5 000 et moi !

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Je sais, pas la peine de me la jouer, nous étions près de 5 000 à avoir répondu « oui » au bristol aux armes de la République nous conviant « aux vœux aux forces économiques et aux acteurs de l’emploi » ce matin à Eurexpo. 5 000, dont de nombreux chefs d’entreprise de gauche, des élus de tous bords venus écouter  Nicolas Sarkozy. Une heure de discours sans note et sans prompteur. Chronique de l’heure avant le discours…

Olivier Ginon, le « boss » de GL Events et exploitant d’Eurexpo, me glisse dans l’oreille que 4 500 chaises ont été installées. Il est 10h45, et déjà un millier de personnes sont arrivées. Avant le petit café dans un gobelet en carton digne de la SNCF, il faut montrer patte blanche, carton et carte d’identité. Puis c’est le supplice du portique que les habitués des aéroports connaissent bien. Après avoir salué quelques amis déjà libérés, tour de la salle. Fond bleu, sobre. Au premier rang, les étiquettes indiquent qui aura le droit de poser son auguste fessier sur la chaise. Gérard Collomb est entouré de son collègue sénateur François-Noël Buffet et du très aimable député Patrick Verchère, fidèle lecteur de ce blog. René Ricol côtoie Alain Mérieux, Olivier Ginon et Philippe Grillot, le patron de la CCI. On est entre entrepreneurs à droite de la tribune… A 11h25, rush sur les 17 premiers rangs, jusqu’alors réservés à… On ne sait pas ! Bref, ça commence à être plein. On se croirait aux vœux du Medef ou à la Fête de l’entreprise de la CGPME. Les politiques sont aussi venus en nombre. Le patron du PS, Jacky Darne (et VP aux finances du Grand Lyon) se planque au 17e rang, pas loin de Bertrand Prade, directeur de cabinet de notre sénateur maire au Grand Lyon.

Je croise Thierry Mouillac qui ne pense qu’au chiffre quatre (private joke), tout comme Pierre Berat joliment accompagné (re private joke). Emmanuel Hamelin se trouve une place au second rang, derrière le gouvernement. Il regarde l’étiquette devant lui : Nadine Morano. Bonne pioche ! Une Nadine qui, au lieu d’écouter la « divine parole », a passé l’heure de discours à twitter son « amour » pour Sarko. Allez Nadine, comme le Président ne lit pas les tweet (il bosse lui !), je fais passer la commission. Il y a bien quelqu’un qui le mentionnera dans ton carnet de notes.

Un certain Christophe Boudot, patron local du FN, squatte une chaise marquée GSPR au troisième rang. GSPR comme Groupement de sécurité du Président de la République. Dès que l’on parle sécurité, le FN s’y colle ! Il est gentiment prié de poser ses fesses ailleurs, plus loin. D’autant qu’il a déclaré ne rien attendre du discours. Il a du roupiller… La chaise ainsi libérée est aussitôt squattée par le radical Thierry Cornillet, ex plein de choses, qui a trouvé ainsi l’occasion de montrer qu’il est encore dans le circuit.

Plus d’une centaine de journaliste ont été accrédités. Geoffrey Mercier (Le Progrès, écharpe orange autour du cou) papote avec Marco de Lyon People (écharpe blanche autour des fesses), bientôt rejoints par le sémillant François-Nicolas d’Alincourt (RCF, sans écharpe) et Jacques Boucaud (Tribune de Lyon). Le tout sous l’œil inquisiteur de Gérard Angel à l’affut du potin. Mouvements à la porte située à ma gauche. Les « men in black » commencent à bouger. Entre temps, on apporte des chaises en plus pour quelques VIP en mal de sous-cul. Le directeur de cabinet du Préfet surveille tout. Même Jacques Remiller, député maire de Vienne, arrivé très en retard trouvera une place grâce à l’entregent de Michel Tournaire ! Le député Nouveau Centre, Raymond Durand, fait des ronds de jambe. Dans quelques heures, il annoncera qu’il rejoint Sarko et lache son poulain Hervé Morin. Pas simple de conserver son écharpe.

Le Président rentre presque à l’improviste et se jette sur Jean-Michel Aulas. Puis sur Alain Mérieux. Avant de monter sur scène au pas de course… Ses ministres suivent (Valérie Pecresse a un charme fou !), les parlementaires collent les ministres, les patrons des CCI de Lyon et de la région à deux pas derrière. Chacun trouve son étiquette et s’y colle. Le show peut commencer.

Pour le discours, pas la peine de paraphraser la presse qui aura sûrement une oreille plus objective que moi (le PR a été excellent, vivement la campagne en vrai !). C’est à lire sur

Lyon Mag

Le Monde (merci pour la photo de Une volée. Faute avouée…)

Le Progrès

Et même Lyon People

Les Commentaires ( 8 )

  1. de Le célibataire
    posté le 19 jan 2012

    Vraiment mignonne Valérie ? Vous avez craqué ?

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  2. posté le 19 jan 2012

    Elle donne envie de potasser le budget. C’est dire !

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  3. de Jérôme Manin
    posté le 19 jan 2012

    « L’hypocrisie est un vice privilégié, qui jouit en repos d’une impunité souveraine. » Molière

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  4. de Le célibataire
    posté le 19 jan 2012

    Souriait-elle benoîtement comme habituellement ?

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  5. de Erick Roux de Bézieux
    posté le 19 jan 2012

    @ célibataire : et pourtant tu n’étais pas la…

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  6. de Caton de Lyon
    posté le 19 jan 2012

    ERdB Bonsoir,

    Tout l’intérêt de ce genre de show est dans la salle et donc rien d’essentiel ne t’a échappé…

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  7. de Jean Tartas
    posté le 19 jan 2012

    Très amusant les dessous d’un meeting…

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  8. de Givordin
    posté le 20 jan 2012

    Bravo DURAND… Après avoir juré, publiquement et dans la presse, » sur l’honneur » de rendre sa place à Georges FENECH, après avoir déclaré « sur l’honneur » s’inscrire en tant que député apparenté UMP, après avoir manqué à ses devoirs les plus élémentaires de parlementaire (bosser), il trahi son poulain, quand bien même la semaine dernière il était annoncé comme conseiller de campagne de Morin et qu’il cosignait un courrier contre les centristes qui ne soutiendraient pas « Hervé »
    Il tente par une énième trahison et par une ultime manœuvre de recueillir l’investiture de l’UMP, accordée à Georges FENECH.

    A qui le tour d’être trahi?

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