A vrai dire, je n’attendais pas grand chose du show DSK de ce soir sur TF1. J’ai trop l’habitude de la communication politique pour ne pas reconnaître derrière l’apparente sincérité le travail des coach. Tout sonnait faux, même les silences. J’en retire deux points : « Moi je » et un certain talent pour ne pas mentir mais organiser la vérité. Rideau donc. Je préfère vous laisser en tête à tête avec mon dernier billet d’humeur paru dans Tribune de Lyon jeudi dernier. Sous le titre évocateur « L’heure de vérité ».
Dans la campagne présidentielle qui s’ouvre, la variable commune sera la réduction drastique des marges de manœuvre. Que ce soit par la pression d’une économie mondialisée – et interdépendante – ou par la crise mondiale, et, par ricochet européenne. Nous avons enfin conscience d’être en équilibre instable au bord d’un précipice, la dette grecque, adossée à une politique publique laxiste, n’étant qu’un révélateur de l’ampleur des réformes à mettre en œuvre et du manque de clarté, de cohérence et d’harmonie des politiques européennes.
Difficile, dès lors, de promettre, une nouvelle fois, qu’ »ensemble, tout devient possible », ou de rêver à « La France présidente ».
Nous entrons de plain-pied dans un autre monde où les recettes d’hier n’ont plus cours. Le programme présidentiel du parti socialiste semble, en l’espèce, bien décalé tant il s’appuie sur de vieilles ficelles. Je gage que leur futur « champion » saura, à l’instar de Manuel Valls, s’en affranchir…
La véritable question à laquelle il faudra répondre est double : comment dégager de nouvelles marges de manœuvre sans éreinter le pays et comment faire adhérer les Français à cette nouvelle politique ?
Dans le monde de l’entreprise, on connait bien cette double problématique. Le temps du changement est, depuis bien longtemps, celui du quotidien et la réduction des marges de manœuvre est au cœur de chaque budget. Et pourtant, les entreprises – et leurs salariés – savent faire preuve de créativité pour trouver et appliquer de nouvelles méthodes de management et de production, et trouver les process pour savoir réagir à l’imprévisible.
Toute démarche de changement réussie repose sur cinq piliers : le changement doit être clair et simple à comprendre (je sais où je vais, pourquoi et comment) ; il doit être rythmé et séquencé dans le temps ; porteur d’un « bénéfice » salarié ; incarné par l’ensemble de la ligne hiérarchique (c’est l’exemplarité) ; et respectueux de la première richesse de l’entreprise : ses salariés.
Bien entendu, la politique est à bien des égards différente du monde de l’entreprise. Mais je reste persuadé qu’en matière de changement, les fondamentaux de l’un pourraient être les bonnes pratiques de l’autre.
En 1993, le Canada était au bord de la ruine avec un déficit budgétaire de plus de 40 milliards de dollars et une dette abyssale qui frôlait les 700 milliards. Son premier ministre de l’époque, Jean Chrétien, dans une interview télévisée choc, décidait de dire la vérité, montrait un chemin difficile, une stratégie, planifiait les étapes et tentait de mobiliser les canadiens. Trois ans après, le pari était gagné.
L’heure de vérité est donc venue pour les candidats à la Présidence de la République. Sauront-ils la saisir ?
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Esperons que les Francais soient debarasses de cet individu,dont les agissements ont beneficies pendant des annees de l’omerta de la classe politico-mediatique pour au final nuire considerablement a l’image de la France dans le monde…
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Maïtre Yoda,
C’est bien de parler de feu François-Henri de Virieu… (1931/1997)
Padawan Rosé
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Mille fois ok avec toi !
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Entièrement d’accord avec toi. Son « acte de contrition » complètement formaté était à la limite choquant ! pas de chaleur, pas d’émotion…. Ce pardon « à l’américaine » n’est pas bien adapté à nos mentalités européennes!
Et ceux qui attendaient quelque chose de plus « croustillant » sur la réalité des faits dans la suite 2806 on du être déçus!
Quant à la session de rattrapage, la leçon d’économie….on verra après l’élection de 2012.
Son retour ?
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aucun remord juste le regret de s’être fait pincer!!!
il n’a pas dit non plus qu’il quittait la vie politique.
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Parce qu’en plus Nafissatou l’a pincé ! ca a du laisser des traces…
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Monsieur Erick,
Comment osez-vous douter de la sincérité de l’excellent DSK ? Sans vos bonnes relations avec Lyon Popaul, vous auriez déjà été cloué au pilori par l’aigri de service, ce méchant squale qui,pour se venger d’avoir raté sa carrière politique, journalistique et artistique, mord tout ce qui passe à portée de son dentier.
Pour en revenir à DSK, j’ai à l’inverse de vous été totalement convaincu par sa franchise. Il a même eu le courage de ne pas nous raconter par le menu ce qui s’est passé dans la fameuse suite sofitelesque. Pourtant, chacun sait que DSK mériterait d’être déposé au pavillon de Sèvres en tant que maître étalon de la beauté masculine. A côté de lui, Apollon n’a qu’à aller se rhabiller. Qui pourrait résister longtemps à son silhouette de jeune premier ? Qui n’est point sensible à son corps svelte, à son visage parfait ? Quand il paraît, les dames se pâment et sont prêtes à tout pour qu’il les honore. Voilà la vérité toute nue. Le reste n’est que jalouseries de Trist(anes) sires.
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« Cela est bien dit, mais il faut cultiver notre jardin. » disait Candide, ainsi les socialistes se plantaient, la droite se ramassait, les journalistes taillaient et DSK binait.
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Bonjour, à propos de politique, j’ai créé il y a peu un site : http://www.ratiopol.fr. Gratuit et sans publicité il a pour objectif d’influer sur les politiques de nos dirigeants. N’hésitez pas à me faire part de vos remarques et critiques constructives.
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