Eh oui, ça y est… Demain, la saison 4 des Branleurs est de sortie ! Cette aventure (publier chaque année une pièce de théâtre en 5 actes et en alexandrins sur la vie politique lyonnaise) en est à sa quatrième année. Gérard Angel et moi vous attendons demain lundi 24 octobre à 19 heures sur la scène de l’hôtel Best Western Perrache (invitation en bas de page…). Les principaux personnages de la pièce (Laurent Wauquiez, Gérard Collomb, Thierry Braillard, Christophe Guilloteau…) sont attendus sur scène, en vrai ! Et pour vous faire saliver, quelques vers en avant première…
Acte 1, Scène 2
Valérie de Sutter sort les bras chargés de dossiers. Elle croise Geoffrey Mercier, conseiller du Président et ex-journaliste politique du Progrès, qui en galant homme lui porte ses paquets.
Il toque à la porte et entre dans le bureau présidentiel.
Laurent Wauquiez
Avec toi mon Geoffrey, c’est le progrès qui entre !
Je vois à ton sourire qu’on va parler du Centre…
Geoffrey Mercier
De la presse voudrais plutôt t’entretenir
Mes amis journalistes ne peuvent te sentir.
Laurent Wauquiez
Laisse tes anciens collègues à leur médiocrité
Ils n’ont plus de lecteurs, ils sont tous ruinés.
Pour sauver Le Progrès il a fallu une banque
Les Potins n’en ont pas, on peut dire qu’ça leur manque.
Pour Tribune, y’a Larose, pour LyonCap Fiducial
On est loin de l’époque de l’ami Robert Vial.
Geoffrey Mercier
Ne soit pas trop méchant avec les gazetiers.
La concurrence est rude, ce n’est pas un métier.
Ils font sans rendre compte ta pub dans leurs colonnes
C’est pour ça que tu dois les avoir à la bonne…
Laurent Wauquiez
Permets moi de penser qu’il sont tous ridicules
Les bons je les embauche, les autres ce sont des nuls.
Ils croient m’assassiner, j’les roule dans la farine
Ils suivent mon tempo, me servent de vitrine.
A certains je fais croire que leur avis m’importe
J’envoie des SMS pour me prêter main-forte
Ils tombent dans le panneau, ce ne sont que des sots
Ils se prennent pour Zola, ne sont que bécasseaux…
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Acte 2
Où Gérard Collomb, atteint de macronite aigue, se rêve en faiseur de roi…
Scène 1
Gérard Collomb médite, comme à son habitude. Il feuillette un exemplaire du Dictionnaire philosophique de Voltaire offert par un compagnon de bordée…
Gérard Collomb
Je suis comme Voltaire, moi j’aime les victoires
J’aide les monarques à être en pleine gloire.
Grâce à moi, l’Emmanuel est désormais en marche
Son destin est tracé, nous bâtirons une Arche.
C’est à Lyon, avec moi, que tout a commencé.
Le caractère lyonnais lui était destiné.
Devant mes riches amis, il a fait un tabac
Il a vu que Collomb c’est pas un demi-bras.
Mérieux était présent, les salons débordaient
Une star est née ce jour, celle que l’on attendait.
Macron est mon champion, au sommet il ira
Je le tiens par la main, je lui offre mon bras,
Mes gens roulent pour lui, Girier à la manœuvre
Agnès donne un coup d’main, ça c’est de la belle œuvre !
Mon p’tit Kim a rejoint, mais il doit se méfier
Les soces sont têtus, il faut les ménager.
Je porte sa parole, il porte mes idées
Sur toutes les télés, et même sur RMC.
Il a lu mon bouquin, « Si la France s’éveillait »
Brigitte me l’a confié, ouvrage de chevet.
Ach’té sur Amazon, des stocks il en reste
Plus besoin d’les brader, ce s’ra son manifeste.
En Marche, En Marche, En Marche, Evidemment Macron
Lyon deviendra sa muse, ensemble nous forgerons
Un destin très glorieux pour notre cher pays
Lyon sera capitale, et tant pis pour Paris.
Cette aventure me grise, je suis un pygmalion
Ensemble nous portons une juste rébellion
Le pays a besoin de l’alliance absolue
Suis un Maître Yoda, et lui un jeune bizuth.
Il est mon padawan, suis son seul grand maître
Je saurai lui offrir sur un plateau le sceptre.
Emmanuel me doit tout, ici personne n’en doute
Nous avons devant nous une belle autoroute.
Gérard Collomb, reprenant son souffle, se replonge dans le tome 39 des œuvres complètes de Voltaire, dans l’édition originale de Kehl. Il s’arrête sur l’article consacré à Dioclétien qui conquit son trône en tuant un sanglier conformément à l’oracle des druides.
Il devint un César par son seul courage
Dioclétien c’est Macron, le reste c’est verbiage !
Voltaire avait raison, beaux esprits se rencontrent
Collomb, Lyon et Macron, je fais la rime notre.
Inspiré, Gérard Collomb se met à déclamer en latin.
Et semper Macronus veni vidi vici
Collombus resplandit super dominici.
En latin, je pourrais glorifier le Macron
Célébrer ses mérites et ça pour pas un rond.
Najat, Thierry, Hélène peuvent aller s’rhabiller
Ils n’ont pas le talent de faire Hollande gagner !
« Les Branleurs rentrent en Primaire », saison 4. Ventotène Editions. 14 euros
chaque année, nous attendons les branleurs,
chaque année, tout gone espère être à l’intérieur,
chaque année, nous apprécions leur dur labeur,
chaque année, c’est l ‘hilarité pendant des heures…….
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