Salauds de patrons !

GRB« De toute façon, les patrons, c’est tous des salauds ! » Ce jugement définitif d’une jeune étudiante au sortir d’un débat télévisé, en 1997, est parfois un lieu commun tant on a l’impression que les patrons sont, en France, une « caste » de mal aimés. Il n’y a d’ailleurs qu’à écouter le monde médiatique, et en particulier les politiques, pour s’en convaincre. Sémantiquement, le gouvernement oscille entre « J’aime pas les riches » et « J’aime pas les patrons ». Les salauds ne sont pas bien loin…, même si parfois on leur tend la main. Il est également frappant que sur les 5 postulants à la « Primaire pour l’alternance » lyonnaise, il n’y ait qu’un seul candidat UMP issu du monde de l’entreprise, Michel Havard !

A qui la faute ? A tous, et aux chefs d’entreprise en particuliers, qui réchignent à s’exposer médiatiquement hors de leur sphère de compétence. « Comme au rugby, il faut jouer avec l’arbitre et, plutôt que de donner des leçons en permanence aux politiques et aux Français, acceptons-les comme ils sont et essayons de les convaincre du bienfait du marché. Il me semble plus important de donner aux Français l’envie de croire et les raisons d’espérer dans l’économie de marché que de leur expliquer Adam Smith et Ricardo », écrivait mon cousin germain Geoffroy Roux de Bézieux dans son bouquin « Salaud de patrons ! Pourquoi les Français n’aiment plus leurs chefs d’entreprise »*

Justement, depuis quelques semaines, des entrepreneurs occupent le devant de la scène médiatique. Ils sont 5, tous candidats à la présidence du Medef. Et d’après les observateurs, la bataille devrait se jouer entre Pierre Gattaz, patron de Radiall, et Geoffroy Roux de Bézieux, créateur de Virgin Mobile et d’Oméa Telecom, deux patrons d’ETI, ces fameuses entreprises de taille intermédiaire qui font tant défaut en France. Deux créateurs de richesses et d’emplois toniques, qui n’ont pas leur langue dans leur poche et qui dépoussièrent sacrément le politiquement correct. On est là bien loin des communications policées des sociétés du CAC 40, souvent fort éloignées de deux des trois piliers de l’entreprise : ses clients, ses salariés et ses actionnaires. Le Medef, dont 90% des adhérents sont des entreprises de moins de 50 salariés, a choisi de faire de cette élection un véritable espace de débat et de propositions (les 90 propositions de Geoffroy sont consultables sur www.entreprenonslavenir.fr). Et notre ville, à l’initiative du Medef Lyon-Rhône, accueillera la grande soirée spéciale de débat sous le titre provocateur « Pas de président normal pour le Medef ! » le mercredi 29 mai. Je vous encourage à venir, car ces 5 candidats parlent vrai, en entrepreneurs de terrain. Ca risque de décoiffer autour d’un objectif clair : réconcilier les Français avec la prise de risque, l’innovation et l’initiative… Quasiment un programme présidentiel !

« Pas de président normal pour le Medef ! », mercredi 29 mai à 17h30 à l’Esdes, 23 place Carnot (métro Ampère). Entrée libre. Pour des raisons pratiques, inscription souhaitée sur www.medeflyonrhone.fr

* Hachette. 16 euros

Cette Tribune est parue dans Tribune de Lyon ce matin, 23 mai 2013

Les Commentaires ( 5 )

  1. de jerome manin
    posté le 23 mai 2013

    - « Il y a des patrons de gauche. Il y a aussi des poissons volants, mais qui ne constituent pas la majorité du genre. »
    Dit par Jean Gabin / Michel Audiard / Le Président (1961) d’Henri Verneuil

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  2. de jerome manin
    posté le 27 mai 2013

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  3. posté le 13 juin 2013

    Justement, depuis quelques semaines, des entrepreneurs occupent le devant de la scène médiatique. Ils sont cinq, tous candidats à la présidence du Medef. Et d’après les observateurs, la bataille devrait se jouer entre Pierre Gattaz, patron de Radiall, et Geoffroy Roux de Bézieux, créateur de Virgin Mobile et d’Oméa Telecom : deux patrons d’ETI, ces fameuses entreprises de taille intermédiaire qui font tant défaut en France. Deux créateurs de richesses et d’emplois toniques, qui n’ont pas leur langue dans leur poche et qui dépoussièrent sacrément le politiquement correct. On est là bien loin des communications policées des sociétés du CAC 40, souvent fort éloignées de deux des trois piliers de l’entreprise : ses clients, ses salariés et ses actionnaires. Le Medef, dont 90 % des adhérents sont des entreprises de moins de 50 salariés, a choisi de faire de cette élection un véritable espace de débat et de propositions (celles de Geoffroy sont consultables sur http://www.entreprenonslavenir.fr). Et notre ville, à l’initiative du Medef Lyon-Rhône, accueillera la grande soirée spéciale de débat sous le titre provocateur ” Pas de président normal pour le Medef ! ” le mercredi 29 mai. Je vous encourage é venir, car ces cinq candidats parlent vrai, en entrepreneurs de terrain. Ca risque de décoiffer autour d’un objectif clair : réconcilier les Français avec la prise de risque, l’innovation et l’initiative… Quasiment un programme présidentiel !

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  4. posté le 22 nov 2013

    @Jérôme Manin heureusement! Des gens comme Charles Beighbéder et autres néo-libéraux snobinards du Médef ne sont pas représentatifs de tous les patrons de Pme et Tpe non plus.

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  5. de cougnamamaou
    posté le 11 mar 2016

    P Gattaz n’est qu’un connard, bien pire que son père Y Gattaz . Les patrons c’est connu ont tous fait fortune sur le dos de leurs salariés, les patrons ne sont que des geignards. Moi salarié, j’ai toujours été payé à coup de fèves, et quand je demandais une augmentation de salaire pour un travail de merde, le patron me disait, oui ! on verra..je n’ai jamais rien vu venir . Excédé, je l’ai envoyé chier, et je suis parti .

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