Depuis de nombreuses semaines le débat est lancé dans notre pays. A coup d’éditoriaux, de sondages, de sujets à la télé, de manifs et autres réunions publiques. Un débat qui traine son lots de paroles malheureuses, d’approximations, de phantasmes et de rigidités. Un débat qui, on le voit bien, heurte certaines consciences. Comme tous les débats de société.
Une seule question semble posée, au fil des argumentaires : ce projet de loi qui ouvre le « mariage » et l’adoption aux couples d’un même sexe met-il en danger nos familles, et plus largement notre modèle de civilisation ? Je ne trouve pas de raison sensée, si ce n’est la peur de la différence, pour interdire cette union*. L’engagement d’un couple est l’aboutissement d’une réflexion, guidée par l’amour et des règles éthiques et morales partagées. Au nom de quelle raison supérieure devrions nous interdire à deux êtres qui s’aiment de s’unir devant la République ? Interdire l’union d’homosexuels, mais accepter l’homosexualité hors union, c’est admettre le sexe et récuser l’amour. Situation assez paradoxale !
Vient ensuite le désir d’enfant. J’entends qu’en autorisant l’adoption, on interdirait à l’enfant d’avoir un père et une mère ; qu’il serait privé de repères éducatifs ; qu’il grandirait sans le repère « traditionnel » des différences. Ne nous voilons pas la face, de nombreux couples homosexuels élèvent déjà des enfants. Qu’ils soient issus d’unions précédentes, de l’adoption (qui est légale pour une personne célibataire, donc peut-être homosexuelle) voire de la procréation médicalement assistée. Question : que devient aujourd’hui l’enfant d’un couple homosexuel en cas de disparition du « parent légal » ? Le conjoint survivant n’a aucun statut juridique, donc aucun droit (et devoirs !), ce qui peut conduire à de véritables catastrophes humaines. Il s’agit donc bien là de protéger l’enfant, et le couple, face aux accidents de la vie.
Reste alors deux questions : le couple saura-t-il aimer cet enfant ? Saura-t-il lui donner une éducation basée sur des repères forts ? La réponse est dans la question. Comme l’écrivait le philosophe Luc Ferry dans Le Figaro, « l’éducation réside avant tout dans la transmission de trois éléments : l’amour, la loi et la culture ». Et tout cela n’a guère de lien avec la filiation…
Certains avancent d’ailleurs l’argument du brouillage de cette filiation qui « empêcherait l’enfant de se situer dans la chaine des générations comme par rapport à des identités sexuelles structurées ». Mais l’adoption n’est pas un reniement des origines. Un enfant est biologiquement le fruit d’un spermatozoïde et d’une ovule, personne ne peut donc nier la filiation. Quant à l’identité sexuelle, elle est d’abord biologique (on nait) puis éducative (on devient). C’est donc, là encore, affaire d’éducation, donc de responsabilité des parents.
On le voit, ce débat engage des questions de fond, où la passion peut prendre le pas sur la réflexion, voire l’ouverture aux arguments des autres. Nous devons tous admettre qu’il n’est pas indigne d’avoir sur le sujet des divergences de vues. Divergences de vues qui nécessiteraient d’ailleurs que l’on prenne le temps du dialogue (un espace différent du débat !) et de l’écoute !
Certains se souviennent encore des débats houleux lors de la légalisation de l’avortement ou de la création du PACS. Or ces deux réformes sociétales fortes ont-elles affaibli le socle du « vivre ensemble » républicain ?
* Je préfère le mot « union » à « mariage », voire à « mariage pour tous » qui laisse entendre que toutes les unions seraient autorisées…
Texte de la tribune mensuelle « L’œil de… » parue ce jeudi 22 novembre dans l’hebdomadaire Tribune de Lyon
Mon blog est conçu comme un espace de débat (cf sa charte). Toutes les pensées et idées sont donc les bienvenues. Bien entendu, tout commentaire contraire au « vivre ensemble » sera promptement supprimé…
Très bien dit !
Dans la petite foulée, je propose l’Union pour un Mariage Populaire ! (ok, je sors)
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« admettre le sexe et récuser l’amour » . Il me semble que l’amour et le sexe n’ont rien à voir à cette affaire. Le maire ne demande à personne de s’aimer il me semble. Le code civil ne prévoit pas le mariage parce que deux personnes s’aiment. Il le fait pour garantir un statut juridique à l’union de 2 personnes pour fonder un foyer et faire des enfants , parce que faire des enfants c’est cela qui est important pour l’État. Dans leur sagesse les législateurs de l’époque se référant au droit naturel n’ont jamais imaginé l’inimaginable, que deux personnes de même sexe puisse vouloir légaliser un comportement sociétal déviant et réclamer les mêmes droits que les autres.
Quand aux enfants que ces couples pourraient aimer et éduquer correctement , c’est sans doute exact mais le problème c’est que ces enfants il faudra les faire fabriquer ailleurs. Il n’y a pas d’enfants à adopter en France aujourd’hui alors il faudra aller en acheter ailleurs et doper un trafic existant.Procréation médicalement assistée alors ? pourquoi pas instaurer des lebensborns puisque qu’on pourra louer des ventres féminins ou de la semence ?
Je ne pense pas que le dialogue et le débat puisse aboutir à autre chose qu’à l’abdication collective une fois de plus sur des principes et des lois naturelles.Le Bien , le Beau , le Vrai existent , nous l’avons nié dans un monde relativiste au XXeme siècle , nous entrons à présent dans la philosophie de l’inversion des valeurs. Bienvenue au XXI siècle !
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Najat Vallaud-Belkacem, a confirmé jeudi que « la liberté de conscience » ne figurerait pas dans le projet de loi sur le mariage homosexuel et affirmé que le président François Hollande avait « levé les malentendus » sur ce sujet.
« Il a précisé aux associations -ce qui avait toujours été le cas- que la liberté de conscience ne ferait jamais partie du projet de loi et qu’il n’y aurait aucunement une clause de conscience dans le projet de loi », a-t-elle ajouté.
Le président, a souligné la ministre, « tient à ce que cette loi s’applique dans toutes les villes et villages de France ».
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Cher Eric, votre intelligence n’est elle pas mise au service de la vérité ? Ouvrir le mariage pour tous au nom de l’amour revient à accepter toute sorte d’union, entre êtres humains ou pas… La définition du mariage la plus souvent admise en Europe est la suivante « dans les pays d’Europe occidentale dont les langues découlent du latin, le cadre lexical du mariage renvoie donc à une forme juridique par laquelle la femme se prépare à devenir mère par sa rencontre avec un homme ». Votre union n’est finalement qu’une somme d’aménagements juridiques et légaux permettant la poursuite d’une éducation, la transmission d’un patrimoine quelqu’il soit : pourquoi alors l’appeler mariage ? Pourquoi une fois de plus faudrait il dévaloriser un engagement qui a pour objectif principal de faire perdurer et de renouveller la société ? Comment expliquer la parité si chère à notre actuel gouvernement dans une union où les 2 parties sont de même sexe ? I lfaut débattre sur le changement de société que nous souhaitons ou pas pour le futur et ne pas accepter bêtement un projet de loi mal ficelé où le Président dit un jour ok à la liberté de conscience et qui le lendemain sous la pression d’un groupuscule mediatisé fait marche arrière ? Portez et portons ensemble le débat au niveau national avec de vrais experts de la famille, de la fiscalité, de la médecine mais ne laissons pas la vérité de quelques uns s’imposer à la majorité.
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@Rieux. Cher Henri, vous devriez mieux me lire… Je partage une partie de vos remarques, j’en parle d’ailleurs dans mon texte. Merci d’avoir apporté votre contribution.
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Cher Eric, Bravo !
Je partage chaque mot de ton billet d’humeur du jour, y compris la petite note en italique en bas.
Et ce n’est pas facile de defendre cet avis dans certains milieux que nous côtoyons !
Difficile de mettre de la raison dans une discussion où la passion l’emporte.
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Excellent billet de bon sens
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Cher Erick,
Sur le mariage à proprement parlé, je suis en parfait accord avec les propos De Rieux. Posons nous la question sur ce que reconnait une société dans le mariage, sur sa finalité.
Concernant l’enfant, arrêtons avec ce droit à l’enfant! Les désirs de l’adulte ne passent pas devant les intérêts de l’enfant. Le droit à l’enfant n’existe pas. Même au nom de la liberté, même au nom de l’égalité. Ton propos, Erick, se positionne au niveau du couple et non au niveau de l’enfant. Dans une adoption, l’enfant a besoin de s’imaginer issu de ce couple. De plus, les apports d’une mère ne sont pas les mêmes que ceux d’un père : ils sont complémentaires. Si demain, on légalise une famille avec 2 mamans ou 2 papas, alors on crée de l’inégalité. Comment expliquer à un enfant qu’il n’a pas droit, lui, à un papa et une maman comme son copain (tiens le fameux droit DE l’enfant). Pour l’égalité, on repassera…
Donc devons-nous institutionnaliser une forme familiale « bancale » pour l’enfant alors qu’il existe suffisamment de situations compliquées comme tu le rappelles déjà.
Au nom du droit à l’enfant, est ce responsable de vouloir élever un enfant sans savoir ce qu’il adviendra si l’on disparaît?
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il ne me semble pas que cette revendication de mariage soit motivée par l’Amour entre personnes.Des raisons pratiques,fiscales,héritages,successions,sont très présentes.Pourquoi vouloir se marier à tous prix.Une amélioration du PACS réglerai le problème plus surement.Et puis si vous lisez attentivement les revendications du LGBT,vous verrez poindre le mariage à trois.Quant « désir d’enfant »une solution peut se trouver dans le cadre du pacs
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@ Justin. Je suis peut être très vieux jeu, mais je reste persuadé que si l’on souhaite s’unir, c’est d’abord par amour… Et si, que l’on soit hétéro ou homo, c’était par motivation financière ou autre, ce serait bien triste. D’ailleurs, autour de vous, cher Justin, vous connaissez beaucoup de personnes qui se sont unies par pur intérêt financier ?
Merci d’avoir apporté votre contribution.
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@Brice. Je suis d’accord que le droit à l’enfant n’existe pas, je n’en ai d’ailleurs pas parlé dans mon billet. Mais en revanche, vous ne pouvez nier que le désir d’enfant puisse exister…
« Dans une adoption, l’enfant a besoin de s’imaginer issu de ce couple. » écrivez-vous. J’ai dîné il y a quelques jour avec un couple d’homme qui a eu un enfant via des moyens illégaux en France. Inutile d’en dire plus. L’enfant à 8 ans, et il ne m’a pas semblé différent de mon fils de 11 ans. Vous allez me dire, et vous aurez raison, un exemple ne fait pas loi… Mais je crois que, sur ce débat de fond, il ne faut pas voir le monde avec ses yeux, mais avec les yeux des autres. Pour tenter de comprendre, et se faire une opinion non à partir de sa propre expérience, de son propre vécu, mais à partir d’une connaissance globale.
« On crée de l’inégalité. », écrivez-vous. Elle a toujours existé. Inégalité de l’apparence (selon que vous êtes habillé en Cyrillus, Sergent Major, Prisunic ou Zara), inégalité d’éducation et de style de vie, inégalité de statut (enfant de divorcé ou de couple marié)… Autant d’inégalités subies par les enfants et qui, jusqu’alors, n’ont pas fait réagir beaucoup de parents. Effectivement, une telle loi légaliserait un couple différent. Qui existe déjà dans les faits mais pas en droit.
Merci d’avoir apporté sereinement votre contribution.
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Total respect pour toi Erick.
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Je ne sais pas pourquoi je suis contre le mariage homosexuel… En fait, si
Dans une de ses plus belles chansons, Jacques Brel disait ne pas savoir « pourquoi le vent vient de quitter ses oripeaux que sont ces nuages dans le ciel ». Bien plus platement, moi je ne sais pas pourquoi je suis contre le mariage homosexuel. Je dispose évidemment de tous les éléments nécessaires pour me forger une opinion. Les arguments des « antis » sont largement disponibles et ceux des « pros » bénéficient d’une publicité plus grande encore.
Pourtant, je ne sais pas pourquoi je suis contre. Je ne sais pas non plus pourquoi j’aime le reblochon et ne raffole pas du cantal. Je ne sais pas pourquoi j’apprécie le vin rouge et ne supporte pas le vin blanc. Je ne sais pas pourquoi je lis avec plaisir Roger Vaillant et ne lit pas Angot. Je ne sais pas pourquoi je trouve bon de nager dans la mer et refuse de mettre un pied dans un lac. Je ne sais pas pourquoi je préfère Bruges à Venise. Je ne sais pas pourquoi je donnerais une fortune pour un tableau de Chagall et rien pour une toile de Soutine. Je ne sais pas pourquoi le piano me berce et le violon m’endort. C’est ainsi. Une question de goût et d’esthétique. Ça ne se commande pas. A ce propos, j’ai vu les images de la manifestation anti mariage gay et celles des contre-manifestants favorables à l’union pour tous. Il m’est apparu que chez les premiers, les femmes étaient plus jolies que chez les seconds. Plus nombreuses aussi, mais ça, je l’avoue, c’est un peu facile.
Trêve de marivaudage. Ce n’est quand même pas pour ça que je reste imperméable aux arguments des pros gays. Alors pourquoi ? Maintenant je sais. A force d’écrire « je ne sais pas » on finit pas savoir. J’ai perdu ma mère quand j’étais encore jeune. Je ne m’en suis jamais consolé.
Benoît Rayski, historien, écrivain et journaliste.
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CHAPEAU, Mister Erick,
Je n’ai RIEN à redire sur ce que tu viens d’écrire ….étant TOTALEMENT d’accord avec toi.
Même si je pense que ce « Mariage »n’est pas une revendication de TOUS les homos sexuels loin de là ! mais plus une revendication d’un certain corporatisme de l’intelligentia parisiens.
Et puis puis j’ai une petite réflection personnelle…. quand on voit tant de couples hétéros divorcer (avec toutes les complications qui s’en suivent….et je n’en fais pas la liste) Je pense que les homos qui sont en général + tentés par la séduction permanente, et l’envie fréquente de changement…s’exposent d’avantage encore à des procèdures de divorce qui en tout cas feront la joie des avocats qui se voient s’ouvrir un nouveau segment de marcher (lol)
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L’article le plus intéressant que j’ai lui sur le sujet déplace le débat. Il est signé Marcela Iacub.
http://www.liberation.fr/societe/2012/11/16/l-amour-n-est-pas-une-affaire-d-etat_861013
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@ Alexis. Vrai…
Intellectuelle, auteure de nombreux livres, souvent vue comme une provocatrice, Marcela Iacub est aussi juriste et directeur de recherche au CNRS. Spécialiste des questions touchant aux mœurs, à la famille, et au droit qui s’y attache.
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Cher Erick,
Je ne suis pas de votre avis, mais je respecte votre position ainsi que celles des intervenants qui se sont manifestés sur votre blog, espace de débats et de confrontations de positions. Je vous propose de vous rapprocher du texte publié par Gilles Bernheim, Grand Rabbin que vous pourrez lire sur le lien suivant :
http://www.grandrabbindefrance.com/mariage-homosexuel-homoparentalit%C3%A9-et-adoption-ce-que-l%E2%80%99-oublie-souvent-de-dire-essai-de-gilles-bern
Pour que le débat ne se limite pas à une querelle religieuse, je vous propose de faire abstraction des pages 21-23 au sein desquels il exprime sa vision religieuse du sujet. Les 21 premières me semblant magistrales.
Bonne lecture
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Mariage gay : juste une question de mots, par Camille Walter, chroniqueur. Lyon Capitale
Le débat relatif au mariage pour tous devrait nous interpeler en définitive sur le sens et la portée du droit.
Selon la définition la plus communément admise, le droit représente l’ensemble des règles régissant le fonctionnement d’une société à un moment donné, ces règles intégrant nécessairement une représentation datée de la morale ; ainsi, la peine de mort acceptée par chacun, puis rejetée par la plupart, l’avortement prohibé puis autorisé…
Le droit positif ne définit pas en l’état ce qu’est le mariage, aucun texte n’édicte à ce jour que le mariage ne peut être que celui d’un homme et d’une femme, il procède indirectement par autorisations et interdictions, ainsi « l’homme et la femme ne peuvent contracter mariage avant 18 ans révolus ». « Le mariage est prohibé entre le frère et la sœur, entre l’oncle et la nièce, la tante et le neveu ».
A la lecture de ces textes et en poussant le raisonnement à l’absurde au regard du principe que ce qui n’est pas interdit par la loi est autorisé, on pourrait penser que deux hommes, deux femmes peuvent se marier (même avant 18 ans), qu’il en irait de même pour deux frères, deux sœurs, un oncle et un neveu, une tante et une nièce…
Mais un raisonnement à l’absurde demeure absurde.
La loi bien entendu n’a rien prévu de tel car à l’époque de sa rédaction, le mariage homosexuel était purement et simplement inconcevable pour la raison simple que le mariage « juridique » était fortement influencé par le mariage « religieux » et qu’il l’est resté jusqu’à une période récente.
Dans une société laïque, le droit doit-il cependant gérer ce qui relève de la croyance religieuse ou sacrée ? La réponse ne peut être que négative.
L’église et l’Etat ont été séparés en 1905, ne faudrait-il pas faire de même en ce qui concerne l’institution du « mariage » ou à tout le moins sa représentation. Le terme « mariage » pourrait rester réservé au droit canon des différentes religions et il suffirait d’employer des mots différents au niveau de l’état civil. Le mariage demeurerait ainsi une célébration religieuse évidemment facultative, quant à l’union reconnue par le droit, elle pourrait s’intituler « union civile », le PACS y trouverait également et tout naturellement sa place.
Cette formule – il s’agit en définitive juste d’une question de mots – mettrait un terme à une controverse irréconciliable et représenterait une solution d’apaisement entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas.
De surcroît, le « mariage » pour tous peut recéler des difficultés surprenantes et inattendues. La loi ainsi prohibe toute discrimination entre les personnes à raison de leur sexe, de leur situation de famille, de leurs mœurs, de leurs orientations sexuelles. Une telle discrimination intervenant à l’occasion de la vente d’un bien ou de la fourniture d’un « service » est punie par la loi, sévèrement d’ailleurs, trois ans de prison, 45.000 euros d’amende.
Que se passerait-il si une municipalité entière refusait un mariage lesbien ou gay ?
Que se passerait-il si un couple gay ou lesbien dûment « mariés » civilement, demandait à l’église, (à la synagogue, à la mosquée) de consacrer son mariage à l’instar d’un couple hétérosexuel ?
Le refus d’une municipalité, le refus d’un prêtre constituera à l’évidence une discrimination, se posera alors juste la question de savoir si le mariage civil ou religieux est un service au sens de la loi. La réponse est incertaine. Le mieux ne serait-il pas d’éviter de la poser.
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