Le capitalisme sera éthique ou ne sera pas. C’est le thème de la plénière animée par Elkabbach. Avec un titre qui sonne comme un ordre ou un slogan. Alors débat ou pas débat ?
La tente, immense, est bourrée à craquer. Je m’installe en fond de salle, derrière le praticable des télés, l’ordi sur les genoux. C’est la crise, SDF de chaise !
Laurent Fabius parle pendant que je m’installe. Michel Pébereau, écouteurs dans les oreilles écoute. Elkabbach le tacle : « C’est pour comprendre Laurent Fabius que vous mettez les écouteurs ? » Ouarfff ! On se croirait chez Fogiel sur Europe 1.
Après 38 minutes de blabla sur les origines de la crise, toujours pas d’éthique à l’horizon. Remarquez, il vaut mieux en faire que d’en parler, mais bon. Pébereau continue à nous refaire l’histoire. Hors sujet aurait dit un prof pas plus tard que ce matin en fin d’interro !
Pour Marc Ladreit de Lacharrière, « la crise est née d’un défaut de gouvernance aux USA et d’une contamination rapide des autres économies. » Elkabbach le coupe. « Quelle responsabilité pour les agences de notation ? » Rappelant que le financier est le fondateur de l’agence Fitch. « Les agences de notation ont été, comme d’autres, abusées. » Ben voyons… un peu facile dans le style c’est pas le banquier, c’est l’agence de notation, non c’est pas l’agence de notation, c’est le gouvernement, non c’est pas le gouvernement, ce sont les traders, non c’est pas les traders, c’est la réglementation. Bref, c’est la faute à personne. Donc à tout le monde ! Et dire que l’on devait parler de capitalisme éthique. Mais l’éthique, c’est aussi assumer !
Pour Jean-Pierre Jouyet, « le capitalisme n’a pas à être éthique. C’est au régulateur de jouer son rôle pour faire reposer le capitalisme sur des normes. La principale dérive est que l’on est passé d’un capitalisme industriel à un capitalisme financier. Plus de la moitié des transactions à Paris sont fait sur des marchés de gré à gré, non régulé. Et le chiffre est pire à Londres ou à New-York. C’est une vraie dérive du capitalisme et on n’arrive pas à le contrôler et à le réguler. Et lorsque ce capitalisme ne sert plus la société, il est normal qu’il soit contesté. »
12h00 – Le patron de l’équivalent russe du Medef prend la parole remerciant les organisateurs de lui avoir passé une traduction dans une autre langue. Résultat, il n’a rien compris du débat et il a passé son temps à mater Christine Lagarde ! Si c’est pas une vision éthique ça madame !
Il note que la crise a démarré lors de la visite de François Fillon et de Christine Lagarde en Russie, sans pour autant y voir une relation de cause à effet !
« Nous pensions que la Russie serait épargnée, mais ce ne sera pas le cas… Nous avons connu un taux de croissance de 6 à 8% ce qui nous a donné un peu d’air. L’économie russe est surtout orientée sur les hydrocarbures, sans solutions de rechange actuelle. Nous avons perdu 30% de nos réserves de devises et d’or. Pour 2010, l’option optimiste estime que la croissance sera d’1,6%. Avec un rétablissement du PIB en 2012. Nous faisons comme les autres pays, nous participerons à l’effort collectif tout en recherchant un capitalisme à visage humain. »
12h09. Pierre Bellon, patron de Sodexho, estime, répondant à une question d’Elkabbach, que le capitalisme familial n’est pas plus éthique. « L’enfer est pavé de bonnes intentions. On fait même des guerres au nom de l’éthique ! Le problème n’est pas là. Il y a 51 millions de chômeurs dus à cette crise. Le problème n’est pas l’éthique mais comment éviter que ça recommence ! Puisque nous sommes à la recherche d’un temps nouveau, il faut mettre fin à un mythe né aux US il y a 20 ans : la libéralisation des marché et leur auto-régulation. C’est une croyance qu’il faut abandonner. Il est clair que l’économie capitaliste doit fonctionner avec des règles. On ne peut rendre responsable la communauté des entreprises, les épargnants et les citoyens car on ne leur a pas demandé leur avis sur la création de ce système. Dans tous les pays que je connais, la pauvreté augmente et l’inégalité entre les riches et les pauvres s’accroît. Pour éviter une nouvelle catastrophe financière, il faut privilégier l’exemplarité, la transparence, la fin de la maximisation du profit sans tenir compte de la croissance… » Le mot du jour est donc régulation au grand amusement de Laurent Fabius qui se souvient d’un temps où politiques et chefs d’entreprises faisaient le siège de son bureau pour que l’on dérégule. « Les temps changent » commente laconiquement Elkabbach.
12h30 – Laurent Fabius se gardera bien de donner des conseils à Christine Lagarde, sachant bien la difficulté qu’il y a d’être aux affaires dans ce contexte. Il se souvient d’une nuit de négociation où, au petit matin, le ministre italien intervient pour dire qu’on peut lui demander toutes les concessions mais pas de les appliquer ! « Le G20 sera donc difficile car on ne peut pas être vertueux dans une partie du monde et pas dans l’autre. » Il espère que la question des dettes publiques sera abordée à Pittsburg, car c’est là l’un des enjeux majeurs de notre avenir.
Joke lorsque Jean-Pierre Elkabbach fait remarquer que Laurent Fabius est ici et pas à La Rochelle. « Vous avez plus d’amis ici ? »
Christine Lagarde, après 90 minutes de débat intervient. Elle part au G20 avec l’ambition que les européens puissent adopter une règle commune. « On a fait déjà du chemin… On est quasiment au bout au niveau européen. On devrait pouvoir dérouler le rouleau compresseur européen dès demain ! D’autant que tout le monde n’est pas encore convaincu, notamment de l’autre côté de l’Atlantique. »
Il en fallait du courage pour se taper une réunion de la sorte … Medef + Laurent Fabius (convié pour parler d’éthique MDR) + une ribambelle de crocodiles du siècle passé = une vaste blague non ?
C’était payant comme spectacle ?
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« Le capitalisme sera étatique ou ne sera pas » eut été plus dans le ton…
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èthique??? ELKABBACH
le plus gros cumulard ,
il est partout et dans tout
des amis en politique,c »est peut être nouveau,
le russe qui matte lagarde,
la,,,je suis pantois et oui
donc,le cirque du MEDEF ne sert a RIEN
si,peut être a blanchir de l »argent sale
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