Voici une information qui, mis à part dans Le Progrès (et avec près de 12 heures de retard sur l’info), n’a pas fait frémir d’intérêt le monde journalistique lyonnais : le Medef et la CGPME ne feront pas l’union pour les élections des représentants des entreprises à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon. Etonnant. Quoique…
Le communiqué du Medef, signé de son président départemental Bernard Fontanel, est tombé le 24 septembre dans la journée… Il est très clair, réaffirmant la nécessité du rassemblement post-électoral (ça risque d’être marrant lorsque l’on connaît les rancœurs des uns et des autres) et l’impératif d’une campagne propre, privilégiant « le fond sur la forme » comme le rappelait la tête de liste du Medef, Benoit Soury.
François Turcas (ndlr : président de la CGPME) et moi-même nous sommes rencontrés ce vendredi 24 septembre 2010 pour définir nos positions concernant les élections à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon.
Nos organisations patronales convergent sur beaucoup de points, notamment la volonté d’être unis pour une mission de défense des intérêts des entrepreneurs du Rhône, et celle de promouvoir une image du patronat lyonnais à la hauteur des attentes de notre environnement local.
Il y a, entre le Président de la CGPME du Rhône et moi-même, des relations d’amitié anciennes et sincères ayant permis ce matin d’avoir une nouvelle fois un échange franc, direct et chaleureux.
Pour autant, compte tenu du contexte et de points de divergences dans la construction d’une liste commune, nous avons convenu de présenter des listes séparées.
J’ai insisté auprès de François Turcas pour que cette campagne soit digne et constructive afin qu’une fois rendu le verdict des urnes, l’union patronale reste notre principal objectif pour travailler efficacement aux projets futurs, ce dont il a convenu sans réserve.
En fait, il semblerait que la négociation se soit cristallisée sur deux noms : Guy Mathiolon, président sortant, CGPME, dont le Medef ne veut plus et Benoit Soury, 1er vice-président sortant, et dont la CGPME ne veut plus. Bref, au lieu d’un petit meurtre entre amis, ils partiront désunis. Sachant que la CGPME peut exécuter froidement Mathiolon en l’éjectant de ses listes.
Si la presse locale a fait ses choux gras de la récente garde à vue de Guy Mathiolon, là pas un mot, mis à part Le Progrès. Le site internet du quotidien lyonnais nous a révélé d’ailleurs peu avant midi que Guy Mathiolon devrait être convoqué en janvier devant le tribunal correctionnel pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts. De quoi obérer qu’il se succède à lui même car, même si la présomption d’innocence doit en l’espèce être respectée, il est difficile de gérer en parallèle une campagne électorale et des affaires judiciaires.
Alors, pourquoi ce silence de la presse ? Peut être parce que la Chambre de Commerce et d’Industrie ne pèse plus autant qu’avant dans le landernau lyonnais. Un ancien haut fonctionnaire du Grand Lyon me confiait vendredi dernier que la CCI était devenue au fil des ans la dernière roue du carrosse pour les politiques. Bien loin du « bras armé de l’Etat » espéré par notre Préfet Jacques Gérault.
Un grand silence, et pourtant, cette élection* sera déterminante.
D’abord parce qu’il faudra choisir entre deux listes, celle de la CGPME et celle du Medef afin d’élire les membres de la CCI de Lyon (60 sièges), dont 27 d’entre eux siègeront à la future CCI de Région, et les délégués consulaires (grands électeurs des juges des Tribunaux de Commerce). Et qui dit deux listes, dit deux programmes.
Ensuite parce qu’elle donnera, par la participation, un signe fort de l’utilité visible de la CCI pour les entrepreneurs. En l’espèce, ils ne jugeront sûrement pas l’utilité réelle de la CCI (qui pourtant intervient de façon très efficace dans la formation, l’accompagnement des créateurs et des chefs d’entreprise…), mais bien l’impression qu’ils ont de cette utilité. Tiens, d’ailleurs, pour ceux qui ne savent pas à quoi sert une CCI, un petit doc rapide à lire en cliquant ici La-CCI-ça-sert-à-ça… Utilité et ambition, car j’espère que les deux syndicats patronaux vont innover et apporter un peu de souffle dans cette institution.
J’attends avec impatience les projets et, surtout, l’ambition affichée pour la CCI. Car même si ce scrutin mobilise rarement les chefs d’entreprise (15 à 20% de participation), cette institution devra impérativement jouer un rôle majeur dans les prochaines années, tant au niveau de Lyon que de l’aire économique lyonnaise. Mais j’aurai l’occasion de vous en reparler au fil de la publication des projets…
* du 25 novembre au 8 décembre, vote par internet ou correspondance, électeurs : les chefs d’entreprises ou leurs mandataires sociaux
Prise illégale d’intérêt, détournement d’argent public, rien que ça… Apparamment, les moeurs du BTP ont gangrenné la CCI !
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Je suis chef d’entreprise, une PME de 6 salariés, et je me suis passé de la CCI depuis le début. Je ne sais pas à quoi ça sert, même si la lecture du document à télécharger m’a un peu renseigné.
En fait, je n’en attend rien et j’attends de voir s’il me donneront envie de voter.
Merci Eric de nous informer des suites…
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Bien le bonjour Monsieur Roux de Bézieux,
Je vous remercie pour cette information de grande importance. Même si je ne comprends toujours pas à quoi ça sert la CCI, malgré ce très beau document téléchargeable, je n’ai qu’une crainte à ce jour. Je crains que l’Elysée ne cherche à démasquer votre source, cet ancien haut fonctionnaire du Grand Lyon, si acerbe quant à l’action de la CCI et donc de Monsieur le Préfet de la Région. J’espère que le Palais de Elysée sera compréhensif et ne cherchera pas à faire fermer votre blog.
En espérant vous lire encore longtemps,
Jean-René
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Cher JR (enfin si vous permettez !)
j’espère que l’Elysée est plutôt mobilisé sur le cas de R… D… qui confond inflation (mot qui désigne la montée de la courbe… des prix) et fellation (la vidéo est ici : http://www.dailymotion.com/video/xeynin_lapsus-dati-confond-inflation-et-fe_news?start=2#from=embed).
En période de remaniement gouvernemental, ce lapsus (en un mot s’il vous plait !) sonne comme une promesse !
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Monsieur Erick,
Je vous remercie pour cette vidéo. Je suis rassuré quant à la mobilisation de l’Elysée en ce lundi après-midi.
En revanche, il me vient à l’esprit qu’en tant que futur marié (en 2012), la promesse de l’Elysée à mon égard est encore plus crue que les propos de Madame RD… Et cette fois, ce n’est pas un lapsus…
Bien à vous,
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Futur marié ? La effectivement, la prime à « ceux qui se casent » disparaît. Cristine Lagarde l’a giclée de façon impériale. Vous serez obligé de vous marier juste par amour, avec un peu d’eau fraiche pour faire passer la potion.
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Question impériale, je préfère les nems et je ne vois pas trop Mme Lagarde agir de cette sorte. Cependant, un peu d’eau peut faire passer le goût de ce blanc…
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Le fait est que la CCI reste une belle endormie. Et pourtant, l’embauche de cadres supérieurs venus du privé et l’installation d’un nouveau Codir laissaient penser que la CCI allait évoluer de l’intérieur. Malheureusement, la ligne managériale reste peu mobilisée, et les salariés plus proches des réflexes d’une fonction publique amorphe que d’une gazelle entrepreneuriale.
Par ailleurs, le manque d’ambition affichée de l’équipe actuelle, l’exercice solitaire du pouvoir de Guy, excellent chef d’entreprise et très mauvais président chef d’équipe, on fait de la CCI un bateau à la dérive, dont l’avis n’est même plus pris en compte (il n’y a qu’à voir les derniers dossiers : Mathiolon blackboulé de la vice présidence d’Aéroports de Lyon, création d’un grand campus fédérant les grandes écoles aux oubliettes, Grand Lyon Esprit d’Entreprendre qui n’est que l’ombre de lui même…). Bref, il serait temps que ça change !
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Si l’on en croit les dispendieuses publications de la CCI et de la CRCI, l’auto-bilan semble le meilleur moyen de s’auto-congratuler ! Au moins, ça fait bosser les agences de com !
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Mathiolon a adhéré aux radicaux de droite… Mauvaise pioche, c’était à l’UMP qu’il fallait aller pour se fairte bien voir du pouvoir
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Une chose est sure, CGPME et Medef Lyon Rhône ont des sites internet ringards au possible. La palme du laid pas fonctionnel revenant au Medef ! ca donne pas envie de voter pour eux…
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Roi Mathiolon en sa maison…
Tout ce week-end, une comptine d’enfant m’a trotté dans la tête. Cadet Rousselle. L’air y était, mais pas les paroles. C’est balot, non ? Et pourtant. Je sentais confusément qu’il serait question de palais, de rois, de princes et d’ambitions.
Bien entendu, toute ressemblance, bla, bla, bla.
Guy Mathiolon dans son berceau rêvait déjà de grimper haut. (bis)
Bien couronné dans son bureau, il s’imaginait encore plus haut. (bis)
Ah ! Ah ! Ah ! Oui tellement
Roi Mathiolon quelle ambition !
Roi Mathiolon en sa maison se voyait quelques ambitions. (bis)
Au sommet il lui fallait être, avec couronne et puis un sceptre. (bis)
Ah ! Ah ! Ah ! Oui vraiment
Roi Mathiolon quelle ambition !
Roi Mathiolon en sa maison s’déguisait déjà en Collomb. (bis)
Un petit tour et puis recule, Collomb n’aime pas son matricule. (bis)
Ah ! Ah ! Ah ! Oui vraiment
Roi Mathiolon quelle ambition !
Roi Mathiolon en sa passion s’voyait déjà sous-sous-ministre. (bis)
Manque de rigueur et l’amateur s’fait déclasser en moins d’une heure. (bis)
Ah ! Ah ! Ah ! Oui vraiment
Prince Fillon quelle vision !
Roi Mathiolon en sa légion s’voyait déjà chef de région. (bis)
Mauduit et l’Turcas marchent au pas, ils se sont occupés d’son cas. (bis)
Ah ! Ah ! Ah ! Oui tellement
Roi Mathiolon quelle ambition !
Roi Mathiolon en sa raison se voyait déjà roi de Lyon. (bis)
Qu’en sera-t-il de son av’nir, attention interdit d’en Soury(re). (bis)
Ah ! Ah ! Ah ! Oui vraiment
Roi Mathiolon quelle vision !
Roi Mathiolon en son château se voyait déjà l’égal de Géraut. (bis)
Une garde à vue aura suffit, sa tête est demandée par Mauduit. (bis)
Ah ! Ah ! Ah ! Oui vraiment
Le Medef c’est la réaction !
Roi Mathiolon en son palais se prenait pour un bon gros chat. (bis)
Il a cru qu’il croqu’rait l’Soury, et f’rait tomber la CRCI. (bis)
Ah ! Ah ! Ah ! Oui vraiment
Roi Mathiolon quelle ambition !
Roi Mathiolon dans sa piscine reprenait un peu de jouvence. (bis)
La rentrée sera meurtrière, et la vie ne s’ra pas si claire. (bis)
Ah ! Ah ! Ah ! Oui vraiment
L’ambition tuera ces deux larrons !
Et les patrons dans cette histoire, ils sont laissés en fond d’placard (sic)
Et les réformes dans cette histoire, elles ont laissées en fond d’mémoire. (sic)
Ah ! Ah ! Ah ! Oui vraiment
Y’a qu’des perdants dans cette histoire !
La morale de cette chanson, c’est que quand on est un patron (sic)
On ferait mieux d’gérer sa boutique, au lieu s’prendre pour un politique (sic)
Ah ! Ah ! Et dans tout ça
Qui s’ra le prochain président ?
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@ L’échansson. Traditionnellement, vous êtes chargé d’apporter à boire au Roi. Le moins que l’on puisse dire, c’est que vous le noyez ! Pas mal vu, même si c’est assez cruel. Si vous connaissiez Guy, vous verriez que c’est un type bien.
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Cher Erick,
Si les élections professionnelles n’intéressent pas, supprimons-les!
Je ne vois qu’une solution pour réconcilier MEDEF et CGPME, un putsch concerté de deux cousins et la mise en place d’une organisation pyramidale par le fait du prince.
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Sur le fontanel un coup, c’est bien fait
Pauvre Erick qui croit au Progrès
Blachiavel en appelle au fait du prince.
Mathiolon à Gnafron serre la pince
Le chauve Soury sent le pastiche
On nous fera encore le coup du postiche.
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