Vendredi soir, après trois contrôles d’identité successifs, j’ai pu accéder au grand salon de la Préfecture. Près de 300 personnes triées sur le volet (élus, dirigeants associatifs, enseignants, chefs d’entreprises…) allaient participer à l’édition lyonnaise du débat sur l’identité nationale. Pour ma part, j’aurais préféré qu’il soit question d’identité française…
Sans vouloir pinailler sur les mots (mais ils ont souvent un sens premier, et une image mentale associée), le terme « entité nationale » fait trop écho à la fois au nationalisme (et comme le disait De Gaulle, homme d’Etat cher à Nicolas, « Le patriotisme, c’est aimer son pays. Le nationalisme, c’est détester celui des autres. ») Et puis ce mot, pas encore tabou, fait écho à un autre, préempté par la fratrie Le Pen. Bref, en terme de com, c’est pas terrible. J’ai beau avoir entendu les arguments d’Eric Besson sur le sujet, je ne suis pas convaincu. Il les développe notamment dans son bouquin « Pour la Nation », dans lequel il explique que notre nation a été créée par un Etat fort, fondé sur le dépassement des origines et liée depuis 1539 par la langue française : la nation française, c’est « un seul peuple, une langue, un territoire, des valeurs et une organisation institutionnelle : la République », assure-t-il. Bon, c’est pas faux. Il n’empêche que j’aurais préféré le terme « identité française », plus ouvert sur les autres, et notamment sur la francophonie qui est, à mon sens, l’une des nombreuses clés de ce débat.
Ceci étant dit, je me suis rendu à ce débat avec la curiosité des profanes et, autant l’avouer tout de go, avec la crainte d’avoir affaire à un exercice convenu, à des interventions préparées et répétées, à un UMP show. Il faut dire que la gauche, fidèle à la jurisprudence Peillon, avait préféré ne pas se rendre à l’invitation. De quoi rendre un débat aussi hémiplégique qu’une session des amis de « Oui-Oui ».
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Dans la salle, j’ai noté la présence de Bruno Gollnish, qui n’a pas pu s’empêcher de prendre la parole et de débiter une attaque contre Besson. Il fut vertement remis à sa place par le ministre. Pan sur le bec. Du coup il s’est tenu sage. Parmi les VIP : Alain Mérieux, le Père Devert, le recteur de la Grande Mosquée, des évêques Brac de La Perrière et Le Gall, le président du Medef, le patron des Toques Blanches Lyonnaises, le cuisinier Christophe Marguin, Mustapha Ghouila, vice-président de l’association nationale des élus de banlieue, le consul des Etats-Unis, Zora Abderahmane, présidente de Rhône-Alpes Diversité, une palanquée de parlementaires UMP et… mon ami Michel Gariazzo, patron d’IDES, qui se demande encore à quel titre il a été invité. Et puis une foule d’anonymes, dont de nombreux enseignants, des jeunes lycéens et étudiants, et moi !
Le Préfet de Région ouvre le bal, s’improvisant modérateur. Il pose la question taboue, à entendre les tenants de la « bien pensance » : « C’est quoi être français ? »
En tout, près d’une trentaine de personnes ont pu présenter leur contribution au débat. Des interventions d’une égale qualité, derrière lesquelles on ne sentait pas de militantisme politique. Mais des pistes de réflexions basées sur des expériences personnelles. A l’image des quelques 55 000 contributions déjà postées sur le site internet du débat (ici, d’un clic). Et des 350 débats locaux organisés, sans pour autant qu’il y ait de dérapages malheureux, sauf à Marseille récemment et dans deux ou trois autres villes.
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Au fil de mes notes, je vous livre quelques réflexions qui m’ont marqué autour de mots clés :
• équité. Le proviseur du lycée du Parc présente son initiative d’ouvrir les classes prépas aux jeunes des zones sensibles. Il s’inscrit « dans une logique de succès au mérite et non de l’aumône du succès ». Il s’affirme contre la politique des quotas, « d’ailleurs refusée aux USA par les afro-américains », en revanche il souhaite lutter contre « l’auto-censure qui consiste à dire que « ce n’est pas pour moi » en sensibilisant les enseignants et en créant les « cordées de la réussite » qui ont permis à 100 jeunes en terminale issus de quartiers difficiles d’être repérés » et à 80 d’intégrer ses prépas.
Un directeur d’école « difficile » dans le 8è arrondissement renchérit : « Il est nécessaire d’interpeller les parents sur les filières d’excellence qu’ils ne connaissent pas ou dont ils pressentent qu’elles sont interdites à leurs enfants. »
• Le français comme base d’intégration. « Il faut développer l’école des parents afin de leur donner la confiance et de permettre un dialogue positif avec l’école sans crainte de perdre la face. »
Un fonctionnaire de la Préfecture prend la parole. Il travaille sur son temps libre pour donner des cours de français à des immigrés. Une initiative de la Préfecture du Rhône. « Les personnes à qui je m’adresse ont de 16 à 75 ans. Apprendre la langue, c’est une façon de s’intégrer. »
Un enseignant : « Lorsque les parents lisent et parlent le français, les enfants ne redoublent plus les classes préparatoires. D’où l’importance de notre présence auprès des mamans qui bien souvent sont les vrais chefs de famille. »
• L’identité nationale, « c’est de qui relie les Français. Ce qui les rend si semblable et pourtant si différents. »
« L’identité nationale ne se fige pas, ne se décrète pas, elle bouge, elle est vivante. »
« Papa, est-ce que l’on est des arabes ?, m’a récemment demandé mon fils de 6 ans », raconte un enseignant. Pour lui, il n’y a « pas d’intégration sans éducation. Il s’agit d’accepter son identité personnelle qui sera un élément de l’identité nationale. »
• Valeurs : « La France n’a jamais été une nation de religieux, mais une nation de valeurs. »
« Sortez de France et allez écouter ce que disent les Francophones sur ces valeurs qu’ils partagent, écoutez ce qui se dit de la France dans les autres pays du monde et vous vous sentirez fiers d’être français, d’être d’ici. »
• Travail : Christophe Marguin, avec humour, fait remarquer qu’il « a fallu attendre 1h30 avant de prononcer le mot travail. Or le travail est un élément constitutif de la Nation ! »
• Reconnaissance. Le Père Devert, fondateur d’Habitat et Humanisme, pas avare de citations, démarre son propos ainsi : « C’est là où il y a une reconnaissance qu’il y a naissance à une véritable identité. Il s’agit donc bien de reconnaître pour faire naître ! » Ce prêtre, qui travaille sur le « vivre ensemble » a souhaité témoigner de son engagement. Pour lui, paraphrasant Camus, « la fraternité dont nous avons parlé tout à l’heure est comme cette vieille cousine fondue dans le paysage et que l’on oublie d’inviter au repas. Avec ce débat, monsieur le Ministre, vous l’invitez au bal ! » Et de conclure en citant Teilhard de Chardin « Tout ce qui monte converge ». L’ambition du débat de Besson, I presume ?
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Il reste 15 minutes de débat et encore 15 mains se lèvent. Le Préfet décide alors de donner la parole à trois jeunes… Extraits.
« Je suis un fils d’immigré. Pour moi, l’intégration est une question individuelle et non collective. C’est une question de volonté individuelle. »
« Je suis franco-iranien, né ici, scolarisé ici. Je me sens d’abord français. Pourquoi d’autres jeunes ne se sentent-ils pas français et disent, comme ça a été relevé tout à l’heure « vous les français » ? Je crois que l’on devient aussi français dans le regard des autres, et pas seulement avec une carte d’identité et des papiers. Montesquieu affirmait « Je suis un homme avant d’être français ».
« La France telle que je la voit a toujours su tirer profit de sa diversité. Une société est unie parce qu’elle n’a pas de frontières internes. »
Puis Nora Berra prend la parole. « Ceux qui ont dit que ce débat allait exclure une catégorie de la population ont eu tort. Il suffit d’écouter ou de lire les contributions. On ne décrète pas que l’on est français, c’est une construction, une identité individuelle, une appropriation lente par l’éducation, l’histoire… C’est lorsque j’ai fait mes études en Algérie que j’ai découvert ce que c’était qu’être en manque de France. On ne perçoit la valeur des choses que lorsqu’on en est éloigné. »
Eric Besson nous a épargné un long discours. Il a commenté les grandes lignes des interventions, prenant à témoin les différents contributeurs. Il affirme « la France n’a été qu’une terre d’immigration. Nous avons accueilli en 2009 175 000 immigrés, 110 000 ont souhaité devenir français et 30% des mariages sont mixtes. C’est notre présent et le nier est absurde. »
« Assimilation ne veut pas dire renier ses origines. L’histoire de la Nation, c’est justement le dépassement de ses origines et de son histoire personnelle dans une sorte de hiérarchie d’appartenance. »
J’ai passé un bon moment, même si j’espérais un peu plus de contestation… Je conclue par une citation de l’écrivain francophone Amin Maalouf dans son livre Identités meurtrières : « Ce qui fait que je suis moi-même et pas un autre, c’est que je suis à la lisière de deux pays, de deux ou trois langues, de plusieurs traditions culturelles. C’est cela mon identité. »
Vous pouvez contribuer au débat en postant un texte, une opinion ou en participant à l’un des nombreuses discussions ouvertes en ligne sur le site du débat.
J’ai lu sur le site de Mag2Lyon que « Les élus UMP ont notamment eu largement la parole.’ Qu’en est-il ?
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C’est un peu exagéré. J’ai entendu Michel Forrissier (n°2 de l’UMP départementale) qui a parlé de son expérience au quotidien dans sa commune de la banlieue est de Lyon et le sénateur Buffet.
Le concernant, il est intervenu à la fin, juste avant les trois jeunes étudiants. Il a démarré par « Je veux bien laisser mon temps de parole. » Et sans attendre la réaction du Préfet, il a enchainé sur « mais je souhaite dire quelques mots. » Grossier donc, et irrespectueux pour les jeunes qui suivaient ! Surtout pour faire assaut de citations que n’étaient même pas de lui !
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Il reste que l’on a l’impression d’avoir des pontes qui goisent sur des généralités, des groupes des symboles d’identification et de classement… quand la question de l’identité est avant tout et certains visiblement aimeraient le dire une question de rapport entre l’individu, soi-même et le monde, la famille, les institutions… Il faut du temps et des débats, des bons et des mauvais…
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Erick, bonsoir,
D’abord mes meilleurs voeux si je ne l’ai pas déjà fait.
Personnellement, j’ai refusé de participer à cette mascarade de débat.
Par contre, je suis d’accord avec toi que le probléme d’identité nationale n’est pas le problème : il est trop resdtrictif.
Etre Français, c’est bien sûr être fier de ses origines, quelles qu’en soient le lieu géographique ou pays d’origine. Je crois qu’il faut arrêter de remettre sur le tapis ce genre de sujet, particulièrement en période électorale .
La France, par son histoire est ouverte à toutes les cultures, dont la francophonie est selon moi un levier important. Le Général De Gaulle aimait la France, ouverte sur l’extérieur et non renfermée sur elle-même.
J’ai refusé de participer à ce débat également parce que j’étais et reste persuadé que dès le départ, les dérives seraient inévitables, allant aux plus bas instincts de la nature humaine. En fait, je soupconne NS de se servir de ce sujet classique, à chaque élection, pour détourner l’opinion publique des véritables problémes qui l’interesse pour masquer son fiasco en matière économique et sociale.
Contrairement à ce qu’il croit, et l’UMP avec lui, ce n’est pas en courant derrière Le Pen qu’il gagnera les Régionales.
Gaullistement
Claude JEANDEL
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@ Claude : je ne pense pas qu’avec 55 000 contributions, tu puisse sérieusement parler de « simulacre de débat ».
On croirait lire et entendre Peillon !
Bien au contraire, toi et d’autres auraient pu porter une parole intéressante.
Désormais, attendons le fruit…
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Tu as bien eu de la chance d’être invité. Comme la plupart des élus de gauche ce n’était pas mon cas. Tri politique?
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J’avais été convié au titre de ma Maison de la francophonie…
Si j’ai bien compris, tous les présidents de groupes politiques des différentes collectivités ont été invités. Et les élus qui le souhaitaient pouvaient en faire la demande à la Préfecture.
Mais, plutôt qu’une salle d’élus prompt à se faire mousser (cf ma remarque sur Buffet), le Préfet a préféré donner la priorité aux responsables associatifs, à des enseignants, à des étudiants et à des personnes du monde de l’entreprise.
Quant au choix des noms, je n’ai pas d’opinion. mais pour 90% des personnes présentes, c’était la première fois que je les voyais. Donc pas des militants serviles…
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Eric Besson a déclaré : « La Nation française c’est un seul peuple, une langue, un territoire, des valeurs et une organisation institutionnelle : la République »
une langue, certainement …
un territoire, ça commence à se gâter car notre histoire est quelque peu compliquée …
un seul peuple, là ça dérape car les corses, les bretons, les alsaciens, les basques ou les créoles ont des identités variées qui les placent entre leur culture propre (par exemple, les celtes sont majoritairement sous la coupe du Royaume-Uni mais il y en a aussi dans le reste de l’Europe, aux Etats-Unis et ailleurs) et leur souscription plus ou moins volontaire à un projet commun.
La Nation française, elle s’appuie sur une histoire, une culture et des valeurs partagées, elle s’émancipe dans un sentiment d’appartenance à une unité scellée par la citoyenneté et ses valeurs cardinales : Liberté, Egalité, Fraternité, Laicité. Toute la difficulté du débat sur l’identité nationale réside dans le fait que les Français ne sont plus les héritiers d’une seule civilisation et que les mentalités n’ont pas su évoluer avec la réalité métissée de notre peuple mais je n’ai pas le sentiment que l’ersatz de débat aille dans le sens d’un constat réaliste de ce qu’est devenu notre pays au cours du demi-siècle écoulé, dé-industrialisation massive, naufrage de la pêche, désespérance du monde paysan …
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@erick il y avait eu visiblement une forte disproportion d’invitation entre élus de droite et de gauche. Volonté de contrôler la salle? De même pour les universitaires.Un copain membre des verts enseignant le Droit communautaire en fac a du passer un entretien de 45 minutes avant d’avoir le droit à une invitation…alors que nombre de ses collègues de droite ont été spontanément invités.
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@ Romain : parce que tui connais la couleur politique des profs toi ? Moi pas, à moins qu’ils ne s’affichent ouvertement. Reste que ceux qui veulent intervenir et contribuer ont internet. A moins que tu n’estime que la censure y est au scalpel ?
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Tu a été convié au titre de « TA » Maison de la Francophonie
Est-ce une erreur de déterminant, une faute de frappe, ou un lapsus ?….
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personnellement en tant que VP de « LA » Maison de la francophonie , j’aurais aussi aimé participer ,
mais j’ai laissé une contribution sur le site ad hoc
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@ Padec : au titre de « la » bien sur. Mon doigt a fourché et, pour les taquins, c’était bien involontaire…
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ERdB bonsoir,
J’ai appris il y a bien longtemps maintenant en fac de droit et à l’IEP sans citer Renan que ce qui caractérisait une nation, au delà d’une histoire, d’un territoire et d’institutions communes; c’était une sorte d’élan commun à vouloir se rendre ensemble quelque part.
A l’heure de ce débat de notables – et je ne te vise pas par le caractère communément désagréable du terme même si tu en es littéralement devenu un – sous les lambris dorés des préfectures de province comme sous Charles X, c’est d’une perspective d’avenir structurante et enthousiasmante dont manque cruellement notre bon pays.
En rupture avec un passé sur lequel on essaie pourtant de piteusement reconstruire aujourd’hui une trame de dénominateur commun, le quinquennat avait pourtant commencé avec l’exaltation pathétique d’un « travailler plus pour gagner plus » que la crise a cruellement ramené à sa juste réalité.
Un million de chômeurs en fin de droit, en 2010, c’est ça la France…
Et si on lançait un débat national sur ce sujet?…
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@Caton de Lyon
S’il y avait débat officiel sur le fait que l’indemnisation chômage puisse avoir un terme, vous viendriez certainement faire la leçon sur la nécessité d’un débat sur nos institutions et l’élan commun, l’idée ne serait pas forcement mauvaise, mais l’argument de changer de question pour répondre à une problématique peut tourner à la posture.
Il y a une tentative de débat poser par le gouvernement, il est possible de débattre, de faire celui qui n’a pas entendu ou de se mettre en opposition-obstruction, en incarnant cette dernière posture même avec des accents gaulliens, ça ne trompe personne
@Erick, Nous allons surveiller ta courbe de poids et ton compte en banque, deux indices infaillibles de notabilité.
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@ Jérôme. Pour le poids, l’attaque est radicale ! Et assez mesquine venant d’un tenant de l’andouillette et du saucisson. Mais je le confesse, l’indice semble fiable.
Pour ce qui est du compte en banque… J’ai bien peur qu’il ne soit pas à la hauteur des ambitions de Caton pour moi.
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@ jm:
Il fut un temps où la question de ce débat fut posé par une commission, la commission Marceau Long et où quelques esprits aussi brillants que dissonants (notamment un de mes anciens profs ) avaient évoqué :
- d’une part,ce en quoi le caractère centralisateur de la république avait su jusqu’à présent domestiquer les clergés et que si cette même république savait réaffirmer et réactualiser ses principes, elle saurait de la même façon, assimiler de nouveaux « clergés émergents », cela posant davantage le débat sous l’angle de la citoyenneté que du nationalisme,
- d’autre part, et bien avant Sarko, qu’une France tournée vers la méditerranée pouvait être un des seuls lieux libres d’expression et de débat d’un islam moderne et modéré et que cela pouvait donner une ligne guide certainement plus enthousiasmante et audacieuse que de stigmatiser islamisme et verlan ou burka et casquette nike à l’envers.
@ ERdB,
La valeur d’un vrai notable se mesure parfois à la notoriété et aux charges culturelles brillamment assumées plutôt qu’un compte en banque fort garni même si je te souhaite les deux de tout coeur…après tout ce qu’on s’est écrit sur les souhaits convenus de début d’année, autorise-moi de t’adresser quand même aussi ce voeux.
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@Caton de Lyon. Je vous suis très bien, mais le clergé émergeant n’ai pas temps quelques pratiques sociales, qu’un nouveau dogme et une liturgie à la conquête des citoyens. Ce clergé émergeant, en France, c’est la fonction publique entrée dans un jeu de rapport bien connu avec la noblesse représentée par les élus et ceux qui ont le contrôle de l’argent publique. Le roi, la haut à Paris étant davantage un symbole qu’une réelle autorité politique sans la noblesse.
Il est toujours possible ensuite de se faire peur, en désignant le port de nike comme une atteinte à la république, mais est-ce vraiment le débat ?
Enfin lorsque j’entends des jeunes nés en France, dont les parents sont d’origine maghrébine parler avec un accent par exemple, je pense qu’effectivement la question de l’identité se pose pour eux mais aussi pour nous, pas du tout en terme de drame mais en terme de vivre ensemble avec nos différences.
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Correctif : « mais le clergé émergeant n’est pas temps quelques pratiques sociales…. » Désolé pour cette grammaire douteuse, j’ai un problème d’identité avec le français
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Correctif : « mais le clergé émergeant n’est pas tant quelques pratiques sociales…. » Désolé pour cette grammaire douteuse, j’ai un problème récurrent d’identité avec le français
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@jm:
En termes de bien vivre ensemble…enfin un point de vraie convergence avec Vous. En effet, au delà des clergés, rappelons combien d’accents différents rassemblent nos différentes régions et soulignons qu’à Marseille – à part quelques récents dérapages d’après boire de supporters de l’équipe de foot algérienne (mais le délicatesse des supporters est une valeur qui dépasse largement les « identités nationales ») – l’accent qui transcende toutes les communautés est bien l’accent marseillais et qu’à l’heure où s’enflammèrent toutes les banlieues de France, celles de la cité phocéenne sont restées bien calmes. C’est vrai que d’où qu’ils viennent, les Marseillais sont fiers d’être Marseillais sans pour autant renier leurs origine ou pour rester dans la caricature, n’ont pas troqué la casquette Nike à l’envers pour le béret.
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