Le Prix de l’artiste francophone 2011 de la Biennale d’Art Contemporain a été remis le 14 septembre par Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, et Gérard Collomb, sénateur maire de Lyon. C’est Dominique Petitgand qui a reçu ce prix, décerné à l’unanimité par les membres du jury*.
Depuis 1992, Dominique Petitgand compose et réalise des pièces sonores, où les voix, les bruits, les atmosphères musicales et les silences construisent, par le biais du montage, des micro-univers où l’ambiguïté subsiste en permanence entre un principe de réalité (l’enregistrement de la parole de gens qui parlent d’eux) et une projection dans une fiction onirique, hors contexte et atemporelle.
« A la merci », œuvre récompensée par le Prix de l’artiste francophone 2011 de la Biennale d’Art Contemporain de Lyon (visible au premier étage de La Sucrière), est un dialogue audio entre un enfant et un adulte qui tourne autour des mots, comme une dictée d’une très longue phrase, comme un jeu de syllabes contre syllabes. Il trouve une résonnance sur écran avec une interprétation en anglais, « qui vient ajouter et pas remplacer », affirme l’artiste. « Je suis d’une langue », explique Dominique Petitgand. Ce jeu entre les langues, et les mots, symbolise le combat francophone pour la diversité culturelle, le refus d’un monde aplati dans ce spectacle mondialisé du quotidien. Preuve que la différence, cette terrible beauté, reste le meilleur passeport pour demain.
Le prix de l’artiste francophone a été créé en 2009 à l’initiative de la Maison de la Francophonie et en étroit partenariat avec Biennale d’Art Contemporain de Lyon. En 2009, c’est l’artiste d’origine brésilienne (elle vit et travaille à Berlin), Maria Thereza Alves qui a remporté à l’unanimité du jury le prix de l’Artiste Francophone.
Le prix est doté de 5 000 euros entièrement financé par un mécène.
* Membres du jury : Pierre Bal-Blanc, directeur du Centre d’art contemporain de Bretigny, Josée Gensollen, collectionneuse française, Georges Képénékian, maire adjoint de Lyon délégué à la culture, Akiko Miki, directrice artistique de la triennale de Yokohama, Alexandra de Royère, collectionneuse argentine, Erick Roux de Bézieux, président du réseau des Maisons de la Francophonie.
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