critique à donner aux lecteurs.La résultante de ce comportement, la presse nationale comme locale est en crise du fait qu’il y a de moins en moins de diversité d’opinions dans l’ensemble des médias.
Concernant la droite, elle-même responsable au niveau national au sommet NS, abuse et tente d’imprégner à notre peuple par des mesures et de contrôle et de médias en mettant à leurs têtes beaucoup de ses amis tels Lagardère au JDD par ex. Lorsqu’on regarde les infos à TF1,l »on ne peut dire, depuis le départ de PPDA que l’information sur cette chaîne est de qualité. Il suffit pour s’en convaincre d’observer la hierarchie de l’information donnée sur cette chaîne par Laurence Ferrari : comme dirait Dominique de Villepin, « du paté pour chats ». Il y a un jeu dangereux que joue le gouvernement et le PR, en semontrant un quart d’heure par jour à la TV pour nous annoncer quoi : que la taxe carbonne n’est pas un impôt mais que l’on demande simplement aux Français de nous donner des sous. En même temps, on a un NS qui danse la danse de singuy avec les banquiers, voulant nous faire croire, aux travers des médias à sa botte qu’il a rouspété très fort les responsables de banque lesquels sont ses propres amis. Ensemble, ils dansent, ils dansent, il s’amuse avec eux pour épater la galerie mais ne prends aucune décision coercitive en leur prenant les sous qu’ils ont prix aux Français et mettent en danger de multiples entreprises petites et moyennes.
Pendant ce temps également, il laisse filer l’augmentation de l’électricité qui en près de trois ans de plus de 20%, il fait mettre des radards tous les 20 km pour piquer les ronds aux automobilistes, il prend des mesures contre les mères de famille concernant les retraiites……. et toujours pendant ce temps……les stock-options sont distribués, les banquiers se gavent, se remplissent la panse à en crever pendant que le peuple lui on l’amégrie où tous les quinze jours on lui file des augmentations et des taxes et pour cela le gouvernement va vite et même très vite.
Je ne te cache que cela commence sérieusement d’en avoir marre qu’à longueur de lois et de décrets on n’arrête pas de sucer le peuple pendant qu’une minoriyé se remplit les poches. Je crois qu’un jour où l’autre, le peuple rendra gorge à ces affairistes qui nous gouvernent, à ces pourris sans foi ni loi qui mettent à bas la France, son Etat et enlève ainsi à la République sa devise : Liberté, Egalité, fraternité.
Gaullistement
Claude JEANDEL
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un comité d »entreprise qui rigole,tenu pars la cgt,qui se frotte les mains,
EDF,
1% pour cent sur les factures,
430 millions d »euros,plus riche que des régions,
et hop,un petit chèque en plus,
merci,contribuables
pourquoi personne n »ose en parler
tout comme la faillite des régimes des retraites
une caisse part régions ,regroupant tout les régimes de france,
armées,politiques,fonctionnaires,ect ect
plafonner a 5000 euros,2500,1250 pour le bas
la devise,liberté,égalité,fraternité serait enfin respecter
en plus,un pactole pour plusieurs génération
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Lire un gaulliste accuser Sarkozy de diriger la presse, c’est assez amusant ! Et assez oublieu de l’histoire. Je vois également que la théorie du complot, chère aux années 70, se recycle toujours. A moins que les idées de ce monsieur Jeandel ne soient datées de l’époque Pompidou !
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Rendons grâce à Martine d’avoir demandé samedi matin que le fond passe avant les primaires. On attend de voir si sa rénovation de A à Z comptera bien 26 étapes. Personnellement, j’en doute.
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Les socialistes ne savent où ils vont, ils ignorent où ils se trouvent.
la politique ce n’est pas de résoudre les problèmes, c’est de faire taire ceux qui les posent.
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@Alain ROURE
Notre ami Claude JEANDEL est un gaulliste avant tout légitimiste, il est aujourd’hui gaulliste tendance Gérard Collomb.
@michel
Vos idées sont desservies par une absence totale de ponctuation qui rends vos commentaires illisibles et non lus.
@Battling
C’est bien vu mais ton Bayrou n’est qu’un Iznogoud qui veut être Calife à la place du Calife, il n’est pas question de changer quoique ce soit ni à la monarchie élective ni à la féodalité provinciale.
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@ JM
Voilà pourquoi le Modem n’est pas que Bayrou et inversement. Je n’aime pas plus cette monarchie élective que les féodaux de province, c’est ainsi, et au moins sur cette question il y a des convergences.
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@Battling. C’est vrai le Modem n’est pas constitué que de Bayrou, il y a les reflets de Bayrou, les traces de Bayrou, les échos de la voix de Bayrou et non moins tangible bien que plus clair encore, les ambitions de Bayrou.
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Le tableau:::ben c.est un des miens::: surprise
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Tous mes compliments Marleen
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